202207   -  CHAMPIONS MÉDAILLÉS  : ces  ÉQUIPEMENTS SPORTIFS  des Lilas qui portent leur NOM   -   racines du 93

Champions

&

Établissements

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Micheline

OSTERMEYER

1922-2001

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Christian

d'ORIOLA

1928-2007 

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CHAMPIONS MÉDAILLÉS  : ces  ÉQUIPEMENTS SPORTIFS  des Lilas qui portent leur NOM


A la veille des Jeux Olympiques de Paris l'année prochaine, petit flashback sur ces champions que la Ville des Lilas honore déjà.   fb1   fb7


Micheline OSTERMEYER (1922-2001) a vécu deux vies : PIANISTE de concert dès l'âge de 12 ans et ATHLÈTE complète à partir de ses 19 ans   fb2   fb3

Son père pratique la gymnastique suédoise et lui transmet naturellement son goût du sport, s'opposant parfois aux garçons de son âge. 1ères victoires en 1941, à Tunis, au 60 mètres, au lancer du poids et au saut en longueur. 1er record de France à Bordeaux en 1946, au poids. Un an après, elle remporte les médailles d'or de saut en hauteur et de poids, aux championnats du monde universitaire. En 1948, elle devient la 1ère française championne olympique aux Jeux de Londres, avec l'or au poids et au lancer du disque et le bronze au saut en hauteur. Fait étonnant : elle venait de découvrir le disque 3 semaines avant les épreuves! Des blessures perturbent sa fin de carrière et l'amènent à arrêter la compétition en 1953. Au total et dans 6 disciplines différentes, elle aura collectionné un palmarès impressionnant de 19 records nationaux, 12 titres de championne de France, 3 médailles aux championnats d'Europe et 3 médailles olympiques. 

L'arrêt du sport ne l'empêchera pas de poursuivre "son métier de concertiste, sa vraie vie", celle inspirée par sa mère, professeur de piano, et par son grand père fondateur du Conservatoire de Vannes. Sa carrière musicale commence avec un 1er prix de piano du Conservatoire en 1946 et un 4ème au concours international de piano de Genève en 1947. Enchainant les concerts, elle prend un rôle de professeur de solfège aux conservatoires de Lorient et de St Germain-en-Laye. Un CD enregistré en 1999 témoigne de son talent et de son goût pour les musiques de Fauré, Brahms ou Debussy.

Personnalité douce, paisible, presque effacée, elle était  à l'opposé de toutes celles qui jouent les stars, après avoir gagné un titre ou deux. 

Trois ans après sa mort en 2004, l'INSEP créé le Trophée Micheline Ostermeyer, attribué chaque année à des sportifs de haut niveau ayant eu une double réussite dans leur vie, sportive et autre. 1ers lauréats : Jazzy, Noah, Autissier, Famose, Calmat...  

Aux Lilas, le gymnase du 15 rue Paul Langevin -en sous-niveau de la cour de récréation- porte son nom. Il est utilisé tant par les écoliers de Paul Langevin que par les lycéens de Paul Robert. Conçu par l'architecte Roger Taillibert (celui du Lycée), il a été honoré de la présence de Micheline Ostermeyer, lors de son inauguration en 1996. On y pratique aujourd'hui la GRS, le hand-ball et les sports scolaires.


Raymond MULINGHAUSEN (1920-2009) - Champion de PLONGEON multi-médaillé (6 titres au tremplin, 14 en haut-vol)    fb4

Athlète absolu par ses performances, et sa polyvalence (boxe, football, plongeon), Raymond Mulinghausen préfère conserver son statut amateur au plongeon, quand l'AS Monaco lui offre de passer pro. Longtemps athlète le plus titré de France (20 fois champion de France), il pourrait devenir champion olympique à Tokyo en 1940, quand il atteint ses années de pleine forme. Le déclenchement de la 2de guerre mondiale et l'annulation des Jeux en décide autrement. Il compense en s'engageant dans les Pompiers de Paris pour échapper au STO (Service du travail obligatoire). Il y exerce 5 années, multipliant les actes de bravoure (cité à la Libération, à l'ordre du Régiment).

