201904sources

Noisy le Sec Histoire

NLS Histoire

« Nous avons mangé des haricots verts (Vaires, triage bombardé le 29 mars), nous en mangerons bientôt des secs ». Message de Radio Londres.

Dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, vers 23 heures, des vagues successives d’avions alliés lâchent près de 3000 bombes en moins de 25 minutes, dont plusieurs projectiles à retardement. Leur objectif était d’atteindre le chemin de fer et la gare de triage. La ville est sinistrée à plus de 70% : 500 maisons sont totalement détruites et 2500 très endommagées ainsi que presque tous les bâtiments publics. Le nombre des victimes s’élève à 464 morts et 370 blessés.

NLS Histoire

Le bombardement avait duré 40 minutes, disait-on et de temps en temps une explosion provenait de la gare. »

Bombes à retardement: Nous leur avons dû la vie: certains rentrés chez eux dans un habitat endommagé y ont péri. Les éclatements de bombes ont duré plusieurs jours puis nous avons considéré qu’ils étaient terminés.

Après cette nuit mémorable, j’ai compris ce qu’était l’expression « avoir les sangs tournés ».

Et les premières bombes ne sont tombées sur la gare. Ensuite la défense passive est entrée en action et les avions, au lieu de bombarder parallèlement à la gare ont bombardé perpendiculairement, si bien qu’ils sont allés depuis Aulnay jusqu’au Lilas.

NLS Histoire

Les avions bombardiers alliés visent la gare de triage. En 25 minutes, ils lâchent 3 000 bombes.

Pendant plusieurs jours, près de 300 bombes à retardement causent de gros dégâts et entravent les opérations de secours. Pendant les sept premières heures, ces bombes explosèrent toutes les deux ou trois minutes, puis pendant la journée du 19, toutes les dix à quinze minutes

... 464 morts, 370 blessés. (Population noiséenne = 19 022 au début de l’année 1944, 4 000 après le bombardement, 8 025 au 1er septembre 1944.)

... Le nombre des corps, pour 20 minutes de bombardement, dépasse de beaucoup le total de toutes les victimes militaires des trois guerres précédentes et cela doit être matière à réflexion. »

les haricots verts sont secs, film de marc otruba video1

25mars1944 décision est prise par le haut commandement des alliés: le bombardement des communications ferroviaires par des raids britanniques canadiens et américains devient une priorité, afin d'entraver tout afflux de renforts allemands au lendemain du débarquement

nls: pourtant il existe, sur la grande ceinture, ce que les cheminots appellent "l'évite noisy" un contournement stratégique et clair de la gare de triage

pourtant sir Arthur Harrys chief commander de la royal AF de de l'US AF a fait ce choix (ouverture des archives décisionnelles de la RAF en 2019, nous en revelera peut être les raisons)

video2

23h35 181 avions pilotes par des équipages canadiens s’élancent vers Noisy

61 Lancaster et 8 Mosquito les premiers larguent des markers et des fusées éclairantes, les derniers identifient la cible et larguent des feux rouges

dans le ciel le master bomber juge de la fiabilité du jalonnement et donne l’ordre de larguer les bombes

jacques champion fb jacques champion

3000 bombes seront déversées en 1/2 heures dont un tiers à retardement.

