Partie 1 OCTOBRE 2025 = LIVREURS-PORTEURS à domicile
PORTEUR d'EAU / LIVREUR de LAIT / PORTEUSE de PAIN / PORTEUR de JOURNAUX / COURSIER CYCLISTE / COCHER LIVREUR
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"C'était comme un escape game" se souviennent ces deux élèves de 3ème, à l'issue de leur stage en entreprise aux Lilas. Encadrés par l'archiviste de la ville, Julie Vavon, ils avaient reçu comme mission de trouver la trace du plus possible de métiers aujourd'hui disparus. Leurs recherches dans les anciens registres de recensement de la ville les ont fait, ainsi, remonter le temps de siècle en siècle, et parfois dans des lieux qui ont changé plusieurs fois de nom, ou même qui n'existent plus du tout. Accompagnons les, au fil de leurs découvertes.
LIVRAISON à DOMICILE -
C'est un métier qu'on imaginait aisément au moyen-âge. Pourtant, un PORTEUR d'EAU au moins a été identifié en 1871, dès les débuts de la commune des Lilas. BANHARES, originaire de l'Aveyron, s'occupait d'approvisionner les habitants en eau potable. Il remplissait ses sceaux aux fontaines publiques, pour transporter et vendre dans les rues son précieux liquide. Ce métier était indispensable, car beaucoup de logements n'avaient pas encore d'eau courante. Pour signaler leur présence, les porteurs d'eau criaient "à l’eau, à l’eau !". Ils la vendaient au seau ou par "voies d'eau" (deux seaux). A la force de leurs épaules, ils la montaient souvent dans les étages des immeubles. Avec plusieurs dizaines de livraisons par jour, le métier, demandait une bonne condition physique et était pratiqué autant par des hommes que des femmes. Il demeura très actif jusqu'à l'installation progressive de l'eau courante dans les immeubles.
LAVERGNE, venait du du Cantal et était LIVREUR de LAIT chez les particuliers en 1937. Il leur portait le lait produit chez les nourrisseurs des Lilas.
En 1918, Georgette NAVARRE, née dans l'Yonne, était PORTEUSE de PAIN, celui sorti du four de son époux, le boulanger de "la Fratenelle", à l'entrée de la Cité-jardins.
Un PORTEUR de JOURNAUX était un livreur ou coursier distribuant les journaux imprimés, aux abonnés ou dans les points de vente, souvent à vélo. Il s'activait dès les premières heures du jour, dans des tournées longues, peu rémunérées et avec une météo parfois pénible. Philippe SPOETLER en était. Petit gars de Belleville, il logeait rue de l'Avenir et distribuait ses journaux en 1937. La même année que LEBLOND, PAUPE & RENAUD, tous trois COURSIERS CYCLISTES. Habitués à un travail très physique, ils ont peut-être participé à ce fameux Critérium parisien des Cyclo-porteurs. Y prendre le départ impliquait de devoir porter une charge de plusieurs kilos de journaux sur le dos. Les concurrents devaient donc être d'anciens sportifs professionnels ou des coureurs cyclistes confirmés.
Et qu'avaient donc en commun les Lilasiens FICHELLE, HUCHE, PARMENT, PRUDHOMME & RAUDIN? Tous étaient COCHER-LIVREUR dans les années 1920-30. Ils conduisaient une voiture attelée d'un ou plusieurs chevaux, pour transporter et livrer des marchandises, et parfois des personnes. Ce métier, exercé principalement avant l'apparition des véhicules motorisés, combinait la responsabilité de conduire l'attelage, autant que celle de gérer les chargements et livraisons. Le cocher avait aussi à veiller au bien-être et à l’entretien des chevaux, à l’état du véhicule, à la planification du parcours et au bon déroulement de la livraison. Et c'est ainsi qu'on procédait autrefois aux livraisons à domicile, bien avant Uber ou Chronopost.
