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l'ÉGLISE des LILAS   1853 - 1870 - 1883 - 2011

22 décembre - Dans 3 jours, c'est Noël. L'occasion de regarder notre église des Lilas avec un peu de tendresse, pour les étapes et les époques qu'elle a traversées

ACTE 1  :   1853  SAINT LOUIS du BOIS

Bien avant  Notre-Dame-du-Rosaire,  on peut remonter à la Chapelle des origines

Après la vente par lotissements du "Bois de Romainville", en 1848, les acquéreurs avaient manifesté très tôt leur désir d’avoir un lieu de culte bien à eux, jugeant l’église de Romainville -à 2 km- trop éloignée de leurs habitations.  

Ils obtiennent la construction en 1853 de la chapelle Saint-Louis du Bois, à l'angle de la rue du Tapis Vert et de la rue Meissonnier. C’était une petite construction toute simple.

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ACTE 2 :   1870   la SALLE de Théâtre WEYMILLER

Vient ensuite la création de la Commune en 1867. Derechef, les nouveaux Lilasiens réclament celle d'une Paroisse,  indépendante de celle de Saint-Germain de Romainville. Leur réclamation d'avril 1868 est satisfaite, par décret impérial le 24 février suivant. 

L’abbé Joseph Boyer, en est nommé aumônier. Mais, jugeant le lieu de culte trop petit, il en recherche un nouveau. C'est chose faite le 17 décembre 1868, quand il prend en location l'ancienne salle de théâtre Weymiller,  auprès de la madame veuve Dutertre.

Pour la situer aujourd'hui, il faudrait imaginer son porche d'entrée rue de Paris, derrière le nouvel accès par ascenseur du métro; elle enjamberait ensuite le bd de la Liberté (qui n'existait pas encore) jusqu'à la Poste. 

Dans ce contexte, la Paroisse est créée, et l'abbé Boyer en deviendra le Curé.

A l'issue de gros travaux d'aménagement, le service peut démarrer le 23 janvier 1870. Ce jour-là, on baptise solennellement la cloche "Caroline" (du nom de l'épouse du conseiller municipal Henrion), le maire Guerin-Delaroche étant parrain. 

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ACTE 3 :   1887  la 1ère église Notre Dame du Rosaire, rue de l'Avenir

En 1887 l'état de délabrement et la fin du bail en décembre incitent le nouvel abbé Teulet et les conseillers municipaux à envisager un nouveau lieu.  Pour arranger les choses, un orage de grêle a détruit la toiture en août. Pas assez d'argent pour réparer, mais pas de subvention municipale non plus, l'heure étant à la laïcité.  

L'abbé propose d'abandonner la location du bâtiment Weymiller et d'acquérir 1800 m2, derrière le cabaret de la Poule Russe et le lavoir, propriété des Turpigny de Bouffé. Le financement provient -pour une partie- de la fabrique et -pour une autre- de souscriptions, quêtes et offrandes. 

La nouvelle église est très hâtivement bâtie au rue de l'Avenir (9/11 rue Jean Moulin aujourd'hui) et le 1er culte peut être célébré le 7 décembre 1887, avant même d'être totalement achevée. Notons qu'on l'avait conçue provisoire, mais qu'elle durerait, dans les faits, plus de 120 ans!

Le 15 janvier suivant, elle est consacrée par l'archidiacre de Saint-Denis.  

La nouvelle cloche installée, "Marie-Simonne", n'est baptisée qu'en 1911.  Et qu'était devenue l'ancienne, "Caroline"? Eh bien, elle avait tout simplement été transférée dans la Chapelle du Saint-Sacrement  de la nouvelle église, vestige visible de la foi des premiers Lilasiens.

C'est tout pour aujourd'hui.  La suite avec "Racines du 93", demain,  23 décembre

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23 décembre - Dans 2 jours, c'es Noël. Nous avons précédemment appris à connaître les deux premiers lieux de culte aux Lilas. Poursuivons.

ACTE 4 :   2011  la 2de église Notre Dame du Rosaire, rue Jean Moulin

Changeons de siècle, et avançons jusqu'au lancement du programme de ZAC du centre-ville, au milieu des années 70'. 

Une nouvelle église est prévue dans les plans, à l'angle des rues de Paris et Jean Moulin. On remarquera que le projet ne prévoyait ni parvis, ni jardin et que son ouverture -sur la rue à la plus forte circulation de la ville- l'exposait à de fortes nuisances sonores.  Mais, toujours pas de nouvelle église, à la fin du dernier mandat de Jean-Jack Salle en 2001. 

La nouvelle municipalité lance alors une étude technique  de restauration de l'église existante, eu égard à l'attachement de nombreux Lilasiens. Option vite abandonnée, compte tenu de l'état de délabrement de l'édifice, une réhabilitation s'avérant aussi couteuse qu'une reconstruction.   

En novembre 2006, le ciel tombe sur la tête des paroissiens (ou presque) :  une partie du plafond s'effondre, heureusement sans blesser personne, car en dehors de l'heure des offices. Une sécurisation immédiate est mise en place, avec des filets de protection, évitant d'éventuelles chutes de vitrages sur la tête des fidèles. 

On calcul alors un budget pour remettre l'édifice en conformité  -conçu à l'origine, rappelons le-  pour 20 ans. 

Mais le coût est jugé excessif. La construction d'une nouvelle église est alors décidée. Ce sera sur le même site, juste à côté de l'ancienne, bien intégrée dans un quartier en pleine transformation urbaine. 

