Auteur: AROUR ELHACHMI
Le travail présenté dans ce modeste mémoire à pour but, d'étudier la dynamique de la végétation et connaître les véritables causes de dégradation dans une zone présaharienne (Melaga - Messâad). En basant d'une part sur l'évaluation quantitative et qualitative de la végétation, et d'autre part sur une comparaison étalée dans le temps afin d'étudier la dynamique des groupements végétaux durant une période (1973 - 2001).
A travers l'étude quantitative et qualitative, on a effectué quatre (04) sorties durant l'année 2001 (une sortie par saison) dans deux faciès, le premier à Hammada scoparia et Astragalus armatus et la deuxième à Stipa tenacissima, Hammada scoparia et Astragalus armatus.
On a procédé à une étude pédologique dans les deux stations, puis une étude phyto - sociologique à base des méthodes suivantes :
Ø La méthode de point quadrat pour évaluer du couvert végétal ;
Ø L'aire minimale (16 m²) pour savoir la production des éphémères ;
Ø L'abondance - dominance des espèces végétales (échelle de BRAUN- BLANQUET) ;
Ø La méthode semi - destructive pour déterminer la phytomasse de l'Alfa ;
D'après les analyses des données, on peut confirmer que : le faciès à Hammada scoparia et Astragalus armatus (station 1) et plus dégradée que le faciès à Stipa tenacissima, Hammada scoparia et Astragalus armatus (station 2), dont le recouvrement global, la richesse florestique et la production sont plus important dans la deuxième station.
Après l'acquisition des données climatiques, nous les comparons avec nos résultats, notant que les précipitations printanières sont faible comparativement avec le couvert végétal correspondant, et le vice versa en automne.
Le facteur anthropozoïque, la forme des précipitations et leur moment d'intervention sont les prépondérant pour expliquer certaines contradictions dans résultats.
On a effectué par la suite une détermination de la phytomasse de l'Alfa grâce à la méthode indirecte afin d'obtenir des corrélations entre la phytomasse et les paramètres allométiques, en prenant l'équation la plus significative.
En fin, nous avons procédé à une étude comparative sur la dynamique des groupements végétaux entre 1973 et 2001, en se basant sur la carte de végétation de J-P BARRY (1973), l'étude effectuée par POUGET (1977) et nos observations actuelles sur terrain. D'après cette comparaison on confirme qu'il y a une forte dégradation du tapis végétal caractérisé par l'extension des groupements indicatrices de dégradation tels que : groupement à Hammada scoparia, à Astragalus armatus, à Thymelaea microphylla, …etc.
Donc on remarque une dégradation intense dans un temps relativement court.
La question qui se pose est la suivante :
- Quel est le facteur responsable de ce processus ?
- C'est le facteur anthropozoïque qui crée la dégradation, le climat n'est qu'une circonstance favorable.
Enfin, on peut proposer les recommandations suivantes :
*Une mise en place d'une législation d'un code pastoral ;
*Une gestion pastorale fondée sur des potentialités des parcours ;
*Un respect de la charge animal ;
*La mise en place des projets d'aménagement tels que :
-L'ensemencement des parcours par une végétation adaptée aux conditions écologiques de la zone.
-La plantation fourragère avec les espèces vivaces et de bonne qualité.