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Pierre GOURDON - Fusillé du Fort

résistant FFI de Seine-et-Marne, mécanicien d’aviation,

°1917 +1944

sépulture au CM (B21)

Pierre Gourdon était le fils de Jean Edgard Gourdon et de Marie Antoinette Baron. Marié à Suzanne Henriette Ménart, le couple était domicilié 12 rue de Paris à Clichy-sur-Seine (Seine). Il travaillait comme mécanicien d’aviation.

Il participait au groupe de résistance FFI de Pontault-Combault (Seine-et-Marne) sous les ordres du chef de groupe le lieutenant Pierre .

Le 19 août 1944, Paris se soulève, la Préfecture de Police est prise et le drapeau français est hissé sur son toit. Ce symbole d'un retournement majeur encourage les autres actions. Pierre Gourdon fait partie d'un groupe de résistants qui part pour enlever des motos dans un garage allemand en gare de Joinville-le-Pont (Seine, Val-de-Marne).

Mais ils sont arrêtés par une patrouille allemande de la Feldgendarmerie, au passage à niveau de Champigny-sur-Marne. Des armes sont trouvées dans la voiture. L’un des leurs, réussit à s’enfuir, ce qui lui permettra ensuite de témoigner. 11 personnes au total sont capturées en banlieue parisienne et emmenées par camion au Fort de Nogent-sur-Marne, puis le lendemain au Fort de Romainville.

Les Heures sanglantes

Hors, la garnison allemande venait de l'évacuer la veille. C'est une autre troupe d'auxiliaires de la Wehrmacht, une Osttruppe, qui venait d'en prendre possession. Recevant ce dernier groupe de prisonniers qu'ils ne pouvaient ni garder ni emmener dans leur retraite, ils décident de les éliminer, à la mitraillette et à la grenade, avant de s'enfuir. Parmi eux Pierre Maurice Gourdon.

Ce 20 août 1944, ils seront les morts du dernier jour, les seuls d'ailleurs directement exécutés au Fort, durant les 4 années d'occupation nazie.

Le lendemain, 21 août, les résistants, les policiers et la Croix-Rouge pénètrent dans l'enceinte du Fort et découvrent les 11 corps déchiquetés. Les photographies des suppliciés sont publiées dans la presse redevenue libre et provoquent une forte émotion, de même que le film du Comité de libération du cinéma français (CLCF) à sa projection en salle.

Pierre Gourdon est inhumé dans le carré de corps restitués du cimetière communal des Lilas. Reconnu Mort pour la France en 1947, son nom est gravé sur la plaque commémorative de la mairie des Lilas.