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Partie 2 = DECEMBRE = Filière AGRICOLE
FORT aux HALLES / MIROITIER d'OEUFS aux HALLES / TASTE RIZ
GRAINETIER / HERBORISTE
CHEVRIER ou CABRIER / NOURRISSEUR ou LAITIER / CHAMPIGNONNIER
salon de l'agriculture 21 fev-1er mars
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FORTS & EXPERTS
61 fort aux halles
62 mireur d'oeufs
63 taste riz
des GRAINES et des HERBES sans ORDONNANCE -
On a oublié l'importance du GRAINETIER, essentiel autrefois dans une commune où nombre d'habitants possédaient leur petit lopin à cultiver, en arrière de leur maison. Pilier de la culture horticole et agricole, profondément enraciné dans les traditions locales et l’innovation botanique, le métier connait un essor remarquable au tournant des 19ème et 20ème siècle. Achetées en vrac, les semences potagères, florales, condimentaires et médicinales sont revendues au détail, souvent accompagnées de recettes de culture. Quatre grainetiers résident dans notre commune en 1891: COURVOISIER, FREMONT, GUEPARD & MONTEIL. Trois officient en 1908, et plus que deux en 1937: BOUCHENY et ROBINOT. Encore une profession disparue!
Comme celle d'HERBORISTE, habilité a vendre des plantes médicinales. A ne pas confondre avec l'Apothicaire qui réalisait lui-même des prescriptions médicamenteuses, a partir de mélanges de plantes, de sirops et autres. Quant au Pharmacien, comme aujourd'hui, il n'a toujours vendu que des spécialités déjà fabriquées. Vers 1908, MAIX succède à son beau-père KELSEN, dans son commerce d'herboristerie. Devenu entretemps 2ème adjoint au maire, il tirera sa révérence en 1934. Avant 1914, madame CAUCHOIS est herboriste au 143 rue de Noisy. Entre 2 guerres, on dispose encore de 4 herboristes pour 4 pharmaciens. Le plus célèbre OHENSTETTER est herboriste-confiseur (!) au 104 Cité-jardins. En 1937, RICHALLAND est herboriste 1ère classe. Aujourd'hui, la ville des Lilas n'en a plus aucun, comme partout ailleurs. De fait, la profession en tant qu'indépendant a totalement disparu du territoire national, avec la dernière herboriste encore en vie en 2018. Le certificat spécifique n'étant plus délivré depuis 1941, la formation a évolué vers un diplôme universitaire de phytothérapie, réservé aux seuls docteurs déjà titulaires d'un diplôme de médecin, pharmacien ou vétérinaire.
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Des AGRICULTEURS en PLEINE VILLE
Surprise pour ces métiers qu'on imaginait plutôt en milieu rural. Qui se serait attendu à les voir pratiqués autrefois en milieu urbain?
Considérons par exemple, le CHEVRIER ou CABRIER. On le voit volontiers à la montagne, emmener ses bêtes dans les hauteurs le matin, avant de les rentrer le soir pour la traite. Et bien en 1845, 2 chèvres cantonnent déjà à sur les hauteurs de notre plateau. Plus tard, vers 1930, un homme entretient une quarantaine de chèvres au Pré Saint-Gervais. Au son d'un harmonica, il pousse son troupeau dans les rues lilasiennes, y vendant lait et fromages. Et, aux Lilas même en 1936, les frères Joseph et Louis LABORDE, originaires des Basses-Pyrénées, exercent ce métier sur notre territoire. Partant de la rue de la Paix, leurs chèvres vont paître sur le glacis du Fort. Jusque dans les années 1950', elles font -pour ainsi dire- partie du décor Lilasien.
En contrebas du glacis, des carrières de gypse ont longtemps été exploitées. Les galeries de creusement ouvraient en bas de la pente descendant vers Pantin. Une fois l'exploitation abandonnée, elles accueillent naturellement des champignonnières. En 1891, Nicolas YUNG habitant passage des hortensias, se signale comme un de ces CHAMPIGNONNISTES. Dix ans plus tard, la carte révèle que, de la Fontaine Saint-Pierre au bas du Fort, toutes les carrières ont été reconverties à la nouvelle culture. Les fameux "champignons de Paris" y sont alors produits en si grandes quantités qu'on aurait du les appeler les "champignons des Lilas". Leur culture a perduré jusqu'aux années 1950'.