Du championnat d'Angleterre en 1946 aux premiers Jeux méditerranéens à Alexandrie en 1951, il rafle tous les titres aériens sur son passage. Blessé au pectoral gauche, il prend pourtant part aux JO de 1948 à Londres, malgré une douleur lancinante. C'est l'âge d'or du plongeon français, jamais égalé à ce jour. Organisateur né et statisticien, il sert en bénévole la Fédération française de natation, en tant que vice-président des commissions fédérales de plongeon et de water-polo. Juge international aux JO de Montréal en 1976, il est rappelé pour ceux de Moscou en 1980, Los Angeles en 1984, Séoul en 1988. Il décide de "descendre de son échelle", avant ceux de Barcelone en 1992, en assurant "Place aux jeunes".

Aux Lilas, la Piscine Tournesol porte son nom. Conçue par l'architecte Bernard Schoeller, elle ouvre son bassin de 25m au public en 1976, au 202 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny.


Christian d'ORIOLA (1928-2007) - ESCRIMEUR multi-médaillé, au fleuret individuel ou par équipes, aux Jeux Olympiques et aux Championnats du monde de 1947 à 1958   fb5

Il mérite bien son surnom de d'Artagnan : 10 fois champion de France, 7 fois champion du monde, 2 fois médaille d'or aux Jeux Olympiques en fleuret individuel. Aux JO de Londres, en 1948, il obtient l'argent en finale et l'or par équipes. En 1952 à Helsinki, il remporte l’or en individuel et par équipes. Il n'a aucun rival, à cette époque. Mais le passage au fleuret électrique, auquel il est farouchement opposé, hypothèque la suite de sa carrière. Pendant 2 ans, avant les Jeux de 1956, il travaille d’arrache-pied pour se familiariser à ce nouveau procédé et parvient à conserver son titre, portant à 4 le nombre de ses médailles d’or olympiques. 

Dans la famille d'Oriola demandez également 1°) son cousin, Pierre Jonquères d’Oriola, double champion olympique d’équitation 2°) Son épouse, Kate Delbarre-d'Oriola, championne de France d'escrime en 1961. Multi-médaillée au fleuret en équipe de 1952 à 1980 (argent aux JO de 1976, or à ceux de 1980)

Aux Lilas, la Salle d'armes du 202 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny porte son nom. Inaugurée en 1983, partie du centre sportif Floréal. On y pratique aujourd'hui l'escrime, mais également le karaté et le yoga.


Charles KOUYOS-LIAMIS  (1928-1994)  LUTTEUR, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 1948    fb6

Aux Jeux Olympiques de Londres, en 1948, le Lilasien Charles Kouyos obtient la médaille de bronze en lutte libre. Lorsqu'il il monte sur les marches du podium de Wembley, le jeune athlète à la tignasse rebelle a du mal à réaliser, lui qui pensait être éliminé dès le 2ème tour. Il est par la suite l'un des techniciens en vue de la FFL (Fédération Française de Lutte) pendant de nombreuses années.  Puis, il devient démonstrateur à l'INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise & de la Performance) pour de nombreux stages nationaux à Vincennes. Au Bataillon de Joinville, on lui confie la responsabilité d'entraîner les appelés du contingent, sportifs de haut niveau en lutte olympique. A ce titre, en 1967, il assure la période de transition lorsque le Bataillon de Joinville quitte la Redoute de Gravelle pour rejoindre son affectation à Fontainebleau. Il participe ainsi à la fondation de l'EISBJ (Ecole Interarmées des Sports & Bataillon de Joinville).

Aux Lilas, la Salle de Lutte du 202 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny porte son nom. Inaugurée en 1983, on y pratique aujourd'hui Vovinam, Thaekwon do, Kung fu, Petchkao (boxe thai) et Aïkido. La lutte n'est hélas plus au programme