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GALLICA 19°siècle gallica.bnf.fr
les BOX de KAREN box de noel 2024
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GUERRES de 1870, SÉCESSION, CRIMÉE
le Comité international de secours pour les prisonniers de guerre mis sur pied par le CICR à Genève durant la guerre franco-prussienne de 1870- 1871 distribue l’équivalent de 400 000 francs de matériel (principalement en vêtements, vin, tabac et savon).
Les premières réflexions menées sur les conditions de détention des prisonniers de guerre ont lieu durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, où plus de 300 000 Français sont prisonniers en Allemagne.
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CONVENTIONS
conventions de La Haye de 1899, qui contiennent plusieurs articles définissant l’action des sociétés de secours – au premier rang desquelles figurent les Croix-Rouge nationales – en faveur des prisonniers de guerre. Ils précisent que ces derniers doivent pouvoir bénéficier d’une alimentation semblable à celle de la troupe, prévoient l’envoi de délégués pour superviser la distribution des secours et garantissent surtout un élément qui va s’avérer central dans les années à venir: la gratuité de port pour la correspondance et les colis aussi bien dans les pays destinataires que dans les pays de transit.
Mais le développement de services postaux nationaux, des chemins de fer et des transports maritimes qui accélère considérablement la circulation des personnes, mais aussi des marchandises. «Ces progrès participent de manière bien plus décisive à la transformation des institutions philanthropiques et à la configuration de nouvelles pratiques humanitaires que les discussions juridiques et philosophiques sur la nécessité de civiliser la guerre»,
Se pensant dorénavant comme un service auxiliaire des armées en campagne, les sociétés nationales de la Croix-Rouge n’ont cependant pas les moyens de leurs ambitions au moment où le nationaliste yougoslave Gavrilo Princip assassine l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et son épouse à Sarajevo. Au début de la Première Guerre mondiale, de nombreux problèmes liés à l’acheminement ou au vol de colis sont en effet signalés. Face à l’ampleur du défi que représente l’engagement de centaines de milliers de soldats sur le front et la captivité de masse, les organisations de secours n’ont d’autre choix que de s’appuyer sur l’armée pour encadrer leur activité.
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COLIS pendant la GUERRE de 14
la treve dans les tranchées film joyeux noel ville-greasque.fr
Le colis de Noël est d'abord une initiative familiale et/ou caritative, mais avec la guerre qui se prolonge, ces initiatives privées sont rejointes par celles de l’État. A la fin de l’année 1914, 20 maires d'arrondissements de la capitale créent un comité d’action pour « le Noël et les étrennes de Paris aux soldats et aux prisonniers ». Leur action étant d’envoyer des colis de denrées non périssable et « des douceurs » de toutes sortes aux combattants du front.
La Croix-Rouge américaine qui réunit un budget de plus de 400 millions de dollars, emploie près de 15.000 salariés et mobilise une véritable armée de volontaires (20 millions de membres), le premier test à grande échelle a pour objectif de secourir la population belge
Plusieurs communes de France se lance dans l'envoi à leurs soldats d'un colis de Noël. La population étant sensibilisée aux difficultés de vie des soldats, les moments « importants » comme Pâques, le 14 juillet, la fête de Noël deviennent des moments de solidarité de l’arrière.
fameux colis au XIXe siècle déjà : des envois sont notamment organisés pendant la guerre de Crimée (1853-1856) ou celle de Sécession (1861-1865) (2). La confection, le transport et la distribution aux prisonniers de paquets de vivre, de vêtements, de tabac, d’articles de toilette et autres médicaments ne cessent dès lors de s’améliorer.
sociétés nationales de la Croix-Rouge, notamment anglaise et américaine, connaissent une indéniable «militarisation», étant «pensées comme un service volontaire des armées en campagne» (
1914 et 1918, le CICR distribue déjà deux millions de colis personnels
La confection, le transport et la distribution aux prisonniers de paquets de vivre, de vêtements, de tabac, d’articles de toilette et autres médicaments ne cessent dès lors de s’améliorer.
Certains droits des prisonniers, en termes d’alimentation et d’habillement, sont progressivement inscrits dans les traités internationaux et autres codes de la guerre. Les champs d’intervention humanitaire s’élargissent, avec des armées et des populations captives plus nombreuses. Les transports et les postes connaissent un déploiement remarquable...
Créé en 1916, le Joint War Committee britannique produit ainsi plus de 9 millions de colis alimentaires en deux ans.
les services postaux de la Confédération suisse ont acheminé la bagatelle de 115 millions de colis vers les différents pays belligérants entre 1914 et 1918.
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TRËVE de NOËL 1914
25 décembre 1914. Une scène pour le moins inattendue se déroule sur le front : des soldats des deux camps cessent le feu et célèbrent Noël ensemble !
Il faut dire qu’en cette veille de Noël 1914, après quatre mois de combat, dans le froid et la boue des tranchées, les soldats sont épuisés. Sur les lignes du front belge, le moral est au plus bas. C’est là que le miracle se produit. En plusieurs points du front, les Allemands placent des sapins de Noël, avec bougies et lanternes, sur le parapet des tranchées de première ligne. Quelques soldats, britanniques et allemands, vont spontanément et sans autorisation, sortir de leurs tranchées avec des drapeaux blancs et fraterniser. A lieu alors l’impensable : les hommes se serrent la main, boivent et chantent ensemble des chants de Noël. L’occasion également pour eux de s’échanger du tabac, des cigarettes et même des petits objets souvenirs comme des boutons d’uniforme. Dans d’autres endroits, les hommes profitent de cette trêve pour récupérer leurs camarades morts sur le no man’s land et les inhumer. Ces scènes de fraternisation donnent lieu à des événements inouïs comme des parties de football improvisées entre britanniques et allemands, en pleine zone de combats.
Du côté des Français, les actes de fraternisation sont moins nombreux, mais existent, comme dans la Somme avec la 28e division d’infanterie, la 70e division d’infanterie dans l’Artois ou encore la 5e division d’infanterie dans la région de Reims.
A certains endroits, la trêve se prolonge jusqu’au 1er janvier 1915. Mais dans la plupart des cas, elle est de courte durée. Car elle ne plaît pas aux autorités militaires qui y mettent un frein afin d’éviter que les fraternisations se reproduisent et se concrétisent par des actions pacifiques.
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La belle histoire aurait commencé dans la nuit du 24 décembre au son de chants de Noël, sur le front franco-allemand au nord de la Belgique. Chaque camp aurait reçu son colis de Noël de l’arrière : courrier, cigarettes, ravitaillement… Les sources concordent sur le fait que les Allemands seraient sortis les premiers de leurs tranchées, au matin du 25 décembre, pour fraterniser avec les soldats Anglais, sur la neige fraîche du no man’s land.
Les jeunes soldats, qui n’ont rien les uns contre les autres, partagent au contraire la même galère : le froid, la faim, la boue et les rats dans les tranchées, les camarades morts au combat, l’éloignement de la famille, et cette guerre dont ils ne comprennent pas forcément le but alors qu’ils en sont la chair à canon. Personne ne sait vraiment comment le “match” aurait commencé, ni comment un ballon de football a pu se trouver là. Tout le monde est d’accord pour dire que les Anglais ont tiré les premiers et lancé les premières passes à destination des Allemands. Le reste relève probablement de la légende : des képis en guise de buts, et une victoire 3-2 des Allemands à l’issue d’un temps qu’on ne peut estimer règlementaire. Aucun témoin n’a jamais pu rapporter directement la scène, bien qu’elle ait été racontée dans les journaux de l’époque et dans des mémoires beaucoup plus tard. Il n’existe aucune photo non plus, ce qui paraît logique vu les circonstances, bien que des images reconstituées aient pu nourrir l’imaginaire.
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https://www.sofoot.com/articles/la-partie-de-foot-noel-1914-au-front-premiere-guerre-mondiale
Les pronostiqueurs de l’époque s’étaient méchamment trompés. Le conflit contre les Allemands ? Bah, ça devrait être l’affaire d’une poignée de semaines, quelques mois grand max, avaient-ils quasi tous prédit lors de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne aux « Boches » le 3 août 1914. Ceux-ci venaient de pénétrer en territoire belge et les Britanniques, garants de la neutralité du plat pays selon les accords internationaux, était contraints de traverser la Manche. Aveuglés par le patriotisme, ils pensaient tous en finir rapidement et s’imaginaient rentrer fêter Noël en famille. Mais cette guerre allait vite prendre un tournant plus barbare encore que toutes les précédentes dans l’histoire.