Pour finir avec l'élevage, il faut évoquer les NOURRISSEURS ou LAITIERS. L'installation en ville de leurs établissements, souvent de quelques têtes seulement, vient d'une époque où on ne pratiquait pas encore la pasteurisation du lait. Pour nourrir sans risque les populations urbaines grandissantes, on avait eu l'idée d'amener les vaches à proximité du consommateur. Ces fermes de ville, appelées également vacheries, étaient apparues un peu partout, au cœur des villes, comme aux Lilas ou à Paris, qui en comptait plus de 5.000 à la fin du 19ème siècle. C'est aussi une époque où l'eau n'offre pas toutes les qualités de salubrité requise. Les laiteries deviennent alors quasiment une activité de service public. Aux Lilas, on retrouve leurs établissements dès 1891, tels REY rue du pré, GUEPARD, av du rond-point et SERRE rue du 14 juillet. En 1936, rue du garde-chasse, POCHARD fait mentir son patronyme et ne vend que du lait. En 1937, on retrouve FEUNTEUN rue du pré et HALOUZE rue du 14 juillet. De son côté, pendant la guerre, madame GAY réussi à installer une vache dans le parc de son institution pour jeunes filles, afin de pallier les restrictions alimentaires de l'occupation allemande. "Buvez du lait" proclame le Président du Conseil en 1954, après avoir institué le verre de lait aux écoliers, à une époque où la dénutrition était encore répandue. Pourtant les dernières laiteries ne subsisterons dans notre ville que jusqu'aux années 1960', vaincues comme ailleurs par le traitement UHT et la grande distribution.
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Partie 3 ?? = LOISIRS = MUSIQUE & BILLARD
CHANTEUR de RUES / fabricaht d'ACCORDEONS / PIANO / ORGUES / FLUTES / LUTHIER / FLUTES / CITHARES /
BILLARDIER / BOULES de BILARD / QUEUES de BILLARD / ... / TONDEUR de CHIEN / ECRIVAIN PUBLIC
Fêtes de FIN d'ANNEE
Partie 4 = ?? = Dans la RUE
CÔTIER d'OMNIBUS / MARCHAL FERRANT / CHARRON / CAROSSIER / COCHER =transport
employé d'OCTROI / CANTONNIER / GARDE CHAMPÊTRE / ALLUMEUR de REVERBERE ou Fallotier/ ARCHITECTE VOYER / APPARITEUR = admin
salon RÉTROMOBILES 28jan-01févr 2025
SALON de l'AUTO = octobre 2026
Partie 5 = MARS = MODE & HABILLEMENT
PLUMASSIERE / EVENTAILLISTE / CORSETIER / BALEINES de CORSETS / CRAVATIER / POSTICHEUSE / MERCIERE / BOUTONS / BIJOUTERIE de DEUIL / SABOTIER / TALONS / TABLETIER on a bien évolué depuis ces temps là!!!
3 mars = fête des MAMIES + 8 mars = Journée internationale des DROITS des FEMMES
sept/ct 2026 = FASHION WEEK
Partie 6 = AVRIL = EQUIPEMENT & ENTRETIEN de la MAISON
CHIFFONNIERS / RACOMMODEURS DE PORCELAINES / VITRIERS /
CHARBONNIER / FUMISTE / MATELASSIER / STAFFEUR-ORNEMENTALISTE / CRISTALLIER / VERRIER / concours lepine
FOIRE de PARIS= avril/mai 2026
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Dans les COURS d'IMMEUBLE ou sur les MARCHÉS
Viiiii-TRIER! Quand ce chant sonore retentit en bas de chez elles, toutes les ménagères sont averties de l'arrivée de cet artisan qui porte son stock sur son dos. Il suffit alors de descendre de chez soi, pour lui demander de venir réparer les carreaux cassés de son logis. STEFANO, habitant rue de la convention en 1937, fait partie de cette confrérie.
