Un Relais de Poste aux Lilas? Certains aiment à évoquer l'existence d'anciens établissements de ce type. Cela aurait pu être au 4 rue Lecouteux, là où le 1er maréchal-ferrant exerçait dès 1857 (Charles Petitdidier); ou bien au 181 rue de Paris, en face du Square du Théâtre; ou encore au 12 rue du Château. A dire vrai, personne n'a le début d'un document permettant de l'attester. Si l'idée a du succès c'est qu'elle fait référence au système de distribution des plis qui a (à sa façon) contribué à l'unification de la France.
C'est à Louis XI que l'on doit la création de la 1ère Poste royale, par l'édit de Lucheux en 1464. Henri IV ouvre ensuite le service -à ceux qui peuvent le payer- en 1603. Louvois le développe sous Louis XIV, le faisant atteindre 760 relais sur l'ensemble du royaume. Des traités internationaux sont négociés pour assurer les échanges avec les pays frontaliers. Dans les villes, des Petites Postes se sont développées pour les échanges locaux; à Paris d'abord, en 1760, suivie en quelques années par Bordeaux, Nantes, Rouen, etc. Mais l'heure n'était pas encore à la libre concurrence: vingt ans plus tard, elles seront progressivement intégrées à la Grande Poste.
Pourtant, sous d'autres formes, la concurrence se fait jour. Les messages peuvent aussi être acheminés par le télégraphe de Chappe à partir de 1791. Celà se passe au parc Saint-Fargeau, à deux pas de notre château des Brières. Le télégraphe électrique de monsieur Morse le détrône à son tour en 1851, tandis que les pneumatiques convoyés dans des tuyaux souterrains voient le jour (!) dès 1866. Mentionnons enfin les plis envoyés par montgolfière ou par pigeon (les pigeongrammes!) durant le siège de Paris en 1870. Le train postal suivra, puis les avions de l'Aéropostale en 1927.
Êtes vous puxisdiphteraniepceophile? Si vous le savez, c'est que vous l'êtes : collectionneur de photos de boîtes-aux-lettres. Mais ça n'est pas ça qui vous aide à poster votre courrier. Il vous faut trouver une de ces boites jaunes réparties dans la ville, fixées sur un mur ou sur pied.
La 1ère des Lilas a été installée en 1878, au 60 rue de Paris (place Marie Trintignant).
Les deux suivantes atterrirent dans les quartiers de l'Avenir et des Bruyères. De nos jours, il y en a 11, toujours vaillantes, que nous avons réussi à identifier.
Par contre, comme pratiquement partout ailleurs, plus de "Mougeotte", ce modèle en fonte de 1899. Surplombé d'un toit pyramidal couvert d'écailles et coiffé d'une pomme de pin, il était obtenu moyennant redevance. Installé en façade de votre entreprise ou de votre demeure, il était destiné à votre usage exclusif. Comme seuls le facteur et vous en aviez la clé, on disait que c'était "la Poste chez soi".
Le 1er : Dès les commencements de la commune ou presque (vers 1870) un bureau de poste a fonctionné rue de la République (dite aussi "rue de la Poste"). Il y est resté 13 ans. Secondée par l'unique facteur, dit "de la poste aux lettres", la receveuse portait elle-même les dépêches à domicile.
Le 2ème : L'activité migre en 1883 et pour 26 ans, au 165-167 rue de Paris. Le bureau fonctionne encore le dimanche jusqu'à 16 heures.
Le 3ème : Nouveau déménagement en 1909, au 12 rue de l'Avenir (actuelle Jean Moulin), à l'angle de la rue de l'Équerre (Esther Cuvier). Emplacement loué pendant 55 ans. D'anciennes cartes postales nous en donnent une bonne vision.
Le 4ème : Enfin, en 1964 -il y a 60 ans- les PTT peuvent enfin s'installer dans des locaux conçus spécifiquement pour leurs activités.
La volonté était pourtant là depuis 1932, quand le maire Eugène Decros se déclarait prêt à participer à la construction d'un Hôtel des Postes; la commune étant disposée à prendre en charge 20% des frais de construction. En avril 1939, le projet de l'administration est soumis au conseil municipal. Mais, en raison de la guerre et de la période difficile qui lui succède, les plans ne sont finalement établis qu'en 1962. Enfin, après 2 ans de travaux, la nouvelle Poste peut ouvrir ses portes en 1964, au RDC d'un nouvel immeuble d'habitations. Elle bénéficie d'un vaste accueil du public entrant par le 4 boulevard de la Liberté, le traitement et le trafic du courrier transitant par la cour réservée, à l'arrière du bâtiment.
L'outsider : Évoquons enfin l'immeuble de la Police municipale au 17 rue Jean Poulmarch (précédemment utilisé par le service du personnel de la Mairie). Certains documents suggèrent que le bâtiment, construit pour la Ville en 1936, aurait pu servir à la Poste pendant un temps.
