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Maxime LISBONNE 1839-1905


Dimanche 28 mai 1871, en Mairie des Lilas, on soigne Maxime LISBONNE, colonel de la Commune de Paris, grièvement blessé sur une des dernières barricades, à la République. C'est la fin de la « semaine sanglante ». Alors qu'il tente de fuir la répression, il est arrêté par les Prussiens à la porte de Romainville.

Au vu de son état, le Maire des Lilas, Edmond Jacquet, obtient de le transférer sans tarder dans la Mairie. A cette époque, elle se situe devant l’immeuble abritant aujourd’hui une pharmacie et une banque (le boulevard de la Liberté n'existe pas encore). Il faut soigner sa blessure, grave, qui épuise ses forces et rend impossible tout transport. Le médecin civil qui lui prodigue les premiers soins lui donne un peu de répit, sans pour autant pouvoir extraire la balle. Lisbonne est alors transféré à l'hospice de Vincennes le 4 juin, tandis que son médecin est arrêté, coupable d’avoir soigné ce blessé, combattant glorieux de la Commune de Paris : la Croix-Rouge existait depuis 1863, mais il restait encore du chemin à faire pour que secourir les blessés d'un conflit soit reconnu comme une obligation pour tous les belligérants et sur tous les champs de bataille !

Maxime Lisbonne survécut à ses blessures, mais il fut condamné à mort, avant que sa peine ne soit commuée en travaux forcés au bagne de Nouvelle Calédonie, d'où il ne reviendra qu'au bout de huit ans.

Après une nouvelle vie de cabaretier, il finit ses jours à La Ferté-Alais où sa tombe est toujours entretenue aujourd'hui.


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