Auteurs: ADLI BEN ZIANE et YOUSFI ISMAIL
La thérapeutique par les simples dont le mot phytothérapie, dérivé du grec "phyto : plante", "thérapie : cure". Autrefois, les auteurs ont attribué des définitions limitées qui n'arrivent pas à englober le sens générale du mot phytothérapie. Cette dernière, selon Leclerc, (1976) désigne une branche de la matière médicale consistant à administrer de l'eau chaude dont on a altéré la pureté en salissant avec des herbes plus ou moins inactives.
Delaveau et al, (1985), définissent la phytothérapie comme le traitement des maladies par les plantes fraîches ou desséchées ainsi que par leurs extraits naturels.
Cependant, le terme "simples" pour M de la police in Leclerc, (1976), est réservé aux substances végétales (suc, extrait, teinture, alcoolature) par opposition aux principes isolés résultant des opérations chimiques qu'on a fait subir à ces substances.
A l'heure actuelle, la phytothérapie désigne l'utilisation des plantes (ou une partie de la plante) fraîches ou sèches, par différents modes de préparation et d'administration à fin de soulager ou guérir une ou plusieurs maladies.
La prospection éthnobotanique en matière des plantes médicinales, permet de recenser des connaissances empiriques dans ce domaine et qui peut rendre service à la science, en facilitant la tâche des chercheurs dans le domaine médicamenteux (gain de temps) par exemple selon Girre, (1980) ; la découverte récente de l'action antibiotique des ellipticines résulte d'une étude de «Screening Chimique» analogue aux 50000 réalisées chaque année ; cependant, les indigènes des îles moluques utilisaient depuis toujours le latex d'Ochrosia oppostifolia (Apocynacées) pour soulager certaines «tumescences» du nez et de la face (or la première éllipticine a été isolée des Ochrosia).
Alors il apparaît très utile de bénéficier de ces connaissances empiriques rapportées par les études éthnobotaniques au lieu de gaspiller beaucoup de temps et d'argent pour obtenir une substance thérapeutique synthétisée chimiquement et qu'on peut la trouver naturellement dans des plantes utilisées traditionnellement pour soulager certaines maladies.
D'ici on constate qu'il sera nécessaire de faire des études éthnobotaniques, de la flore médicinale, car elle présente les avantages précités, c'est pour cette raison on voit, que la région de Djelfa a besoin d'une étude éthnobotanique qui n'a pas été réalisé auparavant et qui rentre dans le cadre de:
* La valorisation du patrimoine floristique de la région ;
* La sauvegarde des connaissances empiriques et du savoir-faire des gens de la région
L'usage des plantes médicinales par l'homme dans la région de Djelfa a été connu depuis longtemps et reste jusqu'à nos jours. Du fait de l'habitude de l'homme de cette région (steppiques) d'alimenter son bétail gratuitement à partir des parcours, d'où il se trouve intéressé d'utiliser ces plantes qui sont offertes gratuitement par la nature au lieu d'utiliser des médicaments achetés, d'une part, et de l'autre part, vu la vocation de notre région, qui est l'élevage ce qui nous conduit au mode de vie nomadisme qui oblige les éleveurs à se déplacer durant toute l'année et cela les éloignera de plus en plus des centres sanitaires, ainsi que la méfiance des gens vis à vis de la médecine moderne, devant toutes ces causes l'homme serait obligé d'explorer puis d'exploiter ce patrimoine, qui lui rend un grand service durant sa Vie.
L’exploitation d’une chose, c’est lui donner une valeur, donc exploiter les plantes médicinales c'est les valorisées. Une valeur n’est attribuée à telle ou telle plante médicinale que par leur effet thérapeutique, en effet, la connaissance de l’utilisation curative de ces plantes est très importante pour qu’elles puissent prendre une place dans la vie humaine.
Le terme utilisation curative englobe la réponse à plusieurs questions qui touche, la maladie traitée par telle ou telle plante, la partie végétale utilisée dans la préparation de la drogue végétale, qui est responsable d'une action guérisatrice. Cette dernière ne serait efficace que si on tient compte de la dose et du nombre de prises par jour.
En effet ces plantes médicinales ont gardé le dessus vis à vis des médicaments surtout chez les gens ruraux, qu'ils ont attribué un sens sacré et une dimension spirituelle à l'effet de ces plantes tout en ignorant qu'elles agissent d'une façon physiologique et même les herboristes et les tradipraticiens ne s'intéressent pas à ce côté, mais seulement a son effet de soulagement et de guérison, prouvée par l'expérience de ces gens. Mais actuellement les chercheurs ont montré que les agents responsables de cet effet sont des substances qui se trouvent naturellement dans les plantes, ce qui ouvre les portes pour investir (en matière de recherche) ce savoir fait traditionnel afin de l'exploiter dans le domaine de la médecine dite moderne.
Durant notre mémoire, nous allons consacrer un grand chapitre pour les plantes médicinales qui comprend une brève survole sur l’histoire de la phytothérapie, puis la biodiversité floristique en Algérie et leur richesse végétale assignée par une multitude des écosystèmes (forêt, steppe et Sahara), ce qui attribue une diversité d’utilisation de cette richesse, dont entre autre l’usage médicinal ; vient ensuite la phytothérapie, les modalités de préparation des plantes et les modes, enfin, en dernier les principaux groupes de principes actifs responsables d’une action physiologique guérisatrice ou régulatrice. Un deuxième chapitre qui entame l’activité antibactérienne, comprenant la croissance bactérienne, l’action des antibiotiques, la résistance des bactéries contre les antibiotiques et les tests d’activité antibactérienne des huiles essentielles. Le troisième chapitre traite le milieu d’étude. Le quatrième chapitre engendre l’enquête éthnobotanique de la région concernée, consacré aux présentations des résultats puis l’interprétation et enfin, une comparaison de nos résultats région avec deux autres, l’une a été effectuée à Boussâada et l’autre à Messâad. Le cinquième chapitre est consacré pour les tests d’activité antibactérienne des huiles essentielles de Pistacia atlantica Desf. comprenant les résultats des tests et leurs discussion.