6 - Raymonde SALEZ   Div18-Ligne3-Sep6,  résistante déportée 


Lilasienne résistante, elle a combattu pour la Liberté contre l'occupant nazi.

En lutte pour un idéal communiste

Le Drapeau de la France contre l'occupant nazi

Raymonde SALEZ naît le 6 mai 1919, aux Lilas. 

Fille d’Eugène et de Marthe, serrurier et couturière, nordiste et tourangelle. 

La famille habite au 68 rue de Paris. "Mounette" va à l’école primaire des Lilas jusqu’au brevet élémentaire, puis elle apprend le métier de secrétaire. 

Quand la guerre éclate, elle est aux Jeunesses Communistes avec le groupe gervaisien. 

Dès l’occupation, elle rejoint une organisation clandestine qui regroupe et entraîne les jeunes dans la lutte contre l’occupant. 

Le 14 juillet 1941, elle participe à une manifestation étudiante au quartier latin. 

Une petite jeune fille déplie soudain un drapeau tricolore, qui s’élève au-dessus des têtes, bd Saint-Michel. 

Celle qui tient le drapeau, c’est Mounette. 

Elle est arrêtée puis relâchée, après 24h au commissariat. Elle change alors de domicile. 

Début 1942, avec son groupe de FTP, elle prend part à l’attaque de la librairie allemande, au coin du bd Saint-Michel. 

Le 18 juin 1942, de retour de la zone occupée, elle est arrêtée par les brigades spéciales. 

Tous les dirigeants de son groupe de jeunes FTP sont pris ce jour-là dans un vaste “coup de filet”. 

Le 11 août, les garçons sont fusillés au Mont-Valérien. 

Son fiancé sera arrêté un an plus tard et fusillé à Issy. 

Mounette est écrouée avec les femmes, au dépôt de la préfecture de police, sur l’île de la Cité.


Chanter la Marseillaise avec la Rebelle de Birkenau

Le 10 août 1942, elles sont incarcérée comme otages au camp allemand du Fort de Romainville. 

Le 22 janvier 1943, elle fait partie des cent premières détenues du prochain convoi des 31000 à destination d'Auschwitz. 

Au matin du 27 janvier 1943, à la descente du train, les 230 déportées sont conduites vers le camp de femmes de Birkenau. 

Mounette marche alors en tête de la colonne. 

C’est elle qui entonne "La Marseillaise" que toutes les autres reprennent : la première -et la seule- fois où des femmes sont entrées à Birkenau en chantant!  

Raymonde est enregistrée et tatouée sous le matricule 31645.

 Elle est affectées avec ses compagnes dans un commando de travail. Les conditions sont inhumaines, elle ne tient pas longtemps. 

Épuisée, atteinte par la dysenterie, elle entre début mars à l'infirmerie de Birkenau pour y mourir le 9 mars 1943. Elle n'a que 24 ans. 

Après la guerre, les Lilas donnent son nom à une rue de la ville. Une plaque est apposée à son premier domicile du 68 rue de Paris.


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