201905

Flâneries artistiques

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En mai, l'Art est à LIL'ART. Mais, pour qui sait regarder, il est aussi dans nos rues, dans nos parcs, sur les façades de nos maisons. Statues, fresques ou mosaïques peuplent notre espace public. Suivons leurs traces, sans nous soucier s'il s'agit d’œuvres reconnues ou de simples et modestes manifestations d'un élan artistique à découvrir.

 

L'art est dans nos rues

Nombreux sont les artistes ayant exposé à Lil'art ou dans l'un de nos deux centres culturels. Certains ont même laissé des traces de leur art dans notre ville.

C'est ainsi que les graffeurs Speedy Graphito et Jon One ont fait entrer Mickey et Popeye dans la cour de l'école Romain Rolland en 2014.

L'an dernier, l'Atlas re-liftait en géométries noires & blanches la mairie et sa place, ainsi que le mur de la pharmacie du marché. 

A leur manière, ces stars du street-art ont mis leurs pas -avec leurs bombes et leurs pinceaux- dans ceux de leurs aînés qui autrefois réalisaient les imposantes réclames peintes de type Dubonnet. Chez nous, il n'en reste qu'une, au 199 rue de Noisy. 

Celle derrière la bouche du métro "mairie des Lilas" a été recouverte par la fresque du poinçonneur en 1994. Daniel Penna est l'auteur de ce trompe l’œil en hommage à la chanson de Serge Gainsbourg. 

Autre peinture murale réaliste, celle invitant le passant à entrer dans un sous-bois, sur le mur du 22 rue Rouget de L'Isle. 

A côté, à l'entrée de l'école Romain Rolland et au coin de la rue Raymond Salez, des mosaïques de l'époque Arts Déco illustrent pour les enfants que l'éducation est le premier besoin du peuple. 

A Julie Daubié, la plasticienne Laura Lamiel-Pinoteau, a entouré le nom de l'école de 33 visages d'enfants, sur un damier de tôle émaillé.

Sur le parvis du lycée Paul Robert, "la flamme de la connaissance" du sculpteur Albert Feraud  accueille les jeunes étudiants depuis 1994.

Tout près, le sculpteur Henri-Georges Vidal a déposé ses "fruits pour les belles saisons" au rond-point Pierre Brossolette, après les avoir exposés un temps place des Sources du Nord en 1999. 

Les écoles inspirent les artistes.

A deux pas, dans le Parc de l'espace d'Anglemont, la sculpture en mouvement "l'Oiseau Lyre" du sculpteur Marcel van Thienen, fête 30 ans de modernité au gré du vent. 

Au mur du hall d'entrée du centre culturel, c'est la "pluie de cordes" de la plasticienne Anna Genard qui nous accueille depuis 2012.

Poursuivons vers le cimetière. Le monument aux morts de Félix Desruelles, de 1924, y voisine depuis 2000 avec la sculpture en mémoire du génocide arménien de David Erevantzi. 

Une autre statue de cet artiste, "Femme au jardin", aurait été érigée à l'arrière du 82 rue de Paris. Y est elle encore?

Au fil des façades

Pas de doute par contre pour la petite statue de femme dans son alcôve du 11 rue Waldeck Rousseau. La maison, probablement édifiée en 1854, est réputée être l'une des plus anciennes des Lilas. Statuette et maison ont heureusement survécu au bombardement d'avril 1944 alors qu'une bombe tombait dans le jardin.

D'autre "œuvres" ornent les façades de certaines maisons, les peuplant d'un bestiaire inattendu. Citons pêle-mêle: un grand aigle aux ailes déployées combattant un serpent sous le regard de quatre moineaux, au 36 rue de l'égalité, deux colombes amoureuses au 13 rue de la Paix, 

un autre rapace s'envolant du toit du 140 rue de Noisy, 

plus réalistes encore, un renard

et un puma noir surveillant l'entrée du restaurant l’Atmosphère, au 1 rue Romain Rolland.

Avant de rejoindre Lil'art, en passant par le potager du parc Lucie Aubrac, découvrons

un raton-laveur et un faucon, statues offertes par l'atelier sculpture du centre culturel en 2008. 

Serait ce pour dissuader l'escargot en bas de l'escalier du hall de la mairie de venir dévorer les salades? 

Nous revoilà à Lil'art. C'est la 18° édition. Karen Fingerhut, pour la 4°fois depuis 2015, réinvente l'art dans nos rues, avec ses réalisations de Yarn-bombing. 

Ses tricots monumentaux et éphémères ont déjà emmitouflé l'entrée du métro, 

réchauffé la statue de "Lorelei" du jardin du théâtre, 

habillé la façade de la mairie. 

Cette année, ce sont les piliers de notre Théâtre du Garde-Chasse qui bénéficieront de son savoir-faire. 

Artistes reconnus ou moins connus, cette année encore, tous auront à coeur de partager leurs plus belles réalisations, aux Lilas.