202502 - Le NOM des RUES 2 -  Racines du 93 - généalogie, histoire locale & familiale

Nom des   Rues1   Rues2

Eh oui, on continue : aux Lilas, ces personnages ont laissé leur NOM à nos RUES. Ils y sont nés, y ont vécu et fait ce que notre cité est aujourd'hui. 

Boulevard EUGÈNE DECROS   °1864 +1938   arbre Decros-Perret   marqueur=28332   qr031   histoire  voie=10/1938   nom=19/04/1939   Q1   fb1

Eugène DECROS n'aura pas pu assister à la réalisation de son boulevard, et pourtant il l'avait tant souhaité! Décédé en 1938, au cours de son sixième mandat (record de durée: 36 années), il restera comme le grand bâtisseur des Lilas. Cet enfant du bois est ambitieux pour sa ville; il la fait passer de 2.900 à 14.000 habitants en quinze années. On lui prête bien des surnoms: "le Prince Eugène", "le Pro-consul" ou encore "l’Empereur". Pendant son "règne" on voit sortir de terre une salle des fêtes (TGC), l'école de garçons Waldeck Rousseau, le square du théâtre, un école de filles complètement rebâtie (Romain Rolland), le gymnase Liberté, une cité-jardins, un dispensaire gratuit, on percera le bd de la Liberté, on prolongera le métro de la ligne 11 jusqu'à Mairie des Lilas. 

Et en 1930, il propose que la rue du Bois soit alignée, redressée, élargie et poursuivie jusqu'à Pantin, alors qu'elle s'arrête précisément à sa démarcation avec notre voisine. Il obtient que le CD (chemin départemental)  n°35 ter soit requalifié en route stratégique, ce qui facilite le financement. Mais, agé de 74 ans, Eugène DECROS décède en juin 1938. Il laisse une femme Jeanne PERRET et une fille Valentine. Ironie de l'histoire, les travaux commencent seulement quatre mois après sa disparition. En 1939, le conseil municipal approuve par délibération que le nom du 11ème maire soit donné à ce qui devient le tout nouveau Boulevard Eugène DECROS. 

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Allée JEAN YANNE   °1933 +2003   arbre Gouyé-Bonabeaux   marqueur=28329   qr025   histoire  h277   nom=09/11/2004   Q5   fb2

Située derrière la Mairie, l'allée Jean YANNE est une voie piétonne de 40 mètres à peine, la plus courte de la ville. Elle relie la rue Romain Rolland à la rue Georges Pompidou. En 2004, un an après son décès, la commune honore le célèbre comédien en attribuant son nom au nouveau passage.

Chansonnier, animateur radio, metteur en scène, acteur, producteur, auteur de pensées et de dictionnaires de mots que "y a que lui qui les connaît".. Jean Yanne était un homme de spectacle inclassable. Sous l'aplomb d'un sourire goguenard, il traitait son succès avec nonchalance, juste pour être sûr de vivre libre.  De son vrai nom Jean Roger GOUYÉ, Jean YANNE était un vrai Lilasien, pour y être né et y avoir passé sa jeunesse. L'arrière-grand-père de notre compatriote, Alfred, était caviste en gros et marchand de vin rue de Paris. Son père était lithographe, sa mère petite main chez Lanvin. Le dimanche midi, "Jeannot" leur rendait souvent visite, au 28 rue Jean Moulin (ex Henri Barbusse), en garant sa voiture de sport en face, dans le jardin sur rue de l'Institut Ségaux. En 2003, une crise cardiaque le brise en vol, agé de même pas 60 ans. Il est dorénavant l'hôte du cimetière communal, dans le caveau familial Bonnabeaux, du nom de sa mère.

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Impasse LECOMTE   °1813 +1880   arbre Leconte-Boucot   marqueur=30862   histoire   h63   nom=???   Q5   fb3

Donnant sur le 52-54 rue de Romainville, l'impasse LECOMTE est une voie privée, bien cachée derrière une porte métallique. Elle doit son nom à Philippe Eugène LECONTE, nourrisseur et époux de Jeanne BOUCOT, fille d'une lignée de cultivateurs de Bagnolet. Depuis la Révolution, les LECONTE (ou  LECOMTE, selon les documents) sont nourrisseurs de père en fils.

