Raymonde SALEZ - Résistante
°1919 +1943
cimetière: div18-3-6 (mention sur sépulture familiale), conc??? sur la carte
maison 68 rue de Paris: sur la carte
rue à son nom: sur la carte
Raymonde SALEZ - Résistante
°1919 +1943
cimetière: div18-3-6 (mention sur sépulture familiale), conc??? sur la carte
maison 68 rue de Paris: sur la carte
rue à son nom: sur la carte
Raymonde SALEZ - Résistante °1919 +1943 -
Raymonde SALEZ naît le 6 mai 1919, aux Lilas,
fille d’Eugène et de Marthe, respectivement serrurier et couturière.
Lui est nordiste, elle est tourangelle.
La famille habite au 68 rue de Paris.
"Mounette" va à l’école primaire des Lilas jusqu’au brevet élémentaire, puis elle apprend le métier de secrétaire.
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Quand la guerre éclate, elle est militante aux Jeunesses Communistes avec le groupe gervaisien.
Dès l’occupation, elle rejoint une organisation clandestine qui regroupe et entraîne les jeunes dans la lutte contre l’occupant.
Le 14 juillet 1941, alors qu’elle participe à une manifestation étudiante au quartier latin, boulevard Saint-Michel,
un drapeau tricolore est déplié et s’élève au-dessus des têtes des manifestantes :
la jeune fille qui brandit l’étendard n’est autre que Mounette
Elle est arrêtée puis relâchée, après 24h au commissariat.
Elle change alors de domicile.
Début 1942, avec son groupe de FTP, elle prend part à l’attaque de la librairie allemande, au coin du boulevard Saint-Michel.
Le 18 juin 1942, de retour de la zone occupée, elle est arrêtée par les brigades spéciales.
Tous les dirigeants de son groupe de jeunes FTP sont pris ce jour-là dans un vaste “coup de filet”.
Le 11 août, les garçons sont fusillés au Mont Valérien.
Son fiancé sera arrêté un an plus tard et fusillé à Issy.
Mounette est écrouée avec les femmes, au dépôt de la préfecture de police, sur l’île de la Cité.
Le 10 août 1942, ces femmes sont incarcérées comme otages au camp allemand du Fort de Romainville.
Le 22 janvier 1943, elle fait partie des cent premières détenues du prochain convoi des 31000 à destination d'Auschwitz.
Au matin du 27 janvier 1943, à la descente du train, les 230 déportées sont conduites vers le camp de femmes de Birkenau.
Mounette marche alors en tête de la colonne.
C’est elle qui entonne "La Marseillaise" que toutes les autres reprennent :
la première et l'unique fois où des femmes sont entrées à Birkenau en chantant!
Raymonde est enregistrée et tatouée sous le matricule 31645.
Elle est affectée avec ses compagnes dans un commando de travail.
Les conditions sont inhumaines, elle ne tient pas longtemps.
Épuisée par la dysenterie, elle entre début mars à l'infirmerie de Birkenau pour y mourir le 9 mars 1943.
Elle n'a que 24 ans.
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Après la guerre, les Lilas donnent son nom à une rue de la ville.
Une plaque est apposée à son premier domicile du 68 rue de Paris.