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202201 - Les Lilas en fêtes, c'est toute l'année - racines du 93
Fête votive, fête patronale, fêtes de quartier, fête d'automne... Depuis des temps immémoriaux l'année aux Lilas est rythmée de fêtes incessantes.
La mi-carême, c'est l'occasion de se costumer pour les blanchisseuses. A la fin du 19°siècle, le "Grand Lavoir de l'Avenir" et le "Lavoir des Lilas" participent au cortège parisien sur les Grands Boulevards. Le Lavoir des Lilas obtient même un 1er prix, avec un char débordant de fleurs de lilas. Le Lavoir de l'Avenir décroche un 2d prix, avec son char décoré d'un énorme bouquet de roses, d'où sortent la reine des lavoirs et ses demoiselles d'honneur. Après le défilé, banquet de famille et bal de nuit. Entre les deux guerres, on se travestit toujours le jeudi de la Mi-Carême, les enfants du personnel et ceux des clientes sont masqués ou costumés, pour un goûter et une petite représentation théâtrale...
Au moment des premières communions, on couronne les rosières et les baraques s'installent pour la fête foraine. La 1ère rosière est célébrée en 1899. Le leg d'une lilasienne à la commune permet, suivant sa volonté, de doter chaque année une jeune fille pauvre mais honnête, et de ceindre sa couronne d'un jour. Grâce à un second leg, elles sont deux à partir de 1932. Les rosières sont choisies parmi les familles pauvres et nombreuses (record en 1937 avec 19 enfants). Le 8 mai, le conseil municipal, en grande pompe, vient prendre les lauréates chez leurs parents et les conduit à la salle des fêtes, où l'on assiste à un concert. Couronnées, les jeunes filles reçoivent chacune un diplôme et une bourse d'argent contenant le pécule. Le cortège se reforme, une rosière au bras d'Eugène Decros et l'autre à celui de son premier adjoint. Vin d'honneur à la mairie.
En fin d'année scolaire, la distribution des prix offre aux mamans une occasion d'apparaître dans leurs plus beaux atours. Tous les lauréates et lauréats des écoles communales sont réunis en salle des fêtes, pour une célébration solennelle de remise de leur prix par le maire. A l'issue de la cérémonie, les familles font halte dans les cafés, beaucoup se trouvant rue de Paris ou à proximité.
A partir du dernier dimanche de mai, au rond-point du Tapis-Vert, on fête d'abord Saint-Germain, évêque d'Auxerre et saint patron de nos aïeux romainvillois. Renommé "fête du pays", le rendez-vous s'étale sur deux à trois semaines.
Puis, c'est la célébration du 14 Juillet, qui connaît chaque année un faste étonnant. En 1881, on achète cinquante bombes et des lanternes vénitiennes. Collation en mairie pour les adultes et brioches pour les petits. Le Bureau de Bienfaisance procède à une double distribution de pain et de viande et dispense un 1/2 litre de vin à chaque indigent adulte, homme ou femme, et 1/4 à chaque enfant (!). En 1889, on tire pour la 1ère fois un feu d'artifice, à partir du plateau d'une voiture à cheval qu'on promène de la place Paul de Kock à la mairie. Derrière le char, les jeunes brandissent des torches à pétrole, puis des bougies dans des lampions. En 1913, une fusée tombe sur la menuiserie à côté de la mairie, juste en face de la remise des pompiers qui n'ont qu'un pas à faire pour intervenir. Pour le 14 juillet 1939, grand bal de nuit place de la Mairie. On y danse le "horsey horsey" et le "lambeth walk", un ancêtre du madison (se frapper sur les cuisses et jeter ensuite le bras en l'air, pouce levé)
Fin septembre, la fête d'automne relance les festivités avec, comme celle du printemps, brioches aux enfants, rafraîchissements aux musiciens, pompiers et forces de police.
Et le restant de l'année, ce ne sont que bals champêtres, bals de quartier, bals du dimanche, bals costumés. Pour y participer on se rend dans toutes ces guinguettes, cabarets et autres salles à danser qui peuplent nos rues. Ce sont le Tournebride, la Poule russe, le Coq francais, l'île de Calypso, le Moulin de la galette, le Château de mon père, Mes délices ou l'Elysée. Avec l'arrivée des militaires au fort, on se rend également au Génie français, au Café des officiers ou au Canon fortifiant.
On n'oubliera ni le moulin de la Galette, ni la Salle des fêtes qui, dès son ouverture, donne banquets et soirées dansantes : banquet de l'Union musicale, de La Fraternelle, banquet et bal de la municipalité, bals de la Sainte-Cécile, de la Sainte-Barbe, de la Jeunesse républicaine, de l'Étoile d'or. Après la danse, dégustation de choucroute chez Gaston, "noces et banquets".
Des événements exceptionnels font également se retrouver les Lilasiens pour exprimer leur joie ou simplement le bonheur d'être de nouveau ensemble.
Ainsi à la Libération de 1944, après la grande fête de la Résistance, le 4 septembre en salle des fêtes, un bal a spontanément démarré à côté, dans la cour de l'école Waldeck Rousseau.
En 1967, on célèbre avec faste le Centenaire de la ville.
En 1981, 1ère fête de la musique, qui a encore lieu aujourd'hui.
En 1984, le jumelage des deux villes se fête d'abord en mai aux Lilas, puis en octobre à Völklingen (Sarre).
Tous les 1er janvier, autour des années 1900, les musiciens des cliques, fanfares et compagnie de sapeurs pompiers donnaient l'aubade sous la fenêtre des conseillers municipaux, de sept heures à midi. Trompettes et tambours ont repris la tradition entre les deux guerres.
Et, pour finir cette série d'articles, une explication sur le penchant de notre commune pour toutes ces fêtes que nous avons eu le plaisir de vous relater? En voilà une. En 1876, alors qu'il y a près de 4 500 Lilasiens, les édiles en souhaitent deux fois plus. L'institution de fêtes publiques d'une ampleur considérable est identifiée comme un moyen efficace de faire connaître notre cité. Les mécènes de la classe moyenne qui animent les œuvres sociales et financent, en grande partie, les fêtes populaires voient là un moyen pour attirer de nouveaux producteurs, distributeurs et consommateurs.
Mais qu'aurait on eu à y redire? Une ville des Lilas en fêtes toute l'année, c'est autant d'occasions de se retrouver et de partager des instants de bonheur. Eh bien, en ce Jour de l'An 2022, que l'année qui commence ne déroge pas à la règle : quoi qu'il en coûte, nous vous souhaitons 365 jours d'un bonheur que vous méritez tous. Bonne année 2022 !!
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