... la Résistance va faire appel aux alliés (sgo!!), pour bombarder la gare de Noisy-le-Sec, gare située sur les lignes de chemin de fer qui vont vers l’Est, donc vers l’Allemagne, afin de retarder les convois (sgo!!). Or, dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, la sirène de Romainville hurla de façon répétée, les Romainvillois, habitués depuis quelques temps, rejoignirent au plus vite les abris, ceux de la rue Paul de Kock, dans le parc de la commune pour rejoindre le lieu-dit la lunette de Noisy ou dans les anciennes galeries de gypse servant d’abris. Heureusement, car le bombardement des troupes alliées anglaises (sgo!!) qui visait la gare de Noisy-le-Sec va détruire une partie de Romainville. En effet les avions anglais qui volaient, la plupart du temps en haute altitude, larguaient leurs bombes, à partir de plans (sgo!!!), mais pas très précisément. C’est ainsi que dans cette nuit printanière, les bombes allaient commencer déjà à tomber sur Montreuil, détruire le garage municipal, une partie du groupe scolaire Charcot-Barbusse. 3000 bombes seront déversées en 1/2 heures dont un tiers à retardement. Ces bombes à retardement lâchées sur le glacis du fort de Noisy-le-Sec, sur le cinéma et le dancing le Trianon, les détruiront, mais aussi les étages supérieurs de l’immeuble, en face du cinéma, au bout de la rue Carnot, le seront aussi. La rue Veuve Aublet et un hôtel de cette rue qui se situait au numéro 38 subiront de lourds dégâts. Le bombardement continua sur une grande partie de la rue Paul de Kock. Les bombes tombaient en chapelet, la statue de Paul de Kock installée dans le parc de l’église explosa et atterrit sur le billard du café « l’auberge du bois perdu ». La rue Paul de Kock, le cimetière furent largement touchés. L’émotion fut grande et la solidarité très active notamment dans les toutes premières heures du bombardement. Les uns hébergeant les enfants des victimes, les autres apportaient leur concours pour sauver des vies humaines. Le centre municipal de santé rue Carnot fut épargné de justesse, il fut ouvert toute la nuit et pendant 48 heures pour soigner les blessés-es. Et la ville fit éloigner les habitants de leurs maisons, en ayant été informé de la présence de bombes à retardement. Il ne restait pas grand-chose de l’école de garçons Charcot-Barbusse, la façade avait littéralement explosé. On commença à repartir les élèves dans les autres écoles. Le cinéma le Trianon fut pulvérisé, et la municipalité décida par la suite que les séances soient organisées au palais des fêtes. Le lendemain, plusieurs rues, le cimetière étaient dans un état apocalyptique. Plus tard, après la Libération, des dommages de guerre furent alloués par l’État à tous les propriétaires publics ou privés, ayant subi des dégâts de guerre. Le bilan de ce bombardement fut très lourd pour Romainville. Il aura causé la mort de 38 personnes et blessé 81 autres. Quant aux destructions de biens matériels, le bilan n’en sera pas moins important avec 50 immeubles sinistrés et 903 partiellement atteints. À ce dégât collatéral, il fallut ajouter 464 morts et 370 blessés à Noisy-le-Sec, 13 morts et 53 bâtiments détruits à Montreuil, 4 morts et 13 bâtiments détruits aux Lilas, 1 mort à Bagnolet. Malgré ce bombardement qui va troubler et désorganiser un temps la résistance, car il fallait soigner les blessés, il sera, en même temps, le déclencheur pour accélérer la mobilisation populaire. Déjà, les secours aux sinistrés du bombardement s’établiront autour des résistants, du Docteur Jean Rameau, d’Albert Tyrode, d’Alphonse Tessier, du pharmacien Chaussat, avec la croix rouge, qui les informeront d’une prochaine libération de notre ville. 4 mois plus tard, la mairie fut libérée et la ville dans la foulée.

Ph Chassaigne 2004

A Londres dans les premiers mois de 1944, s'oppose à Roosevelt, alors qu'on finit de mettre au point les scénarios du Transportation Plan, du au scientifique britannique Zuckermann. Celui-ci prévoit la destruction des ponts des gares, des centres de triage et des nœuds ferroviaires dans tout le Nord-Ouest de la France et en Belgique.

Winston Churchill, premier ministre britannique, tente de faire renoncer les Américains à ce plan

Soutenu par Eisenhower, commandant en chef des forces d'invasion, il soulève pourtant d'importantes controverses dans le camps allié.

Les estimations les plus pessimistes parlent de 40.000 civils tués et 120.000 blessés.

Roosevelt n'en considère pas moins cette phase du plan d'invasion comme capitale pour la sécurité des soldats qui s'apprêtent à débarquer.

Quoique regrettable que puissent être les pertes subies par la population des pays occupés, il décide que le Transportation plan devra être mené à bien.

