202403  A LIRE  -  Bienfaiteurs - racines du 93 - histoire locale & familiale

Les BIENFAITEURS des LILAS

A sa création, les besoins de la commune étaient immenses et les ressources insuffisantes. Aussi, legs et dons étaient les bienvenus.


Une rue à leur nom

Certains bienfaiteurs ont cédé gratuitement des terrains ou des bâtiments à la ville. C'est par la dénomination d'une rue ou d'un patrimoine qu'on se souvient encore d'eux aujourd'hui

 - la rue Esther Cuvier et la rue d'Anglemont ont pris en 1898 le nom de deux donateurs en faveur de la construction de l'Hospice de la Seigneurie à Pantin (maison de retraite intercommunale), grâce à des legs testamentaires

- les rues Chassagnolle & Jules David perpétuent le souvenir des propriétaires de ce quartier, dont les héritiers ont cédé la voierie de leur lotissement à la ville, pourvu qu'on conserve le nom de ses créateurs 

- la rue Lecouteux tient son nom de Claude Alexandre Lecouteux qui a offert une maison au 1 rue de Bagnolet, afin d'y établir l'École du Bois

- la cloche Jeanne (195 kg), tout en haut du Campanile de la nouvelle église, a reçu son nom de baptême en souvenir de Jeanne Chardin. C'est elle qui avait fondé le Patronage du 25 r du coq français, sa revente en 2011 ayant participé au financement de la nouvelle église (aménagement et centre pastoral).

- enfin, la rue des Bienfaiteurs fut un hommage collectif jusqu'en 1880, date à laquelle elle deviendra la rue du 14 juillet  


Autres Bienfaiteurs

Le nom d'autres bienfaiteurs n'est pas gravé dans le marbre (ni dans l'émail des plaques de rues), mais ils ont cependant financé une foule d'actions : 

- la construction d'une Église en 1887 rue de l'Avenir (actuelle rue Jean Moulin), suite à l'appel aux dons lancé par l'Abbé Teulet

- la tradition des Rosières,  par la volonté de mademoiselle Clarisse Didillon en 1899 (1ère), et de mr Clergeot-Broutise en 1932 (2de). La fête de couronnement a pu ainsi avoir lieu le 8 mai, pendant 40 ans de 1899 à1939

- des instruments orthopédiques pour les enfants infirmes et un fonds de secours pour les pompiers blessés, grâce au legs Gauthey de 1892, puis au legs Renardeux de 1907

- des secours de loyer aux familles pauvres et de la layette pour leurs enfants nouveau-nés, grâce au don Houdart de 1893

- des secours aux pauvres de la commune, avec le legs Phellion de 1883

- l'Hospice de la Seigneurie encore, pour l'industriel Patrelle  

- le 1er Centre des Amis de la banlieue en 1936, au 237 rue de Floréal, fondé par Armand Marquisé de Saint Victor, également fondateur plus tard des Petits frères des Pauvres en 1964, puis de Frères des hommes; le centre a déménagé par la suite au 202 r de romainville sur les ex terrains Stcrp/Ratp


Mutualisation

On a ensuite évolué vers une institutionnalisation et une mutualisation des collectes et ressources 

- le Comité des dames patronnesses, madame Rozière (épouse du maire) étant présidente; ses ressources : cotisation des bienfaiteurs, loteries, appels aux dons, quêtes, subventions municipalité-département-état

- le Bureau de bienfaisance, gérant la Caisse des Écoles, appelant à tester ou à effectuer des dons en sa faveur, comme avec la somme issue du legs Pillard en 1908 ou du legs Ponroy en 1974

- les Patrons eux-mêmes finirent par fonder des Sociétés Mutuelles, ou agissaient en faveur des humbles comme André Patrelle (arômes), Kelsen (pharmacien) ou Defresne (producteur de pancréatine, peptone, bouillon). 


Mais celui dont on retiendra le nom, car ayant su faire preuve d'originalité dans sa fibre sociale, fut Pierre Boirre,  7ème maire des Lilas, mais surtout maître verrier 5 rue du Coq Français. En effet, il organisa lui-même une collecte pour ses propres ouvriers verriers, alors en grève!

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