Auteur: AROUR ELHACHMI
La végétation paraît bien souvent monotone, que la strate dominante soit graminéenne, chaméphytique ou crassulescente (PONTANIER et al., 1982).
Les principales formations végétales et occupation du sol :
En Afrique du Nord les steppes sont à base de graminées (Stipa tenacissima, Stipa parviflora, Lygeum spartum) et (ou) de chaméphytes vivaces (Artemisia herba alba, Artemisia campestris) aux quelles s’ajoutent un cortège varié souvent important d’espèces annuelles (POUGET, 1980). (Voir carte n° 4).
Source : J.-P. BARRY et al., (1973)."Carton Botanique". E : 1 / 5.000.000
Carte n° 4 : Couvert végétal algérien.
Parmi la flore naturelle de la steppe, on reconnaît :
1 /Groupement à alfa (Stipa tenacissima) : (Famille des graminées)
Ce groupement domine largement ; sa production élevée en matière sèche est la plus importante. L’alfa est abondant entre les isohyétes 200 à 400mm/an (BOUKHLIFA, 1977 in BEN KADOUR, 1991).
2/ Groupement à armoise (Artemisia herba alba) : (Famille des composées)
Il représente une source pastorale assez importante. L’armoise constitue un fourrage particulièrement intéressant pour les moutons.
Les groupements à armoise colonisent les dépressions non salées et les sols limoneux à argileux-limoneux encroûtés ou non.
Selon DJEBAILI (1987), leurs conditions écologiques générales sont les suivantes :
Pluviosité : comprise entre 100 et 300 mm.
Altitude : comprise entre 400 et 1300 m.
Profondeur du sol : variable de 5 à 40 cm.
3 /Groupement à sparte (Lygeum spartum) : (Famille des graminées)
Le sparte ou le faux alfa supporte les sols argileux et un peu salés.
Il colonise les bordures des bas-fonds ainsi que les sols plus humides des plateaux riches en éléments fins. C’est un pâturage pauvre pour bovidés, et n’est brouté qu’au moment des bourgeonnements aériens du rhizome (mars- avril) (BOUKHLIFA, 1977 in BEN KADOUR, 1991).
4 /Groupement d’halophytes :
Ces groupements constitués principalement d’Atriplex sont localisés là où la rétention de l’eau et le taux de salinité ne constitue pas un problème.
En fin, ces formations sont réparties schématiquement en cinq classes comme l’indique le tableau n° 2. Les superficies mentionnées dans ce tableau sont sujettes à des critiques liées à leur non-actualisation.
Tableau N° 2 : Répartition schématique de la végétation steppique.
Source : M.A.R.A., (1974) in BENKADOUR, (1991).