Paul de KOCK - romancier  

°1793 +1871

cimetière:  div4-ap-5,  sur la carte   

histoire:  romancier   théâtre de verdure     

famille:  arbre   fiche   chrono     

maison:  sur la carte   

QR033     màj : 01/07/2024

Paul de KOCK - romancier  °1793 +1871

Charles Paul de KOCK était un romancier à succès du 19° siècle. 

Né sous la terreur en 1793, il est décédé après la guerre contre les Prussiens de 1870-1871, à peine la paix revenue.

Charles Paul de Kock était le fils de Jean Conrad de Kock, avocat venu des Pays-Bas à Paris en 1787. 

Il était venu au pays de la Révolution dont il partageait les idées.

Mais, partisan d'Hébert, il fut guillotiné en mars 1794, durant la terreur. 

Son fils, le futur romancier, fut ainsi élevé seul par sa mère. 

Ses deux demi frères étaient restés au pays. 

Le 1er, Hendrikus, devint gouverneur général des Indes Orientales, Ministre de l'intérieur et Baron. 

Le 2d, Jean-Pierre, gravit les échelons de l'armée, de lieutenant à capitaine de la garde, pour finir Colonel du 31° régt d'infanterie. 

En juillet 1836, tous trois se sont retrouvés à Romainville, pour la 1ère fois depuis leur naissance:

un moment d'émotion intense, relaté dans ses mémoires.

Paul de Kock écrivit son 1er roman à 17 ans (l'enfant de ma femme)

Puis il produisit avec régularité des succès de librairie, comme : 

la femme-le mari-l'amant, l'homme aux 3 culottes, 

ote toi de là que j'm'y mette, la fille aux 3 jupons  ou  le professeur Ficheclaque. 

Au total, on lui doit 400 romans et 200 pièces de théâtre. 

Son écriture est "légère" annonçant le vaudeville et à contrecourant de l’époque romantique.

Sous la Restauration, il eut un succès fou, le public se reconnaissant si aisément dans son œuvre, 

où il peignait le monde des commis, des grisettes, des servantes et des valets. 

Ses œuvres étaient lues dans toute l'Europe, même par le Pape. 

Il fut en outre l’auteur de plusieurs chansons qui furent chantées avec un grand succès, mais plus tard après sa mort. 

Mises en musique et interprétées par Yvette Guilbert, 

c'étaient : "Madame Arthur"; "Quand on vous aime comme ça"...

Durant l'année, il partageait sa résidence entre le "bois de Romainville", l'été, 

et le 8 du boulevard Saint-Martin à Paris, l'hiver. 

Dans ce qui allait devenir les Lilas, il habitait au n°6 de la rue du Château, rebaptisée depuis à son nom : l'avenue Paul de Kock. 

Sa maison de plain-pied n'est plus visible aujourd'hui, même si certains le croient, 

en admirant la charmante demeure de style néo-normand qui a été élevée à son emplacement, à la fin du 19°siècle.

Face à sa résidence, il avait acquis un bois de deux arpents (1 hectare), héritage de l'ancien bois de

bouleau et de lilas qu'il avait fréquenté durant sa jeunesse. 

Il y fait aménager un théâtre de verdure qu'il appellera son "île de Calypso". 

Aux beaux jours, il y fait jouer quelques-unes de ses pièces, devant un public d'amis, des musiciens comme Rossini, 

mais aussi ses voisins, simples villageois. 

En tendant l'oreille, le vent soufflerait encore parfois les échos de ses œuvres, 

comme "la Pucelle de Belleville" ou de "la Laitière de Montfermeil".

Le théâtre du Garde-Chasse et le square Paul de Kock occupent exactement l'emplacement de son ancien bois. 


Dans le square, une statue à l’effigie du romancier trône depuis 1928, 

sur une stèle fabriquée par le Maire Decros qui était aussi marbrier.

Une partie de ses romans est conservée aux archives de la ville des Lilas.

Ses mémoires parurent après son décès, édités par son fils.

Paul de Kock eut deux enfants : Henry qui suivit les pas de son père, en devenant également romancier et homme de lettres.

Sa fille Caroline épousa un sous-intendant militaire.

Le père et la fille sont enterrés à deux pas l'un de l'autre, dans la 5ème et la 8ème division du cimetière des Lilas.

Le monument funéraire de Paul de Kock se remarque dès l'entrée, dans l'allée principale : 

clos d'une grille, la pierre verticale est ornée d'une plaque de marbre blanc, 

associant la plume de l'écrivain à son nom.