Dès la première Bataille des Flandres en octobre novembre, l’affaire vire à la boucherie. En l’espace d’à peine un mois, 260 000 soldats vont trouver la mort à la frontière franco-belge, aux environs de la commune d’Ypres. À peu près autant de victimes sont dénombrées de chaque côté. Chacun tient à garder sa position, la guerre s’installe pour de bon et les soldats s’enfoncent sous terre, creusant les premières tranchées du conflit. La violence des combats a choqué tout le monde. L’horreur de la guerre n’a pas encore été ancrée comme une habitude, la haine féroce de l’ennemi non plus. Il reste encore une parcelle d’humanité sur le champ de bataille. Bientôt elle disparaîtra. En attendant, les deux camps s’observent, se craignent, avec à peine 50 mètres de distance entre eux. La fin de l’année approche. Il faut se faire une raison : Noël ne se fêtera pas en famille au coin du feu comme c’était prévu, mais dans le froid et la boue.
Corned beef contre schnaps
Pour essayer de remonter le moral des troupes, le roi George V organise l’envoi de colis au front, avec pour chaque soldat un paquet cadeau contenant du courrier, du chocolat et des cigarettes. En face aussi, on essaie tant bien que mal de fêter Noël. Des sapins sont érigés en haut des tranchées, on chante le fameux « Stille Nacht, Heilige Nacht » .
Ce sont les soldats allemands qui, les premiers, auraient pris l’initiative de sortir des tranchées et de gagner le no man’s land entre les deux lignes de front. Les chants et les sapins de Noël auraient permis d’exprimer aux ennemis d’en face leur volonté de mettre en place une trêve de quelques heures.
es Britanniques acceptent le deal et sortent à leur tour des tranchées. La rencontre inédite entre les adversaires aurait eu lieu le 25 au matin, par un temps clair et froid, sur un sol gelé et recouvert de la neige tombée la nuit précédente. On essaie de communiquer tant bien que mal, on échange quelques cadeaux. Les cigarettes de George V contre les cigares du Kaiser, rhum et corned beef contre bière et schnaps. On se montre des photos, on enterre les morts qui croupissaient dans le no man’s land.
Puis, de fil en aiguille, un soldat britannique aurait sorti un ballon de football de son paquetage. Un match historique contre les Allemands s’en serait suivi. Il se raconte même que ce sont les Allemands qui auraient gagné sur le score de 3-2. Entre autres détails, on raconte que la partie se serait déroulée sur une route, près d’un champ de navets. Le problème, c’est qu’aucune photo n’a été prise de cette rencontre, au point qu’on en arrive aujourd’hui à se demander si elle a vraiment existé.
Plusieurs historiens se sont penchés sur la question, par exemple Iain Adam et Trevor Petney, qui sont sceptiques. Selon eux, non seulement il manque des preuves photos, mais surtout, ils ne sont parvenus à recueillir aucun témoignage direct de la scène. Étant donné la grande correspondance des soldats sur le front et le caractère inédit de l’événement, c’est étonnant… Pour Alan Reed et Andrew Hamilton aussi, il y a matière à douter. Dans leur ouvrage We good… We no shoot, ces historiens reconnaissent l’existence de la trêve de Noël (le grand-père d’Andrew Hamilton, un capitaine de l’armée britannique, en aurait été un des instigateurs) sans pouvoir clairement se prononcer concernant la partie de foot.
Un match ou seulement quelques passes ?
Le témoignage le plus intéressant est signé du lieutenant Bruce Bairnsfather, resté fameux pour avoir dépeint la guerre en tant que dessinateur-caricaturiste. Dans un article du Telegraph datant de l’an dernier, il est rapporté que Bairnsfather écrit dans son carnet en ce 25 décembre : « Vers midi, il fut suggéré d’organiser un match de football. À l’évidence, quelqu’un avait reçu un ballon dégonflé en cadeau. » Puis plus loin : « L’un des nôtres a pris le ballon et a tiré dedans. » De là à considérer qu’un match a eu lieu, qui plus est avec les Allemands dans l’équipe adverse… Toujours d’après le Telegraph, un soldat de l’armée allemande se montre un peu plus précis encore. Extrait du journal du lieutenant Kurt Zehmisch, du 134e régiment saxon : « Deux Anglais rapportèrent un ballon de leur tranchée et un match de football vigoureux débuta. C’était si merveilleux et étrange. Les officiers anglais le pensaient également. Plus tard dans la soirée des officiers soumirent l’idée d’organiser un grand match de football entre les deux positions le lendemain. »
Mais le lendemain, il semblerait que la rencontre prévue ait été finalement annulée, les deux camps ayant reçu l’ordre d’en haut d’arrêter ces fraternisations temporaires avec l’ennemi. On peut donc penser qu’il y a bien eu un ballon de football dans l’histoire (beaucoup d’historiens rapportent que les soldats anglais en avaient amenés lors de leur engagement, notamment Michel Merckel dans son ouvrage 14-18, le sport sort des tranchées). Certains soldats ont peut-être improvisé quelques passes, ce que Zehmisch considère comme « un match de football vigoureux » . De là à considérer qu’il y a eu un affrontement amical balle au pied entre soldats des deux camps, c’est une autre histoire… Mais elle est tellement belle et correspond si bien à « l’esprit de Noël » qu’elle a perduré jusqu’à aujourd’hui. En 2014, un match entre soldats allemands et britanniques a d’ailleurs eu lieu pour commémorer le centenaire de l’événement. Celui-ci au moins, on ne peut douter de son existence.
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La TRÊVE de Noël
Tout au long de l’histoire, on retrouve plusieurs témoignages de combats qui ont cessé momentanément au moment des fêtes de Noël. Mais l’histoire la plus célèbre remonte au 25 décembre 1914. La Première Guerre mondiale fait rage depuis quelques mois. Près du village d’Ypres, des soldats français, belges et britanniques sont tapis dans les tranchées face aux soldats allemands. Ces derniers placent des petits sapins le long des tranchées et décident d’en sortir tout en entamant des chants de Noël. Arrivés au milieu du no man’s land, ils invitent les soldats britanniques à venir les rejoindre pour s’échanger des cadeaux. Le lendemain matin les militaires ont disputé un match de football avant d’écouter des hymnes de Noël du ténor Walter Kirchhoff, un chanteur d’opéra allemand alors officier d’ordonnance. Quelques jours plus tard, les combats ont repris entre les deux camps.
Il y eut d’autres trêves lors de la Première Guerre mondiale, mais la plupart de ces évènements ont été censurés par les états-majors il reste peu de traces écrite de ces brefs moments de « fraternité ».
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la CROIX ROUGE s'ORGANISE entre 2 GUERRES
l’action humanitaire du cicr connaît un développement fulgurant durant les décennies avant ww2 et le colis alimentaire en devient une composante essentielle.
Depuis la fin de la Première Guerre, le droit de correspondre et d’envoyer des colis avait été confirmé par la Convention relative au traitement des prisonniers de guerre du 27 juillet 1929. Dans sa section IV (articles 37 et 38), celle-ci garantit le droit des prisonniers de recevoir dès le début de leur détention des colis alimentaires et des vêtements, mais aussi des livres, en franchise. De même, l’article 43, prévoit que des « hommes de confiance » qui représentent les prisonniers sont chargés de la distribution des envois collectifs dans les camps41. Si la fréquence des envois et le poids des colis ne sont pas précisés dans ce texte, la convention définit un système de contrôle par la remise d’une quittance signée par le destinataire ou par l’homme de confiance. Ce dernier est en outre chargé de la réception et de la distribution des colis collectifs42.
Ces normes, héritières des pratiques humanitaires durant la Première Guerre mondiale, sont reprises par la Convention postale du Caire de 1934, et progressivement confirmées par les principaux belligérants du front occidental (France, Allemagne, Angleterre). Ces derniers fixent la limite des envois individuels à 5 kg, suivant la norme imposée au trafic des colis internationaux lors du Congrès postal de Lisbonne de 188544, et à 20 kg pour les colis collectifs45.
les prisonniers de guerre bénéficient d’une protection juridique au travers de la Convention de Genève de 1929.
