Jean DUDA - Résistant

°1912 +1944

cimetière:  carré militaire-C09   sur la carte 

famille:  arbre   fiche   chrono   

maison  52 rue Henri Barbusse:  sur la carte   

rue à son nom:  sur la carte

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Jean Duda, habite avec sa famille au 52 rue Henri Barbusse, aux Lilas. Il exerce le métier de tôlier, après avoir été forgeron.

La guerre survenue, il entre dans la résistance chez les FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français), sous le commandement du colonel Rol-Tanguy, du commandant David Rosenfeld, du lieutenant Georges Valbon et de l’architecte Caille.

Après l'attentat commis au métro Barbès (21 avril 1941), Pierre Georges -dit Fabien- avait été arrêté, torturé, puis transféré au Fort de Romainville aux Lilas, en mars 1943. Il s'évade et rejoint le Colonel Rol-Tanguy, dans son PC des Catacombes. Il charge alors l'architecte lilasien Daniel Caille -employé à la préfecture- de glaner des renseignements sur les usines allemandes et le transport des armes. 

En 1942, l'étudiant en médecine David Rosenfeld, réfugié de Metz, avait pris contact avec les résistants des Lilas. Il participait alors à l'action du Front National (intellectuels à majorité communistes).

Daniel Caille (capitaine Helliac) était aux Lilas. Il venait de Metz, tout comme David Rosenfeld (capitaine Rosen). En 1944, Fabien leurs confie le commandement des FTP lilasiens. Les 200 francs-tireurs n'avaient que quelques armes volées aux Allemands et des matraques de caoutchouc. Ils attaquaient les camions militaires, sur la Route de Bondy, et le ravitaillement était entreposé dans le sous-sol de l'école Romain Rolland, puis distribué à la population.  

Au cours des combats de la Libération, le 25 août 1944, des chars allemands pénètrent dans le Fort de Rosny  pour y libérer leurs troupes emprisonnées. Les soldats ne s'arrêtent pas là. Dans la foulée, ils se livrent au pillage des logements de la Garde républicaine mobile dans la même enceinte. Avertis, les FFI lancent une attaque, pour reprendre le Fort. Malheureusement, durant les combats, deux résistants -Jean Duda des Lilas et Henri Neyrat de Romainville- sont mortellement blessés. Transféré à l'hôpital Tenon dans le 20ème arrondissement de Paris, Jean Duda ne survivra pas à ses blessures. Il y décède le jour même.  

A 32 ans, il laisse derrière lui une femme et deux enfants de 2 et 6 ans. Au cimetière des Lilas, il est inhumé au Carré militaire. La tombe de son épouse Olga Skarupa, décédée en 1993, sera creusée à peine à quelques pas de la sienne. Le nom du résistant Jean Duda est attribué en juin 1945 à  la rue qui descend, face à sa maison de famille, l'ancienne rue Boreau. Le secrétariat aux Anciens Combattants le déclare "Mort pour la France" en juillet 1945.


* sa femme Olga est à proximité division21-ligne2-rang9