D'autres réparateurs s'annoncent aussi fort, comme les RACOMMODEUR de FAÎENCES & PORCELAINES, ces ambulants qui font des miracles avec votre service cassé ou fissuré, et savent le reconstituer (presque) comme neuf. EPASSEUR- de couteaux et ciseaux. Le tout dernier d'entre eux, M.MAOLÉ, opère d'ailleurs encore aujourd'hui sur notre marché, en extérieur à l'abri de son parapluie bleu. Soyez attentif, il n'est pas là chaque semaine.
Même topo pour le REMPAILLEUR de CHAISES, comme BROUARD qui habite rue du tapis vert en 1937. Il y possède trois ânes, qui tirent la carriole de leur maitre, chacun son tour.
CHiiiii-FFONNIER : voilà une autre complainte qui retentit dans nos rues, jusque dans les années 1960. C'est celle du ramasseur ambulant de déchets et chiffons. Il parcourt la ville avec sa carriole tirée par un âne. La journée, il ramasse différents types de déchets, dont il remplit des sacs. Le soir, sa femme fait le tri : papier pour les papetiers, peaux et cuirs pour les chapeliers et tanneurs, plumes, os, etc. A cette époque, on recycle presque tout, comme BODART et MARCHAL, rue de Noisy, sur la zone.
Enfin pour finir avec ceux qui vous apportaient leurs marchandises au bas de chez vous, n'oublions pas le COLPORTEUR. Il propose des objets très variés : tissu, fil et matériel de couture (dés a coudre, ciseaux, aiguilles), dentelles et rubans, ustensiles de cuisine, vaisselle, foulards et bijoux fantaisie, graines, livres et almanachs, lunettes. Il suit en général un parcours précis et revient périodiquement à son domicile. Avant-guerre aux Lilas, ils sont encore une 1/2 douzaine à déclarer pratiquer ce métier: BOUQUET, CHAGNON, CHAILLOU, HAAS, JOUAN et PREAULT.
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SOURCES MENTIONNÉES
CPA= carte postale ancienne / FB= facebook / H= jean huret auteur1993 / IA= intelligence artificielle / JV= julie vavon archiviste / LE= liste électorale 1871-1892-1930zone-1937 / MOM= marie odile mergnac auteur 2022 / RE= recensement 1891-1918-1921-1936
PUBLICATIONS sur nos MEDIAS
l'article complet sur le site de Racines du 93= https://sites.google.com/site/racinesdu9302/histoires/202510-vieux-metiers
l'article synthétique= en p37 d'InfosLilas d'octobre 2025
posts du groupe facebook "Racines du 93"= fb1 fb2 fb3
ALLER PLUS LOIN
les métiers de nos ancêtres - archives, musées & bases de données, marie-odile mergnac, éd archives & culture 2022 a&c amazon
quand les lilas..., jean huret 1993 julievavon@leslilas.fr amazon
les métiers disparus, groupe facebook https://www.facebook.com/profile.php?id=100041018865282
métiers insolites disparus a-z http://www.vieuxmetiers.org/
métiers d'autrefois a-z http://metiers.free.fr/mdicoa.html
métiers anciens geneawiki https://fr.geneawiki.com/wiki/Lexique_des_m%C3%A9tiers_anciens_-_lettre_A
anciens métiers wiki http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Ancien_m%C3%A9tier
vieux métiers disparus, papy serge http://papyserge.over-blog.com/article-vieux-metiers-disparus-63615623.html
métiers anciens/oubliés, la france pittoresque http://www.france-pittoresque.com/metiers/
eco musée de Lizio http://www.ecomuseelizio.com/
arts & metiers du 18ème siècle www.antan.info/part1.html
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