En mars 1941, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge sont donc chargées, avec les familles des prisonniers, de préparer des colis. Ces colis sont ensuite envoyés à Genève qui les fait parvenir aux prisonniers dans les camps. C’est une opération de très grande ampleur, soutenue par les gouvernements et des donateurs individuels. Le CICR a effectué environ 11 000 visites de lieux de détention de soldats contre 500 pour la Première Guerre mondiale. Les tâches des bénévoles sont d’enregistrer les prisonniers avec des cartes de captures, qui sont comme des fiches d’identité des prisonniers, et de faire en sorte que ces mêmes prisonniers communiquent avec leurs familles.
malgré un important manque de moyens, le CICR s’est toujours battu pour aider et protéger les prisonniers de guerre. Cette mission était en effet devenue la principale depuis la Convention de 1929, ce qui donne moins d’importance au problème majeur du génocide juif.
la Croix-Rouge française n’était pas la seule à agir pendant la Seconde Guerre mondiale. En effet, d’autres Croix-Rouge nationales s’investissaient auprès des prisonniers de guerre lors des combats ou venaient en aide aux civils touchés, comme en Grande-Bretagne par exemple. La Croix-Rouge canadienne entreprit des actions de grandes ampleurs, que ce soit pour les prisonniers militaires sur le champ de bataille ou encore pour aider les civils européens qui furent victimes des combats.
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ARMISTICE
L'armistice du 22 juin 1940 condamne plus d'1,5 millions d'hommes à rester en captivité en Allemagne, en Oflag ou Kommando. L’article 20 stipule : « les membres des forces armées françaises qui sont prisonniers de guerre de l’armée allemande resteront prisonniers de guerre jusqu’à la conclusion de la paix ». Ces prisonniers de guerre ont le droit de recevoir des colis de leur famille restée en France, à hauteur de 3 colis de 5kg par mois.
D'après les sources, les prisonniers de guerre organisent des célébrations de Noël dans leurs camps durant les cinq années de captivité. Ils assistent à la messe dans des locaux dédiés, aménagés en chapelle, réalisent des crèches, certains regardent ou participent à des spectacles de théâtre, de musique préparés depuis de longs mois. Le repas des prisonniers est amélioré par la mise en commun des colis que les familles envoient, colis spécialement préparés pour ces fêtes.
Comme pour le précédent conflit, aux envois des familles se joignent ceux des Œuvres de guerre qui s’organisent progressivement par ville ou par département. L’objectif étant d’apporter au soldat prisonnier un complément calorique à son équilibre alimentaire. Souvent indigeste, la nourriture proposée est souvent composée de pain à base de pommes de terre voire de sciure de bois, de rutabagas, de soupe très claire... Cela participe à la genèse du « colis standard » et le recours de plus en plus généralisé à l’alimentation industrielle et en particulier à la boîte de conserve en fer. Le tout soigneusement emballé dans du papier kraft avec de la ficelle solide.
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Au FORT
On partait ensuite pour Les Lilas, où l'on restait quelques jours, un mois, six mois, dans l'attente du grand départ » (M. Lévi). « C'était le paradis en comparaison de ce qui allait suivre. De nombreux appels dans la journée, mais une liberté relative dans la cour. Dans chaque chambrée, les cinquante châlits étaient infestés de punaises, mais la soupe était quelquefois améliorée par les colis reçus des familles, de la Croix-Rouge et des Quakers. Chaque colis était immédiatement partagé. » En de très rares occasions, on accueillit des visites. « Chez les hommes, la discipline était plus sévère. Il fallait parfois payer les rares colis. L'épouse, vue à travers les grilles de la place d'armes, passait aussi des colis mais au prix d'acrobaties à travers les latrines ». Par principe, ce sont les communistes, nom-breux, qui étaient traités le plus durement, enfermés généralement dans les casemates. Une justice expéditive répondait à la moindre rébellion. Dans le secret des casemates, ni lettres ni colis. La manifestation et la grève de la faim du 10 octobre 1942 se traduisirent par l'incarcération des femmes dans les casemates. Lorsqu'un homme tentait une évasion, après l'avoir fusillé, on imposait à tous un régime draconien caractérisé entre autres par la suppression complète des colis. Le Fort constituait une réserve d'otages. Des exécutions eurent lieu après mai 1942 ; par exem¬ple, à la suite de l'attentat du stade Jean Bouin (août 1942), plus de quatre-vingts otages du Sud-Ouest sont exécutés (septembre). D'autres le seront en octobre 1943, après l'attentat contre Ritter, adjoint de Sauckel. « Tous les gardes étaient de nationalité allemande, assez âgés et parlant presque tous notre langue. Aucun médecin, aucune infirmière n'étaient prévus mais il y eut à un moment une femme médecin, épouse d'un interné et elle-même internée. En 1943, on bénéficia des quelques visites d'un dentiste, de l'aumônier Le Gouar et d'une assistante sociale - qui veillait à la réception des colis. En 1944, le commandant autorisa, une fois seulement, l'entrée de miliciens qui demandaient de s'entrainer au tir, autorisation donnée, semble-t-il, avec quelque répugnance. » En cette armée 1944, plus aucune correspon-dance, plus aucun colis ne sont tolérés.
Mlle Loucheur demande à l'abbé Le Gouar d'aller récupérer les colis des Quakers entreposés dans le Fort. Il s'y rend à bord d'un camion de l'entreprise Depuydenus conduit par Paul Mauvais. Les Alle¬mands aident les deux Français à charger biscuits et légumes déshydratés (interview de J.L. Le Gouar).
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COURRIER
La correspondance n’est autorisée qu’avec les prisonniers ayant fait connaître leur adresse officielle exacte et complète dans un camps définitif. »
de 1940 à 1945 ; au sujet des étiquettes : la bleue est celle destinée aux colis de nourriture et la rouge aux colis de vêtements, le prisonnier recevait ces étiquettes au sein de son camp et il les envoyait à sa famille quand il avait besoin de quelque chose en leur demandant de les coller sur les colis.
Dans ces lettres, j’ai découvert plein d’informations, comme par exemple un « codage » pour parler de l’état allemand et de la guerre : mon père demande des nouvelles de son « demi-frère » et en donne quand il en a; par exemple : il y a eu un feu d’artifice sur la ville voisine (bombardement), etc..
Cette adresse parvient aux familles par le moyen d’une carte provenant:
1. du prisonnier lui-même // 2. de l’Agence centrale des prisonniers de guerre (CICRA Genève) // 3. de la Croix Rouge française.
Dans un premier temps, on trouvait dans tous les bureaux de poste en France des cartes de correspondance vendues 5 c et dans les camps des lettres formulaires pour les prisonniers.
Lorsque les premières lettres arrivent enfin (en décembre 40, elles mettront encore de 15 à 40 jours pour aller de France en Allemagne) elles se bornent à donner des nouvelles familiales, en application des règles des censures allemande et française.
Mais ce sont celles-là qu’on attend en priorité et avec impatience.
….« J’ai reçu ma première carte le 11 octobre 40… de ma femme, et j’étais en Allemagne depuis le 15 juin….
Elle était sans nouvelles de moi; évidemment … »
On pouvait répondre, enfin, et rassurer ses proches de son sort, mais aussi s’assurer de la santé des siens.
En retour de courrier reçu, le P.G. écrit lui aussi tout ce qu’il a à dire dans l’espace restreint de deux lettres-formulaires auxquelles il a droit chaque mois.
Un courrier réglementé : des lettres de vingt cinq lignes ou des cartes de sept lignes (deux par mois, généralement de chaque catégorie).
Les lettres qu’on écrit et celles qu’on reçoit doivent donc être condensées au maximum .
« Juste ce petit morceau de papier blanc administratif pour servir de lien vital avec les siens ; pour leur faire connaître un peu de son existence, de ses pensées. » Comment dire en si peu de mots tout ce qu’on désirerait faire connaître de part et d’autre ?
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COLIS aux PRISONNIERS de GUERRE
Comme en 1914, le colis devient un objet central de la vie du prisonnier de guerre et des politiques de secours. Il apporte des compléments nutritifs pour améliorer l’ordinaire du prisonnier. Il constitue parfois un élément non négligeable de l’alimentation du prisonnier. Le paquet permet effectivement de compléter voire de remplacer le régime alimentaire des camps allemands38. Selon le rapport du CICR sur ses activités durant la guerre, les colis constituent pour certains groupes de prisonniers alliés 60 % de leur subsistance. En outre, comme en 1914, le colis représente un objet symbolique, un « cadeau » de la patrie, et porte une valeur psychologique essentielle au maintien du lien entre les soldats et leur patrie d’origine (voir fig. 30 à 31)40.
