Espace d'ANGLEMONT  

35 place Charles de Gaulle  sur la carte  

la partie centrale pourrait dater du Comte de Livry avant 1825.. ou d'Antoine Bernard vers 1830-1850..  ou d'Arthur d'Anglemont vers 1860-1890 (??)

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On ne sait si le bâtiment actuel a été construit par d'ANGLEMONT ou par l'un des précédents propriétaires. 

L'ascendance noble d'Arthur Henri LAMBIN d'ANGLEMONT remonte à un conseiller du Roi, né en 1651 dans la Meuse (Damvillers). Le blason familial est d'azur aux chevrons d'argent. Notre comte est né en 1821 -sous Louis-Philippe- à Verdun-sur-Meuse. Vers 1857, il acquiert pour 100.000 francs le "Château BERNARD" au rond-pont du Tapis Vert (référence à la pelouse du parc jouxtant la maison). Le vendeur, André Antoine BERNARD, était auparavant agent de change rue de Clichy, conseiller municipal à Romainville en 1830, puis maire de Romainville de 1836 à 1838. Il avait lui-même acheté la propriété le 4 mars 1825 aux descendants du Comte de LIVRY, en même temps que leurs propriétés du plateau (bois de Bouleaux, mare des Bruyères). 

Hommes de lettres, humaniste, fouriériste, ésotérique et propriétaire, il succède à François Xavier GUERIN-DELAROCHE en devenant le 2°maire des Lilas en 1870-1871. Il démissionne durant l'occupation Prussienne, après un différent sur la Garde Nationale. Quand il décède aux Lilas en 1897, c'est sans postérité, malgré ses deux mariages avec Marie SAUNOIS en 1861 et Xaveline HUART en 1896. 

En 1901, ses héritiers vendent l'hôtel du Rond-Point à Marie Antoinette DELORME, épouse de Jules Henri GAY, instituteur et fils d'instituteur. Après les aménagements, c'est en 1903 l'ouverture de la pension pour jeune filles "Institution de Mme GAY, villa du Rond-Point" également nommée "la Campagne à PARIS". Leur belle fille Gisèle CORNET-BARBER, épouse GAY, reprend le flambeau de l'institution, son époux Georges GAY optant pour la médecine. Elle prend la direction du pensionnat en 1932 et succède officiellement en 1937. Regina ZYLBERBERG (la future REGINE, reine de la nuit parisienne) sera pensionnaire de l'institution à la Libération. 

En 1982, Gisèle GAY prend sa retraite et cède son institution . Malgré des offres plus intéressantes, elle vend la propriété à la Ville des Lilas, à la condition qu'elle demeure un lieu de culture. La ville possédait déjà son Centre culturel municipal, rue Esther Cuvier, fondé par Pierre SIMONDI en 1965 et complété d'une école de musique en 1966. La vétusté des bâtiments et la nécessité d'agrandir sa capacité d'accueil ont finalement poussé la ville à l'achat du nouveau lieu. 

Les années 1986-1987 sont consacrées à des travaux d’agrandissement et à une refonte complète des bâtiments et du parc. Le nouvel espace d'ANGLEMONT est finalement inauguré en 1988 par le maire Jean-Jack SALLES, en présence du ministre de la culture et de la communication, François LEOTARD. Il abrite aujourd'hui le Centre Culturel Jean COCTEAU, le conservatoire Gabriel FAURE, la bibliothèque André MALRAUX, la Direction de l'Action Culturelle et le square Georges GAY.