Lucien NOËL - résistant  

°1902 +1942  fusillé au Mont Valérien

1942 inhumé au cimetière d' Ivry,  1944 transféré aux Lilas,  1965 transféré à Chaville

famille:  arbre   fiche   chrono    

chef de station métro Pelleport 60 av gambetta Paris20  sur la carte   

maison  sur la carte     sépulture familiale lilas div3-ap-sep4.2     monument Chaville  sur la carte

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Lucien Noël résistant 1902-1942

Originaire de Lorraine, Lucien Noël risque la mort dès l'âge de 14 ans. En effet, au début de la guerre de '14, il est placé devant un mur pour y être fusillé. Il doit son salut à une attaque surprise des Français de son village. 

Une guerre mondiale plus tard, il est le premier résistant des Lilas et l'un des tout premiers de France. 

Lucien était chef de station au métro Pelleport. Un soir chez lui, il entend à la radio l'appel du général de Gaulle. Dès le lendemain, il fonde un mouvement qu'il nomme "la France libre".  

Avec une quinzaine d'amis, il imprime des tracts et les diffuse. Mais, après un an d'activisme, se sachant surveillé, il confie à sa fille Lucienne de faire disparaître ses tracts. Trahi par un  collègue, Lucien Noël -alias Jacques Gaudremanche- tente d'échapper à son arrestation et c'est la course folle au traves les couloirs du métro. Il est arrêté à la station Pelleport, le 9 octobre 1941, avec les principaux dirigeants du mouvement. 

Brulé au fer rouge à la Préfecture de Police, il ne dit pas un mot. Il passe en procès, puis est expédié à la prison de Fresnes.  Transféré au Mont Valérien, il y est fusillé le 24 juillet 1942. Il avait 40 ans. 

En 1943, sa fille milite au sein du réseau "Libé-Nord" animé par Jean Vallée au dépôt Floréal. Dans une dernière lettre du 24 janvier 1942 destinée à sa femme et à ses enfants au 5 place des Myosotis où il habitait, il écrit "Ma chère Marthe, voici l'heure de notre séparation... J'aurais voulu suivre encore avec toi la route que nous avons suivie ensemble..  En mourant, ma dernière pensée sera pour toi et mes chers enfants. Du ciel, je veillerai sur vous. Nous serons enterrés au cimetière d'Ivry; je voudrai revenir au cimetière des Lilas après la guerre... Ma chère Marthe, pardonne à tous ceux qui nous ont fait tant de mal, comme j'ai pardonné moi-même." 

Le 28 janvier 1942, un "avis" paraissait dans le Petit Parisien : Lucien Noël des Lilas, Léon Rivart de Paris, Henri Palmier de Paris, condamnés à mort pour activité en faveur de l'ennemi, ont été fusillés aujourd'hui. Paris, 24 janvier 1942. Le Commandant du Grand Paris. 

Le corps de Lucien est rapatrié aux Lilas après la guerre, en 1945.