44 millions de «transmissions postales» de colis pour prisonniers de guerre du (CICR)
gigantesque service postal international. De 57 personnes travaillant à la villa Moynier à Genève au début de la guerre, on passe très rapidement à une administration de plus de 5'000 collaborateurs dont plus de 3'800 salariés.
standardisation des colis/ poids & contenu, pour des raisons aussi bien nutritionnelles que de transportabilité. Leur adressage se voit également simplifié : les colis personnels sont peu à peu abandonnés au profit de colis collectifs et anonymes, répartis par nationalités. Ces colis suivent différents chemins selon les aléas de la guerre (blocus, invasion, ruptures des liaisons postales…).
du Port-Franc de la gare de Genève, les colis sont vérifiés et répertoriés avant leur envoi «à l’homme de confiance» dans les camps de prisonniers (8).
Entrepôts géants
masse croissante de colis alimentaires à traiter par le CICR >> développement un réseau d’entrepôts à Genève, dont La Renfile (13'500 m2), mais aussi des dizaines dans le reste de la Suisse et à l’étranger, sur les points de transit (9). Au début 1944 s’y ajoutent les 10'000 m2 du Palais des expositions à Plainpalais,
organisation sans faille, peu de témoignages de dysfonctionnements de cette énorme chaîne humanitaire.
la captivité de centaines de milliers de prisonniers alliés et la situation dramatique de la population grecque dès avril 1941 facilitent la mise en place du premier programme de secours d’envergure et le déblocage progressif de la situation ». L’industrie du colis alimentaire se remet alors à tourner à plein régime épassant bientôt les cadences de production atteintes durant la Première Guerre mondiale. En tête de pont: le CICR et ses sociétés nationales qui se profilent progressivement comme des acteurs incontournables de la scène humanitaire
De 1940 à fin avril 1945, les Alliés financent et convoient par l’intermédiaire du CICR 318 791 tonnes de vivres, soit 24,5 millions de colis, alors que les expéditions réalisées par l’Allemagne et l’Italie se réduisent, pour chaque pays, à environ 100 000 kg
Au total, le CICR gère 21 dépôts répartis dans toute la Suisse et sur un large réseau de dépôts à l’étranger répartis sur les principaux points de transit à Alger, Casablanca, Lisbonne, Paris, Le Caire, Rome, Athènes, Lübeck, Moosburg, Ravensbrück,
en plus du colis standard, la Croix-Rouge prépare trois types de colis, les invalid food package pour les malades et blessés, un medicine kit, un capture parcel (vitamines, cigarettes, articles de toilettes destinés particulièrement aux aviateurs démunis après leur capture) et un release package (destiné aux prisonniers en voie de libération). Des colis spéciaux sont fabriqués pour Noël, qui contiennent notamment du miel, du tabac et du chewing-gum63.
Durant les trois derniers mois de 1939, l’action du CICR reste extrêmement modeste. Le Comité procède à la réexpédition des 3 478 colis envoyés à Genève par des particuliers. Seuls quelques envois, assez dérisoires, sont financés par le consulat polonais à Genève et par des associations philo-polonaises et sont effectués pour les fêtes de Noël, soit deux envois de cent et quarante colis le 22 décembre49 vers le Stalag VIIA et les Oflags VIIA et XA50. Cependant, la transmission des premiers messages au début de 1940 et l’ouverture des services postaux permettent progressivement d’étendre l’action de secours.
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COLIS de la VILLE des LILAS aux PRISONNIERS de GUERRE
ww2
22/11/1941 20.000 Frcs de crédits pour l'envoi d'un colis gratuits à tous les PG-prisonniers de guerre habitant la commune (approb préfect 16/02/1942!) +5.000 Frcs pour distrib de jouets & friandises aux orphelins de guerre & aux enfants des prisonniers habitant la commune préau ecole de filles (les 2 prélevé sur fonds commun des boissons 1940)
15/02/1942 idem 30.000 frcs aux PG / fête du printemps
08/03/1943 idem 35.000 frcs aux PG
20/09/1943 idem 40.000 frcs aux PG
30/11/1943 distrib jouets livres & friandises préau école de filles
07/04/1944 50.000 frcs pour colis aux PG via bureau de bienfaisance
23/11/1944 arbre de noel pour enfants + 50.000 frcs au soldats combattants
07/03/1945 gala du prisonnier le 31/03/1945
indochine
14/12/1951 colis de noël aux soldats d'indochine 43.000 frcs
12/12/1952 idem 35.000 frcs
06/07/1953 colis du 14 juillet aux jeunes soldats lilasiens= 1.000 frcs chacun
algerie
27/06/1956 aide 50.000 frcs aux familles des soldats rappelés ou maintenus sous les drapeaux à l'occasion des évènements d'algerie
04/02/1957 idem 161.326 frcs avec liste nominative chiffrée x37
26/12/1957 200.000 frcs colis pour soldats sous les drapeaux
02/06/1958 200.000 frcs colis ts les soldats d'Algérie ainsi qu'aux soldats nécessiteux servant ailleurs qu'en algérie + accord prédecture 20/11/1958
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14/07/1965 colis aux militaires témoignages remerciements non datés sauf 03/08/1963 dans l'echo des lilas
11/06/1966 marché 20.000 frcs par distrib° paques & fin d'année avec "aux petits gourmands" paris14 20 à 25 frcs par colis (note sgo>> 1.000 colis?)
19/05/1967 autor° maire colis sté intersud fevrier avril juin sept nov 10 a 13 frcs par colis 10.000 frcs par sdistrib°
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COLIS au STALAG IB
22.000 dans le camp au 01/08/1940 (46.000 en kommandos= 68.000 au total) / visite du représentant croix rouge dont 14.500 français (max du camp = 33.000). Ce camp, prévu en 1939 pour loger temporairement des participants aux festivités de Tannenberg était composé de baraques de construction légère. Il a été utilisé un certain temps pour abriter des réfugiés; puis, il devint un camp de prisonniers où les prisonniers de guerre Polonais arrivèrent les premiers.
Environ 300 paquets (pour 66.000 PG !) parviennent chaque jour au camp. Ils sont ouverts devant le destinataire et lui sont remis après vérification, intégralement. Depuis 2 semaines, pour raisons techniques, aucune lettre ne peut quitter le camp, mais il nous est affirmé que cette mesure n’est que provisoire. La réception de la correspondance, par contre, a lieu normalement.
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Les prisonniers pouvaient aussi recevoir des colis de la famille. Le chocolat reçu dans ces envois servait de monnaie d'échange pour acheter d'autres vivres. Les prisonniers recueillait l'huile contenue dans les boites de sardines afin de la réutiliser ensuite dans la préparation des repas. Les prisonniers n'étaient cependant pas exempts de contrôle ; un jour , deux gendarmes ont arrêté Georges Dutrône ainsi que d'autres prisonniers dans Osterode afin de contrôler le contenu de leur sac .Les gendarmes ont confisqué des produits que les prisonniers n'avaient pas le droit d'acheter.
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A Królikowo (20 kilomètres d'Osterode) se trouvait pendant la seconde guerre mondiale un des plus grands camps de prisonniers de Prusse Orientale -le Stalag 1B/Hohenstein. Les historiens estiment qu'environ 600 000 prisonniers de guerre de différentes nationalités sont passés par ce camp de 1939 à 1945 : des polonais , des russes , des belges , des français etc…
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SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE
Un texte publié dans le journal le Canard destiné aux prisonniers français à Nuremberg atteste de la dimension psychologique du colis :
« Aux colis ! Vous ne vous imaginez pas, colis petits ou gros ce que vous êtes à nos yeux ! […] Vous ne savez pas gros ballots des campagnes et vous petits colis coquets des villes, encore tout imprégnés des parfums de chez nous, vous ne savez pas toute la joie que vous nous procurez, vous ne savez pas tout ce que vous évoquez dans notre cerveau vide, qui lorsque l’on vous ouvre, se remplit aussitôt de centaines d’images, qui tout d’abord nous font sourire, puis à la fin, pleurer ! Vous ne pouvez savoir l’émotion qui nous saisit, lorsque, ignorant encore votre contenu, d’une main tâtonnante, nous fouillons votre plaie béante ; vous ne pouvez savoir l’émotion qui nous prend… »
Pour des centaines de milliers de prisonniers, de civils ou de déportés du siècle dernier, le souvenir de son emballage de toile beige et de son étiquette ornée du logo de la Croix-Rouge restera à jamais synonyme d’espoir, sinon de survie.
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Colis Postaux 1940-1944 = de la drôle de guerre aux stalag
Transports des colis par la SNCF, vers les Français mobilisés, prisonniers de guerre, puis les travailleurs en Allemagne
1ère Partie historail 20210128 https://www.historail.fr/guerre/les-colis-postaux-de-la-drole-de-guerre-aux-stalags-1re-partie/
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la SNCF concourt au maintien des liaisons postales pour le transport des dépêches des PTT,
mais aussi sous l’intitulé « Postes-France », en application d’une convention de 1892, pour celui des colis postaux.