La silhouette du facteur sur son vélo jaune progressant dans nos rues pour distribuer son courrier est une scène connue de tous les Lilasiens. On attend parfois son passage avec impatience. C'est que, malgré le développement de nouveaux médias, il appartient toujours à notre imaginaire.
En 1949 déjà, Jacques Tati immortalisait ce personnage dans "Jour de fête". Dans son film, le facteur François tient à montrer qu'il peut boucler sa tournée en un temps record, à l'identique de la Poste ultra-moderne des Américains.
En 1879, dans la Drôme, le facteur Ferdinand Cheval trébuche au cours d'une tournée sur une pierre bizarre et pittoresque. C'est le point de départ de son "Palais idéal" qu'il construira dans son potager, au cours des 33 années qui suivent.
Ainsi, si aux Lilas, la moitié de l'effectif du bureau est affecté à la distribution du courrier, nous n'oublierons pas que nos facteurs peuvent aussi être des poètes.
cet article sur le site
cet article sur facebook : 1er post d'une série de 7
synthèse de cet article
en page 27 de l'InfosLilas de juillet 2025
cet article A ÉCOUTER sur
bureaux de poste aux Lilas :
mosaïque des 4 bureaux https://sites.google.com/site/racinesdu9310/poste
sur la Carte https://www.geneanet.org/lieux/?search_batiment=poste+93
mosaïque des 11 boites aux lettres aux Lilas :
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la POSTE
herodote
bibliotheque histo des postes & telepone
histoire du groupe la poste
wiki
video histoire du courrier postal
Musée de la Poste Paris 15 : 34 bd de Vaugirard
Musée de la Poste Riquewihr : fermé 24dec2016
geneawiki
pedagogite
telegraphe de chappe
BOITES aux LETTRES
Musée itinérant privé
êtes-vous puxisdiphteraniepceophile?
expo au Centre Pompidou mars 2019
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rue de la République (ou rue de la poste) ca 1870-1883 = 13ans marqueur=153170
Dès les commencements ou presque, un bureau de poste a fonctionné rue de la République (ou « rue de la Poste »).
Secondée par l'unique facteur, dit « de la poste aux lettres », la receveuse portait elle-même les dépêches à domicile. Et puis, elle eut un porteur pendant quelques années. En 1880, la poste était ouverte, même le dimanche - de 8 heures à 18 heures l'hiver et de 7 heures à 19 heures en été. La fermeture du dimanche fut avancée à 17 heures, alors que la receveuse la sollicitait à 15 heures (1881).
165-167 rue de paris 1883-1909 = 26ans marqueur=153170
En 1893 la poste fonctionne encore le dimanche matin et le dimanche après-midi jusqu'à 16 heures. A la vérité, la même personne n'a pas tenu ce régime pendant les 30 ou 35 années considérées et la population a épuisé successivement deux ou trois employées
12 rue Jean Moulin (ex Avenir) xx rue Esther Cuvier 1909-1964 = 55ans marqueur=28256
???
17 rue Jean Poulmarch (ex rue Griselin) marqueur=31173
En 1936 ... on construit un garage municipal rue Griselin pour l'arroseuse et la nouvelle auto-pompe (on songera à y édifier, deux ans après, un étage pour les bureaux de la mairie).
immeub sécurité ville Lilas< RH de la ville<Poste (archi 93)
ancienne poste cf fiche patrimoine 93
4-6 bd de la Liberté 1964 actuelle = 61ans marqueur=31350
Dès 1932, le maire Decros est prêt à participer à la construction d'un hôtel des postes. Le projet de l'administration est soumis au conseil municipal le 17 avril 1939, 20 % des frais de construction incombant à la commune. A cause de la guerre et de la période difficile qui lui succède, les plans sont conçus seulement en 1962 et cette nouvelle poste ouvre en février 1964, au 4 boulevard de la Liberté au rdc du tout nouvel immeuble.
Il y a 100 ans (en 1993!), seulement une receveuse et un facteur servaient les 6 000 Lilasiens.
Situation incomparable aujourd'hui car le bureau n'est pas exclusivement au service des 20 600 habitants de l'agglomération. On accueille, pour toutes opérations, des ressortissants du Pré Saint-Gervais, de Bagnolet, de Pantin qui résident plus près des Lilas que du centre de leurs communes (et la réciproque n'est pas vraie). Mais il y a bien davantage, car c'est la proximité immédiate du terminus du métro et des stations des lignes d'autobus de banlieue qui ont appelé ce bureau à une vocation « interurbaine » tout à fait unique dans le secteur. Une foule de Romainvillois se presse à ses guichets, voire même des clients de La Boissière (Montreuil) et de Noisy-le-Sec.
« Le rendement, de plus de 1.000 opérations par jour, est aussi considérable que celui des plus grands bureaux de banlieue.
Il nécessite les services de plus de cinquante fonctionnaires, dont 6 cadres et 4 guichetiers surnuméraires...
1989 : 24 préposés sont affectés à l'expédition et à la distribution. Ils disposent de 3 fourgonnettes automobiles
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