Eddy Florentin 1997

Raids de la RAF sur 18 gares de triages

17 avril Eisenhower rend officielle sa directive qu'il a mûri depuis longtemps

Mission: épuiser épuiser les forces aériennes allemandes, détruire et désorganiser leur logistique , détruire et interrompre leur communications ferroviaires et particulièrement celles qui affecteront les mouvements de l'ennemi en direction d'Overlord

pour tromper l'ennemi sur le lieux du débarquement 2 puissant raids ont lieu la même nuit du 9 au 10 avril sur 2 centres fort éloignés Villeneuve st georges et Lille, suivis la nuit d'après de 5 raids en des points aussi éloignés que Tours, Laon, Gand, Tergnier, Aulnoye

Noisy: Les 112 Halifax, équipages canadiens sont prêts à lâcher leurs bombes sur les triages de Noisy.

Mais avant leur arrivée, interviennent les Marking Forces constituées de 61 Lancaster et 8 Mosquito fournis par 8°group de la RAF, le tout sous la coordination du Master Bomber et de son adjoint: les 8 Mosquito équipés d'Oboe jettent les marqueurs de proximité; puis les avions Illuminators larguent tout autour les éclairant; enfin, les Visual Markers identifient le point central de visée et le jalonnent de feux de Bengale de couleur contrastée.

Et les bombes peuvent commencer à tomber. Le jalonnement lumineux de la cible est entretenu par de nouveaux jets de feux de Bengale, largués à intervalles réguliers par les avions dits de soutien.

Le gros des bombes se concentre autour du groupement compact des Target Indicators, ce qui augment de 29% la précision espérée. Plus de 560 tonnes déferlent en quelques minutes. quelques équipages auront tiré trop court.

La Royal Canadian Air Force revendique d'avoir pulvérisé les ateliers de locomotives au delà de toute identification. Les triages, les hangars de locomotives, les ateliers ferroviaires subissent de gros dommages.

Malgré le peu de chasseurs ayant cherché à les intercepter et les projecteurs ennemis sans effet, quatre Halifax restent sur le carreau.

La surface finalement bombardée l'aura été sur 6 km de long et 3km de large. 750 maisons détruites , plus de 2000 endommagées, 370 blessés et 464 morts (nsgo: à Noisy)

200 bombes à retardement continueront d'exploser 8 jours durant

23h20 ce même 1 8avril, raid sur les triages de Juvisy...

23h30 idem à Tergnier

Réticences de Churchil à bombarder les nœuds ferroviaires, si coûteux en sang français.

Ainsi, le Bomber Command britannique a effectué 27 raids sur la France en mars et avril, touchant 18 triages & dépôts français (+ 4 triages belges)

De son côté L'US air force a revendique 14 opérations sur les nœuds ferroviaires rien qu'en mars

Au total la SNCF a subi 53 bombardements sur les sites les plus importants (14 en mars, 39 en avril dont 12 le 7).

Le mois d'avril s'achève sur la concrétisation des réticences de Churchill.

Le 29 avril le 1°ministre a obtenu la suspension des raids prévus sur 27 nœuds ferroviaires français et belges. Seul 1/3 du transportation plan aura été alors exécuté.

Le gal Eisenhower en appelle au gal Mashall. Qui en appelle à Roosevelt. Qu avait déjà défini son point de vue le 11 avril à Churchill.

"Quelques regrettable que puissent être les pertes en vies civiles à en attendre, je ne suis pas prêt à imposer quelque restriction d'action militaire que ce soit à des commandants militaires pour qui toute restriction signifierait une entrave au succès de l’opération Overlord ou causerait des pertes supplémentaires à nos forces d'invasion.

C'était condamner les pays amis à un Mai rouge sang.

nivate blog decorecup mai 2014

63.000 tonnes de bombes furent lâchées dans le nord de la France (plus que les bombes larguées par les allemands sur l'Angleterre lors du Blitz)

Près de 9.500 raids auraient été effectués entre 1940 et 1945, dont 80% pour la seule année 1944.

70 000 Français tués lors des bombardements, 73 000 blessés

85 000 immeubles détruits (42 000 pour la seule année 1944), 183 000 immeubles endommagés.

b.gasnot blog 30avr2006

Les destructions sont particulièrement intenses en Normandie.