Ce lien est essentiel pour les Français, anxieux d’apprendre par une lettre ce que deviennent les leurs et de faire savoir qu’ils se portent au mieux.
C’est particulièrement vrai pour les 5,3 millions de mobilisés pendant la « drôle de guerre »,
puis les 1,8 million de prisonniers de guerre en Allemagne
et enfin les 700 000 hommes déplacés par le Service du travail obligatoire.
Les familles, malgré les restrictions et les pénuries, s’efforcent d’améliorer leurs conditions de vie en expédiant des colis postaux de vêtements, nourriture et objets de la vie courante.
Bien que d’une importance considérable, le fonctionnement du service des colis postaux en guerre demeure jusqu’à présent méconnu.
Après plusieurs années de montée des tensions, le déclenchement des hostilités entre la France, l’Angleterre et l’Allemagne, le 3 septembre 1939, intervient dans une ambiance résignée.
Grâce à la mobilisation, les effectifs français atteignent, jusqu’en mai 1940, 5 345 000 hommes dont 340 000 militaires nord-africains et 100 000 africains, malgaches ou indochinois.
Dans la mémoire collective, l’effondrement de la France en mai-juin 1940, conduit souvent à recomposer les événements comme si tout avait été écrit depuis la déclaration de guerre jusqu’à un dénouement inéluctable.
Certes, ses faiblesses sont connues, une démographie défavorable, une aviation peu adaptée à un conflit moderne, un déficit en certains équipements.
Mais les études historiques mettent davantage en cause les choix stratégiques, diplomatiques et politiques qui ont aggravé cet état de fait.
2de Partie historail.fr 20210506 https://www.historail.fr/guerre/les-colis-postaux-de-la-drole-de-guerre-aux-stalags-2nde-partie/
À partir de juin 1940, 1,8 million de militaires français prisonniers de guerre sont transférés en Allemagne, vers un camp pour soldats (stalag) ou officiers (oflag).
En 4 ans, 91,5 millions de colis familiaux, soit 415 500 tonnes, leur sont acheminés par le service des colis postaux de la SNCF,
les chemins de fer exerçant depuis 1892, au nom de l’État et sous le contrôle des PTT, le monopole des messageries.
Il s’y ajoute, à partir de 1942, les colis pour les requis du STO (Service du Travail Obligatoire).
Indispensable à la solidarité envers les prisonniers de guerre et les travailleurs du STO,
le transport des colis postaux est rendu plus difficile encore par les pénuries, les exigences de l’occupant et les bombardements.
C’est à partir d’octobre 1940 que les autorités militaires allemandes autorisent l’expédition de paquets-poste et de colis postaux
aux prisonniers de guerre (PG) en Allemagne.
Ils transitent par deux centres de regroupement, Paris-La Chapelle-Intérieure en zone occupée (ZO) et Lyon-Vaise en zone non occupée (ZNO).
Dès novembre, la propagande allemande exploite le sujet.
L’Agence de presse Nora, qu’elle contrôle en sous-main, sollicite l’autorisation de réaliser un reportage photographique
à Paris-La Chapelle- Intérieure.
Les clichés sont partagés avec une agence allemande qui va de son côté dans les camps de prisonniers photographier l’arrivée des fourgons.
Chaque prisonnier peut recevoir un colis postal de 5 kg tous les 2 mois et un paquet de 1 kg tous les mois.
En 47 mois, jusqu’à la libération de Paris en août 1944, La Chapelle traite 60,3 millions d’objets de messagerie (à 90 % des colis),
soit environ 280 500t chargées à bord de 24 323 wagons.
Durant la même période, Lyon-Vaise en achemine 31 millions (à 84 % des colis), soit environ 135 000 t.
Le transport des paquets et colis postaux connaît son pic en 1942, avec un total de 29,2 millions d’objets (95 % de colis).
Lyon expédie 9 331 058 colis et 413 030 paquets, soit 47 068 t et Paris, 18,4 millions de colis et 1 million de paquets, soit 93 000 t.
Novembre 1942 est le plus gros mois de toute la guerre : en vue de Noël, près de 2,4 millions d’objets sont expédiés de La Chapelle
à bord de 1 084 wagons.
Depuis le 1er janvier 1941, afin de restreindre le flux...
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CAMPS de CONCENTRATION
Durant la dernière partie de la guerre, le CICR engage une opération de secours par l’envoi de colis alimentaires dans les camps de concentration. Malgré l’expédition de 751 000 colis destinés aux détenus, entre avril 1943 et mai 1945, cette action paraît marginale en comparaison notamment de l’opération destinée aux prisonniers alliés pour lesquels 24 861 895 colis collectifs sont convoyés par le Comité international2. Ces secours constituent également une contribution insignifiante par rapport aux besoins d’une population qui représente plus de 700 000 détenus au début de l’année 19453. Intervention limitée et organisée dans l’urgence lors de la dernière phase du conflit, l’envoi des colis apparaît comme un appendice de la machine humanitaire mise sur pied au bénéfice des prisonniers de guerre. Le recours aux colis s’explique effectivement par l’utilisation des moyens développés pour les soldats et officiers alliés détenus en Allemagne.
L’action de secours en faveur des camps de concentration débute en 1943 suite à des concessions limitées des autorités allemandes à une minorité de détenus bénéficiant d’une situation privilégiée. Précédemment, lors du premier semestre de l’année 1942, la Croix-Rouge française, le YMCA et le CICR étaient parvenus à distribuer quelques colis à des prisonniers civils en France17, et depuis 1942, la Commission mixte effectue quelques envois de colis vers Theresienstadt18, un développement qui s’explique certainement par le statut spécifique de ce camp-ghetto.
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ENFANTS
Les enfants, bien conscients de toute cette âpreté comme le montre l’original d’une lettre de Serge Môquet à ses grands-parents, inventent des jeux où le gain fictif est un kilogramme de rutabaga.
Mais surtout, ils sont affaiblis. Pétain ne sait pas protéger la jeunesse. En 1942, les enfant ont perdu 1 à 7 kg, 1 à 5 cm selon leur âge par rapport à 1938.
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INDOCHINE
Le premier Noël que passent en Indochine les soldats français est quelque peu improvisé. Les troupes viennent d’arriver, le contingent est encore faible et la priorité n’est pas à la fête. L’armée fera preuve de beaucoup plus d’organisation les années suivantes, mettant en place les fameux colis de Noël. Si la tradition remonte à la Première Guerre mondiale, c’est pendant la Seconde Guerre mondiale avec les prisonniers, puis pendant la guerre d’Indochine qu’elle s’installe.
Au début des années 1950, avec l’augmentation du nombre de soldats français présents en Indochine, la préparation des colis de Noël prend des airs de véritable industrie. Avec une production de plusieurs dizaines de milliers de colis, l’armée française concurrence presque l’atelier du Père Noël. À l’approche du 24 décembre, le personnel féminin de l’armée française, aidé de Vietnamiens, s’affaire pour que tout soit prêt dans les temps. Tout le monde s’active pour confectionner les colis, clouer les boîtes et les stocker avant de les distribuer sur tout le territoire.
Une fois les colis confectionnés, il faut encore les transporter. L’affaire est relativement aisée dans les grandes villes, mais elle nécessite d’importants moyens logistiques dans les campagnes, où sont positionnés de nombreux soldats. Pour ceux-là, le Père Noël ne passe pas par la cheminée : il largue les colis en avion ! Des ateliers aux avions, les boîtes sont brinquebalées, et ce malgré la mention « fragile » bien visible. Après un long périple, les paquets pleuvent sur les soldats français et les supplétifs vietnamiens. Même au beau milieu de la jungle, la magie de Noël opère.
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Soldats en OPEX
L’Œuvre nationale du Bleuet de France est une association reconnue d’utilité publique, placée depuis 1991 sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Son objectif est de recueillir des fonds afin de financer les œuvres sociales qui viennent en aide aux anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la Nation, soldats blessés en opération de maintien de la paix, victimes du terrorisme.
L’Œuvre soutient aussi les militaires actuellement engagés sur des théâtres d’opération : le Bleuet de France a ainsi pris part à l’initiative « Colis de Noël pour les soldats en Opex » et participe également à des actions auprès des enfants des écoles, des collèges et des lycées visant à promouvoir la mémoire en participant financièrement à des déplacements permettant la découverte de lieux mémoriels.