L'installation en ville de leurs établissements, souvent de quelques têtes seulement, vient d'une époque où on ne pratiquait pas encore la pasteurisation du lait. Pour nourrir sans risque les populations urbaines grandissantes, on avait eu l'idée d'amener les vaches à proximité du consommateur. Ces fermes de ville, appelées également vacheries, étaient apparues un peu partout, au cœur des villes, comme aux Lilas ou à Paris, qui en comptait plus de 5.000 à la fin du 19ème siècle. Mariés en 1848, Philippe et Jeanne habitent rue des Sablons, avant de s'installer au 40 rue de Romainville, à deux pas de l'impasse. Né sous l'Empire en 1813, Philippe LECONTE tient le rôle de conseiller municipal auprès de Victor François Xavier GUERIN DELAROCHE, durant les débuts du 1er maire des Lilas en 1867-1868. Il décède en 1880 à son domicile.

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Rue LÉON RENAULT   °1856 +1930   arbre Renault-Larousse Aldebert Drouillet   marqueur=29762  nom=30/09/1943   Q6   fb4

Attention, un LÉON peut en cacher un autre! A l'endroit de la rue Léon RENAULT qui relie le bd du Général Leclerc à la rue de Paris, passait autrefois une sente LÉON. C'était du temps de Claude François LÉON. D'abord chef-jardinier au château de Romainville, il était devenu ce qu'on appelle un bourgeois. La Révolution le fait grimper socialement pour devenir le troisième Maire de la commune de Romainville en 1792, puis en 1794.

La Sente d'un mètre de large sur notre territoire n'était pas encore une voie publique. Elle le devient en 1878 quand on décide d'ouvrir une voie nouvelle sur le même tracé. Les travaux du tramway l'ayant défoncée, elle est remise en état en 1896. Notre Léon RENAULT, quant à lui, nait en 1856. D'abord employé, il  émerge au 20ème siècle, aux côtés d'Eugène DECROS, dont il devient l'un des deux adjoints en 1912, puis le premier en 1925. Il s'occupe surtout du Bureau de Bienfaisance, de la nomination des rosières et des mariages. Sa famille était originaire de Seine-et-Marne à Ormes-sur-Voulzie, où on y était sabotier, cultivateur ou employé des Chemin de fer. Après trois mariages, il décède en 1930 dans sa maison du 21 rue des Écoles (Romain Roland). Son nom est attribué en 1943 à l'ancienne Sente LÉON, devenue entretemps voie urbaine.

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Sente PATIGNY   °1888 +1964   arbre Patigny-Puyfages   marqueur=30218   histoire   voie/nom=??   Q6   fb5

Marcel PATIGNY se décide en 1929 à tenter la même aventure que Louis DUMONT qui venait de créer un lotissement, à côté de la nouvelle Cité-Jardins.  A l'est de ces deux projets, il ouvre une sente qui portera son nom. Orienté Nord-Sud, elle débouche aujourd'hui sur le restaurant et la terasse de chez Betty, au 65 bd du Général Leclerc (119 bd de la Liberté autrefois). 

Marcel PATIGNY et son épouse Alice PUYFAGES ne sont pourtant pas des promoteurs professionnels. Ils viennent d'un milieu simple, originaire du Nord, des Ardennes, de la Moselle. Ses aïeux étaient ferblantier, menuisier, manouvrier, domestique. Seuls le grand-père et l'oncle de Marcel ont entamé un début d'ascencion sociale, en entrant dans le corps des Douanes. C'est dire l'aventure dans laquelle il se lance, quand il se met à acheter des maisonnettes en fibro-ciment à Defarbus. Lui-même emménagera dans l'une d'entre elles. Et c'est ainsi qu'on devient entrepreneur, avant d'être qualifié de propriétaire dans les documents administratifs. Né en 1888, il décédera en 1964 à 76 ans. 