Le Havre est détruit à 82%, Caen à 73%,Rouen à 42%, et parmi les villes plus petites, Saint-Lô à 77% et Lisieux à 75%.

Les ports, aussi, sont particulièrement exposés.

Comme Le Havre, les ports de Brest, de Boulogne-sur-Mer, de Lorient, de Saint-Nazaire, subissent des destructions supérieures à 80% de leur étendue.

– bombardements de Hambourg en juillet 1943 : 50 000 morts ;

– bombardement de Tokyo en mars 1945 : 80 000 morts ;

– bombardement de Dresde les 13 et 14 févriers 1945 : 250 000 morts.

Ce dernier bombardement est particulièrement significatif. À Dresde il n’y avait ni concentration militaire, ni objectif économique ou industriel. Il y avait surtout des réfugiés venant des

autres villes qui avaient déjà été rasées. En outre, la guerre était déjà gagnée par les Alliés. Mais pour ces derniers il fallait provoquer la terreur dans la population allemande, et particulièrement parmi les ouvriers, afin qu’il ne leur prenne pas l’idée de recommencer ce qu’ils avaient fait à la fin de la Première Guerre mondiale : des combats révolutionnaires en vue de renverser le capitalisme.

Kersaudy le monde selon Churchill 2011-2014

Churchill était toujours prêt à négocier et discuter pourvu qu'on finisse par se ranger à son avis

Churchill sur Roosevelt 14/09/1942: je suis le loyal second du président

Churchill 20/08/1940 (bataille d'Angleterre) à propos des aviateurs britanniques: jamais encore dans l'histoire des conflits humains, tant d'hommes n'ont du tant de choses à un si petit nombre de leur semblables

Wikipedia wikipedia bombardement strategiques durant la 2de guerre mondiale

En mi-1943, un raid de bombardement de la RAF comprend typiquement 750 bombardiers. Le taux de pertes tourne autour de 5 %, soit en moyenne 37 avions et 260 aviateurs perdus par mission . Un raid de bombardement de la 8th Air Force en 1944 comprenant souvent de 1 000 à 1 200 quadrimoteurs avec une escorte de 800 chasseurs. Le matériel utilisé représente 420 millions de dollars américains de l'époque (5,49 milliards valeur 2012) ; les pertes, le carburant, les munitions, l'équipement consommable coûtaient 12 millions de dollars de 1944 (156 millions valeur 2012).

Et en 1944, la 8th Air Force réalise plus de 400 000 missions, perdant plus de 4 000 avions .

Moins de 7 % des bombes larguées ont atterri à moins de 1 000 pieds (305 m) d'une cible spécifique, moins de 20 % à moins de 2 500 pieds (762 m). Les bombardements alliés sur la France font de 70 à 75 000 morts entre 1942 et 1945, essentiellement des civils .

Liste de bombardements alliés sur des villes historiques

En ce que concerne les pertes humaines, la plupart des chiffres ci-dessous ne sont pas sourcés : il convient de lire les articles correspondant pour savoir s'il s'agit de chiffres donnés par la propagande du régime nazi (et souvent repris tels quels par la Croix-Rouge de l'époque), par les régimes communistes après la guerre (qui cherchaient à dénigrer le bloc occidental), par des historiens révisionnistes, par des historiens ayant repris les chiffres de la Croix-Rouge en les croyant fiables, ou par des commissions d'historiens qui ont plus récemment établi que les chiffres communiqués par les nazis puis par les communistes avaient souvent exagéré par un facteur 10 l'ampleur de ces pertes humaines31.

Bombardements par les États-Unis sur le Japon

Le bombardement stratégique du Japon par les États-Unis a eu lieu entre 1942 et 1945. Au cours des sept derniers mois de la campagne, un changement de tactique de bombardement a entraîné la destruction de 67 grandes villes japonaises, causant plus de 500 000 morts et quelque 5 millions de sans abri.

Les bombes conventionnelles larguées à partir des B-29 ont détruit plus de 40 % de la zone urbaine au Japon, les six plus grandes villes industrielles.