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Les militaires déployés en opération
Noël est un évènement incontournable et fédérateur pour des centaines de millions de personnes à travers le monde. C’est pour beaucoup l’occasion de se réunir en famille autour du traditionnel repas et de l’ouverture des cadeaux. Chez les militaires Noël est un moment particulier. Nombre d’entre eux sont éloignés de leurs foyers parfois à des milliers de kilomètres. Cette fête est alors l’occasion de moments de cohésion, de partage et de « rites », pour certains en place depuis très longtemps. Petit tour d’horizon
Le père Noël sur tous les fronts
C’est une tradition très ancrée chez les militaires, au moment de Noël la tenue de père Noël est le nouveau camouflage de rigueur. Bateaux, régiments, bases aériennes, en OPEX ou en métropole la plupart des unités diffusent les images du père Noël en visite dans les lieux les plus improbables. Totalement humoristique, c’est aussi une occasion de partager ce moment particulier passé loin des familles.
Les cadeaux de Noël
Pas un Noël sans cadeaux. Cette tradition est reprise par les militaires depuis très longtemps. Bien que les militaires s’échangent parfois des cadeaux entre eux, c’est aussi l’occasion pour ceux en France de marquer leur soutien avec leurs camarades déployés en opération. Ainsi, chaque année, les armées adressent à plusieurs milliers de soldats des colis de Noël. Certains sont préparés par les états-majors, d’autres, par des associations. Outre le cadeau, c’est aussi l’occasion de faire participer famille, ami et enfant pour glisser dans les colis un petit mot de soutien.
Le repas de Noël
Pas de fête de Noël sans bon repas. Chez les militaires en mission à ce moment-là, le 24 ou 25 décembre sont l’occasion de préparer un repas amélioré. Pour les plus chanceux, les cuisiniers offrent toute l’étendue de leur savoir-faire pour préparer un véritable repas de fête. Pour les personnels les plus isolés le Service du commissariat des armées a développé, il y a quelques années une ration de combat « spéciale fête » on y trouve à l’intérieur, un cocktail de fruit de la mousse de canard, un plat à réchauffer (pintade ou lotte par exemple) et un choix de dessert. Ces premières rations de fêtes sont apparues à l’occasion du 14 juillet 2016 et devant leur succès furent ensuite renouvelées à chaque 14 juillet et fêtes de Noël pour les soldats en opération.
Le repas de Noël est aussi l'occasion pour les plus hautes autorités militaires et civiles de venir passer un peu de temps avec les soldats en opération. Chaque année, le président de la République (le chef des armées), mais aussi le ministre des Armées et le CEMA se rendent quelques heures sur des opérations extérieures de l'armée française.
Noël à la Légion étrangère
À la Légion étrangère Noël est un moment à part et particulièrement important. Traditionnellement considérée comme la fête de famille la plus importante de l’année, la soirée de Noël prend un sens particulier chez ces militaires venus des quatre coins du monde pour servir sous le drapeau français. Chez les bérets verts, la légion est considérée comme une deuxième famille et pour marquer cet attachement tous les légionnaires, quel que soit leur grade ou leur situation familiale, se réunissent le 24 décembre pour fêter Noël tous ensemble.
Mais à la légion il existe une autre tradition très ancrée dans toutes les unités : la crèche de Noël. Chaque fin d’années chaque compagnie du régiment doit réaliser une crèche de Noël. Vivante ou simplement constituée de décors créés par les légionnaires elles sont l’objet d’une attention toute particulière. Une fois terminées, elles sont soumises au vote du chef de corps et de quelques gradés, pour élire la plus belle et originale. Cette tradition est particulièrement prise au sérieux par ces soldats d’élite qui y consacrent du temps et de l’énergie. Gagner le concours de la plus belle crèche est une vraie fierté pour les hommes au képi blanc.
Les militaires déployés en opération
Actuellement près de 30 000 militaires sont déployés en opération. 13 300 sur le territoire national en métropole et outre-mer et 16 700 à l’étranger, en opération extérieure et forces prépositionnées.
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des COLIS pour les MARINS en ESCALE
C’est la période de Noël ! Fêté partout dans le monde, le réveillon du 24 décembre a été synonyme de retrouvailles familiales pour bon nombre d’entre nous. Mais qu’en a-t-il été des marins au long cours, qui n’ont pas pu rentrer chez eux pour les fêtes ?
Il existe une tradition dans de nombreux ports accueillant des navires de commerce : préparer des colis pour les marins étrangers en escale au moment de Noël. Une belle initiative que nous avons envie de vous présenter dans cet article de saison.
Des associations accueillent les marins du monde entier: Il existe environ 450 Seamen’s Club à travers le monde, qui font vivre la tradition des colis de Noël (sans compter les nombreuses associations indépendantes).
Pour la petite histoire, les Seamen’s Clubs étaient initialement rattachés à des organisations religieuses et proposaient aux marins en escale un foyer pour les accueillir afin qu’ils évitent les bars et autres lieux peu recommandables qui bordaient jadis les ports de commerce !
Aujourd’hui, l’accueil des marins est toujours au coeur de la vocation de ces associations. Toute l’année, des bénévoles reçoivent les équipages venus du monde entier pour faciliter leur escale : trouver les commerces de proximité, prendre un café, accéder à Internet…
Mais la coutume que les marins préfèrent, c’est le colis de Noël qu’ils reçoivent lors de leur escale ! Une boîte préparée avec soin pour leur permettre de célébrer Noël, même s’ils sont à des milliers de milles de chez eux. Dans chaque port, on perpétue cette tradition chère au monde maritime.
À Québec, des boîtes à chaussures remplies de produits de soin et de cartes postales
Il est de coutume au Canada d’utiliser des boîtes à chaussures et de les garnir de petits cadeaux souvenir : cette tradition est née pendant la Seconde Guerre mondiale et est toujours respectée aujourd’hui.
Produits d’hygiène, jeux, gants, chaussettes et écharpes pour améliorer le quotidien à bord font partie des lots, sans oublier des cartes postales et des petits souvenirs typiquement québécois offerts par la paroisse et les donateurs de la Maison du Marin de Québec.
Au Havre, des bonnets tricotés main, des chocolats et des souvenirs de Normandie
Au port du Havre, on reçoit aussi des souvenirs locaux, mais de Normandie cette fois ! Stylos, magnets, calendriers et porte-clés ont rempli les boîtes cette année, aux côtés des chocolats, d’une carte SIM et de bonnets tricotés main par l’une des bénévoles de l’association. On salue la performance, sachant que quelque 250 colis étaient prévus.
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pour les DÉTENUS
Confectionner des colis de Noël pour les détenus Comme chaque année à l’approche de Noël, l’Aumônerie des prisons de Tarbes et Lannemezan lance le projet « des colis de Noël ». Ce projet consiste à confectionner 260 colis qui seront envoyé à chacun des détenus de ces prisons.
Comme chaque fête qui rassemble les familles, Noël est un moment particulièrement éprouvant pour les détenus : en prison, le sentiment de tristesse est amplifié et la période des fêtes de fin d’année est encore plus difficile.
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PETITS FRÈRES des PAUVRES
DISTRIBUTION DE COLIS GOURMANDS POUR LES AÎNÉS DE PLUS DE 85 ANS
La commune tient à la distribution de colis gourmands aux aînés de plus de 85 ans ne pouvant se déplacer pour le repas de Noël. L’origine des colis de Noël remonte à l’immédiat après-guerre. Les Petits frères des pauvres en sont les instigateurs. Ils continuent aujourd’hui, plus que jamais, à en distribuer aux plus démunis. Depuis de nombreuses années, des communes leur ont emboîté le pas et offrent à leurs habitants de plus de 70 ans un repas ou un colis pour Noël.
Mais faute de moyens ou en raison de restrictions budgétaires, certaines grandes villes les ont réduits à une boîte de chocolats dans un premier temps, puis tout bonnement supprimés. Les petites communes résistent et continuent de gâter leurs aînés. Et Bernis tient à faire parti de celles-ci ! Alors pour combler nos anciens de 85 ans et plus qui n’ont pas pu venir au repas traditionnel de noël du CCAS, les bénévoles et les élus du CCAS ont procédé à une distribution de colis le 20 décembre 2016 à la salle du vieux Mûrier dans un esprit chaleureux et convivial. Quant aux personnes qui n’ont pu se déplacer jusqu’au vieux mûrier, elle ont été livré à leur domicile. C’est ainsi l’occasion d’aller à la rencontre des plus anciens et dépendants qui sont bien souvent dans la solitude et que nous devons ne pas oublier car ils sont porteurs de la mémoire du village et sont notre sagesse. Tout le monde a droit à un petit moment de bonheur pendant les fêtes. Un grand Merci aux bénévoles du CCAS:
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les ASSOS prennent le relai PAUVRES NECESSITEUX
lilas croix rouge melle roy
SENIORS AINÉS Personnes AGÉES
secours pop // armée du salut? // paroisse? // ccas // enfants du monde // chansons de noel
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PERSONNES AGÉES
D’où vient la tradition du colis de Noël ?