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Avenue PAUL de KOCK   °1793 +1871   arbre de Kock-Souhaut   marqueur=27432   qr033    huret   base   nom=19/11/1885   Q2   fb6

L'avenue Paul de KOCK est une partie de l'ancienne rue du Château qui partait de la rue de Paris pour aller jusqu'au Château du Moulin, celui de la marquise de Montesson, à l'emplacement de la Tour TDF actuelle. Cette partie sud reçu son nouveau nom en 1885, quatorze ans après le décès du célèbre romancier. La partie nord a conservé son appellation de rue du Château, de l'actuel Lycée Paul Robert à la rue Paul Langevin.

On a quelque peu oublié aujourd'hui que Paul de KOCK (1793-1871) était un romancier à succès du 19° siècle. Il habitait l'hiver à Paris dans son appartement du 8 bd saint Martin, préférant l'air pur des Lilas en été. A partir de 1840, il avait une maison de plain pied au n°6 de sa rue. En 1871, il ne survécut pas à l'occupation prussienne, au saccage de sa maison et à la destruction de ses deux arpents de bois. Ce qu'il surnommait son petit Abbotsford avait disparu.

La maison qu'on voit au jourd'hui à la place n'est pas la sienne mais une nouvelle construction des Patrelle, les fabricants d'arôme qui produisaient à côté, rue du Garde-Chasse.

Paul de KOCK eut l’audace, en pleine époque romantique, de se consacrer à une littérature légère annonçant le vaudeville. Sous la Restauration et le second empire, il eut un succès fou. Il est vrai que le public se reconnaissait dans son œuvre, de KOCK y peignant le monde des commis, des grisettes, des servantes et des valets.

Il fut en outre l’auteur de plusieurs chansons qui, inconnues de son vivant, connurent un très grand succès plus tard lorsque, mises en musique, elles furent interprétées par Yvette Guilbert (Madame Arthur, Quand on vous aime comme ça...).

Il est enterré au cimetière des Lilas (sep 4-ap-5). Sa fille Caroline repose dans la même division, un peu en arrière, dans une sépulture dont les lettres gravées sont désormais usées par le temps.

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Passage PONSARD   °1836 +1897   arbre Ponsard-Brave Gourgaud   marqueur=30855   histoire   voie/nom=??   Q5   fb7

Reconnu par la ville sous cette dénomination en 1925, le Passage PONSARD relie la rue de Romainville par le haut à la rue de Noisy-le-Sec par le bas. A cet endroit, il y a un demi-siècle, on peut dire que l'histoire d'Eugène PONSARD et de Marie BRAVE était réglée comme du papier à musique. Elle est artiste pianiste, lui est marchand de musique. Elle habite rue de Noisy, lui rue de Romainville. Ces deux là ont tout pour convoler, quand ils se disent oui en Mairie des Lilas, le 9 juin 1877.

Leurs familles en ont fait du chemin avant qu'ils ne se rencontrent dans notre commune: pour elle, c'est depuis les Vosges par sa mère, pour lui, depuis Conflans-sur-Seine, sur la route de Troyes. Sans enfant connu, leurs chemins se séparent vingt ans ans après. Elle épouse un second mari, tôlier. Lui devient tourneur en fer. Ils sont toujours faits du même métal. 

Le dernier domicile d'Eugène PONSARD sera au 26 rue de Romainville, à l'angle du n°2 du passage qui longe son terrain. C'est là qu'il décède en 1897. Puisqu'il en était l'ancien propriétaire, on continuera d'appeler la voie par son nom, jusqu'à ce qu'il soit consacré par décision du Conseil Municipal.

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Les 7 Histoires en 1 page  sur le site "RACINES du 93"

Version courte  dans l'InfosLilas de février 2025, en page 23

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Impasse LECOMTE = 1°) Carte  2°) Arbre  3°) facebook

Rue Léon RENAULT = 1°) Carte  2°) Arbre  3°) facebook

Sente PATIGNY = 1°) Carte  2°) Arbre  3°) facebook 

Avenue Paul de KOCK = 1°) Carte  2°) Arbre  3°) Histoire 4°) facebook  5°) QRcode

Passage PONSARD = 1°) Carte  2°) Arbre  3°) facebook 

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