Petite précision: l'édifice datant d'avant la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'Etat, le financement du bâtiment principal (murs et couvert) est à la charge de la ville.  Seuls restent à la charge du Diocèse son aménagement intérieur (sièges, décorations..) ainsi que le Centre pastoral. Le financement proviendra des dons des fidèles, dans le cadre des Chantiers du Cardinal. 

Un concours est lancé en juin 2005.   42 cabinets d'architectes postulent.   4  sont retenus.  

Mais aucun n'enthousiasme vraiment:  ni les élus,  ni le Jury mixte Ville-Évêché,  ni les habitants. 

Il faut donc faire retravailler les cabinets encore dans la course, afin que leurs plans  évoluent vers un projet répondant mieux aux attentes des citoyens consultés.  Pour ce faire, une douzaine de questions leur a été adressée. 

Et finalement, le choix se porte le 1er février 2006, sur le cabinet ENIA de Montreuil (Chazelle-Nouvellet-Pallubicki-Piechaczyk), associé à l'architecte Mauro Galantino, déjà à l'origine de 2  églises à Milan en 2001 et à Modène en 2003.   

Les nouveaux Maîtres d'œuvre peuvent alors se mettre au travail sur les plans détaillés, la Ville et le Diocèse étant Maîtres d'ouvrage (respectivement de l'église et du centre paroissial).

C'est tout pour aujourd'hui.  La suite avec "Racines du 93", demain,  24 décembre

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24 décembre - Ce soir c'est le Réveillon, et demain c'est le jour de Noël, de la Nativité   célébrée dans tout le monde chrétien. Achevons notre tour de piste en histoires, de cette église des Lilas, au passé .. animé

Nous sommes en 2009

Et c'est le Coup de foudre!  Oui, coup de foudre, car juste avant le début des travaux du nouvel édifice,  l'ancienne église est frappée par la foudre, mercredi 13 mai 2009. Le clocher se fissure sur 2 m de long et sur 30 cm de large.  Mais cela n'aura heureusement que peu d'incidence sur le lancement des travaux, puisque la pose de la 1ère pierre intervient seulement 1 mois après, le 21 juin 2009.

La réalisation du projet va alors s'articuler en 4 phases : 

1°) Démolition de l'ancien Presbytère.   Puis Construction de la nouvelle église sur son emplacement, y compris sur la cour arrière.  L'ancien et le nouveau bâtiment se côtoieront ainsi durant la fin de cette 1ère phase. 

Ce qui justifiera  -pour un temps-  le surnom amical de notre cité "Les LILAS - les 2 ÉGLISES"!   

La consécration a lieu le 30 janvier 2011.  Les clés de la nouvelle église sont remises symboliquement à l'évêque de Saint Denis,  en présence du Père Frédéric Benoist.

2°) une fois le nouvel édifice achevé, démolition de l’ancienne église. Elle disparait sous les coups des machines, en novembre 2011  

3°) Construction du centre paroissial  et aménagement du parvis, à l'emplacement de l'ancienne église.  

4°) Pour finir, l'année 2013 voit les 3 cloches bénies en janvier. En mars, le Campanile est achevé.   Et, en juillet,  les 430 kg des 3 cloches peuvent y être fermement suspendues. 

Tout en haut de l'édifice, est accrochée la plus aigüe, Marie-Simonne,  l'ancêtre de 1911, survivante de la précédente église, 100 kg sur la balance, restaurée après 15 ans de silence, du fait d'une fêlure.   

En dessous c'est  Jean‑Paul, 135 kg, en hommage au pape Jean-Paul II, disparu en 2005.  

Et,  tout en bas,  se tient la plus grave, Jeanne, 195 kg, du nom de Jeanne Chardin, fondatrice du patronage du 25 rue du Coq Français et dont la vente a permis la réalisation du nouveau centre paroissial. Celui-ci est inauguré à la Noël 2013. 

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Au final, avec Notre-Dame-du-Rosaire, les paroissiens lilasiens disposent aujourd'hui d'une église de 800 m², accolée à un centre paroissial de 620 m² et à un campanile de 23 m de haut .  

Les vitraux et panneaux en verre sont du maître verrier Didier Sancey à Chartres. La statue surplombant l'autel est de Claude Abeille. 

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Alors qu'il finissait son ministère aux Lilas, au bout de 13 ans a la tête de la Paroisse, le Père Benoist, encore ému d’avoir participé à la concrétisation de ce projet, en disait: "C’est une aventure humaine et spirituelle extraordinaire qui aura marqué ma vie."  

Il se félicitait des rapports cordiaux et respectueux, ainsi que de la confiance mutuelle établie avec la Mairie des Lilas et son maire Daniel Guiraud, ainsi qu'avec les architectes, ouvriers et paroissiens.  Ce projet n'aurait pu être mené à terme sans leur collaboration à tous.

Il était convaincu que "au delà des convictions de chacun, entrer dans une église constituait une expérience unique".

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Voilà. Nous avons suivi ensemble le destin des 4 églises et chapelle des Lilas.  

Nous espérons que ces histoires, avec "Racines du 93", vous en auront appris un peu plus sur votre ville.

Elles nous ont menés en tout cas -ensemble- jusqu'à ce 25 décembre tant attendu...

... pour lequel nous vous souhaitons le meilleur, à vous et à vos proches.

Joyeux Noël! 

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