«La tradition du colis est née à Régny en 1946, après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été créée par l’association Les Vieux Travailleurs. Son but était d’offrir un colis alimentaire aux personnes âgées pour les fêtes de fin d’année. En ce temps-là, les denrées étaient rares et le ravitaillement un souci permanent. Désormais, la tradition est incontournable.»
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COLONIES de VACANCES
colis de noël à la Libération
tradition depuis 1946 leprogres.fr
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conclusion-généralisation
rompre la solitude
années difficiles > secours alimentaire
action sociale de mairies/cce entreprises/ce
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SOLDATS
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correspondance-des-prisonniers-de-guerre-avec-la-france/
facebook prisonniers de guerre P.G.-K.G.-P.O.W. dans les STALAG, OFLAG & KOMMANDO) rech="colis de noël">> resultats
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la trêve de noël 1914 archives.defense.gouv.fr
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tricots & gilets envoyé sur le front
HURET
p270 Béné ». Avec plusieurs confrères, il monta quelques autres sociétés, distribuant des colis aux indigents, organisant des défilés de vélos fleuris, des concours de mâts de cocagne. Avec certains d'entre eux, il acheta des terrains « sur le boulevard » et les lotit. Pour les vendre, il trouva ce slogan : « Plus beaux que la Suisse, plus sains que les Pyrénées, tels sont Les Lilas. » (M. Bouché)
p285 Dès juin 1940, l'ouvrage avait été occupé et les prisonniers marocains durent dresser des barbelés autour des douves. A partir de l'automne 1942, annexe du camp de Compiègne, il reçut des internés de tous les points de France, de Rennes comme de Dijon. Quelques Norvégiens, quelques Anglais y séjournèrent. Les premiers furent ren-voyés en Norvège, les autres partirent pour les camps de prisonniers de guerre. Des Français incarcérés, très peu furent relâchés. De la préfecture de police, les résistants de Paris et de la banlieue étaient transférés à Fresnes, d'où certains sortaient parfois pour subir la question rue des Saussaies ou avenue Foch. « On partait ensuite pour Les Lilas, où l'on restait quelques jours, un mois, six mois, dans l'attente du grand départ » (M. Lévi). « C'était le paradis en comparaison de ce qui allait suivre. De nombreux appels dans la journée, mais une liberté relative dans la cour. Dans chaque chambrée, les cinquante châlits étaient infestés de punaises, mais la soupe était quelquefois améliorée par les colis reçus des familles, de la Croix-Rouge et des Quakers. Chaque colis était immédiatement partagé. » En de très rares occasions, on accueillit des visites. « Chez les hommes, la discipline était plus sévère. Il fallait parfois payer les rares colis. L'épouse, vue à travers les grilles de la place d'armes, passait aussi des colis mais au prix d'acrobaties à travers les latrines ». Par principe, ce sont les communistes, nom-breux, qui étaient traités le plus durement, en-fermés généralement dans les casemates. Une justice expéditive répondait à la moindre rébellion. Dans le secret des casemates, ni lettres ni colis. La manifestation et la grève de la faim du 10 octobre 1942 se traduisirent par l'incarcération des femmes dans les casemates. Lorsqu'un homme tentait une évasion, après l'avoir fusillé, on imposait à tous un régime draconien caractérisé entre autres par la suppression complète des colis. Le Fort constituait une réserve d'otages. Des exécutions eurent lieu après mai 1942 ; par exem¬ple, à la suite de l'attentat du stade Jean Bouin (août 1942), plus de quatre-vingts otages du Sud-Ouest sont exécutés (septembre). D'autres le seront en octobre 1943, après l'attentat contre Ritter, adjoint de Sauckel. « Tous les gardes étaient de nationalité allemande, assez âgés et parlant presque tous notre langue. Aucun médecin, aucune infirmière n'étaient prévus mais il y eut à un moment une femme médecin, épouse d'un interné et elle-même internée. En 1943, on bénéficia des quelques visites d'un dentiste, de l'aumônier Le Gouar et d'une assistante sociale - qui veillait à la réception des colis. En 1944, le commandant autorisa, une fois seulement, l'entrée de miliciens qui demandaient de s'entrainer au tir, autorisation donnée, semble-t-il, avec quelque répugnance. » En cette armée 1944, plus aucune correspon-dance, plus aucun colis ne sont tolérés. La Gestapo supervise de plus près le commandement du Fort. Les gens du quartier échangent des signes, des messages sont lancés au moyen d'une pierre. On confie des lettres à l'aumônier... et même à un Allemand chargé d'évacuer des sacs d'épluchures, qu'il abandonne aux lapins du café du Fort. Le patron, Bourrier, trie, dans les épluchures, les morceaux de papier et les fait parvenir aux familles « Chaque convoi en partance est salué, fenêtres ouvertes, malgré l'interdiction, par le Chant des Adieux entonné par celles qui restaient. Sur le parcours, on jetait, par les fenêtres des autobus, des mots griffonnés en hâte et les bouts de papier confiés au machiniste ou aux employés de la gare qui lavaient les vitres des wagons arrivèrent tous à destination. » Le commandant de la garnison n'était pas favorable à la présence d'un aumônier : « Vous aurez très peu de fidèles », avait-il dit à Jean-Louis Le Gouar. Pourtant, il l'autorisa à venir dire la messe - aux grandes fêtes seulement - à partir de Noël 1942.
p286-288 La semaine du 15 au 22 août premiers épisodes Le mardi 15 août, les agents reçoivent, du directeur de la police municipale, l'ordre de se mettre en civil et de ne plus se rendre au commissariat. Le commissaire Blaize occupe seul le poste de police, bientôt remplacé par le résistant Laroche, avec l'accord de Rosenfeld. Après le dernier départ des femmes pour Ravensbrück, Mlle Loucheur demande à l'abbé Le Gouar d'aller récupérer les colis des Quakers entreposés dans le Fort. Il s'y rend à bord d'un camion de l'entreprise Depuydenus conduit par Paul Mauvais. Les Alle¬mands aident les deux Français à charger biscuits et légumes déshydratés (interview de J.L. Le Gouar). ... Les corps furent transportés dans l'église, comme l'avaient été les victimes du bombardement d'avril. Toute la journée, la population défile devant le charnier. On visite le Fort et l'« on découvre des machines à coudre entassées et des montagnes de colis ». On a pris des photos des cadavres. Il parait que, dès le lendemain, un civil momiaya les siennes. p303 Marquiset, Yvan Daniel et Jean-Louis Le Gouar à Floréal Armand Marquiset de Saint-Victor est surtout célèbre comme fondateur des Petits Frères de sPauvres et de Terre des Hommes (1964). Mais il créa, en 1934, l'Association des Amis de la Banlieue. Le premier centre vit le jour, deux ans plus tard, à Floréal. Le jeudi, on réunissait les enfants « des cités », ceux de Bagnolet, ceux de Romainville. On distribuait aussi des colis. Très vite, le local devint trop petit (237, rue de Noisy). Quelque temps plus tard, la STCRP loue à Marquiset une partie désaffectée par l'atelier des grands levages, 202, rue de Romainville. L'action de Marquiset et du vicaire Yvan Daniel, est soutenue par le cardinal Verdier (1936). Pour réaliser chapelle et salles de jeux et de réunions, la radio même est mise à contribution et les dons affluent, grâce à l'amitié du comédien René Lefèvre. Le 11 juin 1939, l'archevêque de Paris bénit la chapelle Sainte-Geneviève Sainte-Suzanne
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Julie Vavon noel-en-guerre-les-colis-de-noel-aux-soldats-de-rueil 05/02/2021 Rueil
RUEIL DURANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Noël en guerre, les colis de Noël aux soldats de Rueil
Qui dit fin de l’année, dit fêtes de Noël et du Nouvel An, pour le plaisir des uns et des autres et tout particulièrement les enfants. Il y a 100 ans, les familles françaises fêtaient déjà Noël. Ce n'était plus seulement une fête religieuse mais surtout une fête familiale. La façon de fêter Noël dépendait évidemment des revenus des parents et des coutumes qui variaient selon les régions de France. L'équipe des Archives municipales de Rueil-Malmaison se penchent donc ce mois-ci sur les « colis de Noël aux soldats ».
De quoi s'agit-il ? De l'envoi de colis de Noël de la part de la Mairie de Rueil-Malmaison à ses soldats et prisonniers en Allemagne durant la 2nde Guerre mondiale, puis ses soldats « appelés » servant lors des conflits d'après-guerre, en Afrique du Nord notamment. Les premières réflexions menées sur les conditions de détention des prisonniers de guerre ont lieu durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, où plus de 300 000 Français sont prisonniers en Allemagne. Plusieurs Comités de secours, dont un à Rueil, sont mis en place sur le territoire. Ils convoient et distribuent du matériel sanitaire, des médicaments, des vêtements et des chaussures aux prisonniers. Ces expériences aboutissent à la réglementation de La Haye de 1899 concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre. L’article 7 reprend le principe que les prisonniers puissent bénéficier d’une alimentation semblable à celle de la troupe. Élément central du futur développement du secours par colis alimentaire. Plus tard, les « Œuvres de guerre » (créées par la loi du 30 mai 1916 et le décret du 18 septembre 1916) créent réellement une administration des soins, des pensions et secours attribués aux militaires (prisonniers) et à leurs familles, mais aussi à l'envoi de colis.
Au début de la Première Guerre mondiale, en août 1914, on avait dit aux soldats (qu'ils soient de France, d'Allemagne ou d'autres pays) : « Vous serez rentrés pour Noël ». Personne alors ne pensait que la guerre allait durer quatre longues années. Le 24 décembre 1914, à certains endroits du Front, des soldats français, allemands et écossais ont fait une trêve des combats, punie pour « fraternisation avec l'ennemi ».
Les Noëls suivants, dans les zones de combats, les soldats tentent de fêter les Noël comme ils le peuvent. Les fêtes de Noël sont souvent l'occasion pour recevoir des colis de leurs familles. Les colis contiennent des vêtements (chaussettes tricotées, gants et bonnets, ceintures de flanelle et souliers chauds) et de l'alimentation transportables, mais aussi des articles d'hygiène, des cigarettes, papier, tabac, livres, bougies, allumettes et petite monnaie ou des livres. Les colis sont essentiels des deux côtés. Pour les familles, l’absence prolongée des hommes qui mine la vie du foyer, est en partie palliée par ces paquets-poste. Et tout comme les lettres, les colis maintiennent le moral du soldat. L'arrivée des colis est pour eux un moment d'une grande importance à la fois synonyme de joie, de réconfort mais également de partage. Dès le début du conflit, l'envoi et la réception des lettres et des colis s'impose comme un enjeu de défense nationale. Le colis postal apparaît également comme un instrument de mobilisation au service de la guerre totale. Comme le souligne l’historienne Annette Becker, « écrire, recevoir du courrier, des colis, c’est rester en première ligne affective […], c’est continuer à appartenir à sa famille, son village, sa nation ». L'envoi de lettres du front est gratuit. C'est ce qu'on appelle la franchise militaire (FM). Fin 1918, un rapport militaire indique que 8 milliards d’objets de correspondance ont circulé en franchise en France. C'est durant la 1ère Guerre mondiale que se construit le socle de popularité de celui qui devient alors le plus aimé des fonctionnaires de France : le facteur.
Le colis de Noël est d'abord une initiative familiale et/ou caritative, mais avec la guerre qui se prolonge, ces initiatives privées sont rejointes par celles de l’État. A la fin de l’année 1914, 20 maires d'arrondissements de la capitale créent un comité d’action pour « le Noël et les étrennes de Paris aux soldats et aux prisonniers ». Leur action étant d’envoyer des colis de denrées non périssable et « des douceurs » de toutes sortes aux combattants du front.
Plusieurs communes de France se lance dans l'envoi à leurs soldats d'un colis de Noël. La population étant sensibilisée aux difficultés de vie des soldats, les moments « importants » comme Pâques, le 14 juillet, la fête de Noël deviennent des moments de solidarité de l’arrière. Les archives municipales n'attestent pas de ce phénomène à l'échelle de Rueil-Malmaison. Cependant, on sait qu'un Comité de Secours crée par la Mairie durant le conflit organise de nombreuses représentations de bienfaisances, des collectes de vêtements, vivres et argents au profit des soldats et déshérités rueillois.
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RUEIL durant 2de Guerre Mondiale
L'armistice du 22 juin 1940 condamne plus d'1,5 millions d'hommes à rester en captivité en Allemagne, en Oflag ou Kommando. L’article 20 stipule : « les membres des forces armées françaises qui sont prisonniers de guerre de l’armée allemande resteront prisonniers de guerre jusqu’à la conclusion de la paix ». Ces prisonniers de guerre ont le droit de recevoir des colis de leur famille restée en France, à hauteur de 3 colis de 5kg par mois.
D'après les sources, les prisonniers de guerre organisent des célébrations de Noël dans leurs camps durant les cinq années de captivité. Ils assistent à la messe dans des locaux dédiés, aménagés en chapelle, réalisent des crèches, certains regardent ou participent à des spectacles de théâtre, de musique préparés depuis de longs mois. Le repas des prisonniers est amélioré par la mise en commun des colis que les familles envoient, colis spécialement préparés pour ces fêtes.
Comme pour le précédent conflit, aux envois des familles se joignent ceux des Œuvres de guerre qui s’organisent progressivement par ville ou par département. L’objectif étant d’apporter au soldat prisonnier un complément calorique à son équilibre alimentaire. Souvent indigeste, la nourriture proposée est souvent composée de pain à base de pommes de terre voire de sciure de bois, de rutabagas, de soupe très claire... Cela participe à la genèse du « colis standard » et le recours de plus en plus généralisé à l’alimentation industrielle et en particulier à la boîte de conserve en fer. Le tout soigneusement emballé dans du papier kraft avec de la ficelle solide.
Le Comité d’Assistance aux prisonniers de guerre de Rueil-Malmaison est créé le 2 décembre 1940. Son but premier est la confection d'un colis par mois pour chaque soldat rueillois prisonnier en Allemagne. Il centralise toutes les données des soldats rueillois prisonniers. Les Archives municipales conservent ces listes, actualisées tous les mois. Les parents de prisonniers sont priés de se rendre à la Mairie (bureau militaire) afin de donner tous les renseignements sur chacun d'eux. Régulièrement, sont faits des appels à faire connaître les changements d'adresse des prisonniers. Grâce à ces listes, on peut voir l'évolution des effectifs : en février 1941 : 760 prisonniers déclarés ; en janvier 1943, 751 prisonniers ; en février 1944, 730 prisonniers.
Le Comité envoie plusieurs colis par an, dont un pour les fêtes de Noël. Les premiers colis de Noël partent le 6 décembre 1940. Seuls sont concernés les prisonniers orphelins ou dont les familles sont nécessiteuses. Dès l'année suivante, chaque prisonnier a le droit à un colis...
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ww2 croix rouge dans les camps
lilas croix rouge melle roy
SENIORS AINÉS Personnes AGÉES
commune colis fin d'année + repas
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PAUVRES NECESSITEUX
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fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uvre_nationale_du_Bleuet_de_France
L’Œuvre nationale du Bleuet de France est une association reconnue d’utilité publique, placée depuis 1991 sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre. Son objectif est de recueillir des fonds afin de financer les œuvres sociales qui viennent en aide aux anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la Nation, soldats blessés en opération de maintien de la paix, victimes du terrorisme.
L’Œuvre soutient aussi les militaires actuellement engagés sur des théâtres d’opération : le Bleuet de France a ainsi pris part à l’initiative « Colis de Noël pour les soldats en Opex » et participe également à des actions auprès des enfants des écoles, des collèges et des lycées visant à promouvoir la mémoire en participant financièrement à des déplacements permettant la découverte de lieux mémoriels.
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conseil municipal les lilas 08dec2021
Nous avons ainsi maintenu la distribution des colis de fin d’année. Nous les avons distribués au « Club des Hortensias » et nous les distribuons maintenant dans les résidences qui accueillent nos anciens. Avec Valérie LEBAS, nous étions à la résidence Marcel Bou, tout à l’heure, pour remettre un beau colis de Noël agrémenté d’un chèque-cadeau à utiliser dans les commerces lilasiens. Il faut en effet aider aussi les commerçants, parce que la période est compliquée et importante pour eux aussi.
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