Exigences edapho-climatiques
PH optimal entre 6,0 et 8,0
Température optimale entre -26° et xx°
Le poirier est une espèce qui se développe dans des zones climatiques où la température hivernale reste en dessous de 7°C. Ses besoins en froid sont de l'ordre de 1200 à 1500 heures de températures inférieures à 7,2°C. En phase de dormance, le poirier peut supporter sans en souffrir des températures allant jusqu'à -26°C. Moins rustique que le pommier, le poirier est cependant plus exigeant en froid que le pêcher. Les températures au dessus de 27°C et au dessous de 12°C et la faiblesse d'hygrométrie réduisent le calibre des fruits. La variété Williams est sujette à une maturité précoce si des températures fraîches sévissent pendant les quelques mois qui précèdent la récolte. Le fruit présente alors une vitrescence, ramollit et se conserve mal en frigorifique. Le degré de ces altérations dépend d'un seuil critique des températures et de la durée d'exposition du fruit à ces températures. Le poirier s'accommode d'une grande variété de sols dans la mesure où ils conservent suffisamment d'humidité et qu'ils soient bien drainés. Comme beaucoup d'espèces, le poirier se développe bien sur des sols profonds, fertiles, argilo-limoneux et riches en matière organique.
Façons culturales
Mode de semis
Conduite de culture (Champ conduit)
La réussite de la culture du poirier nécessite les conditions suivantes:
- Eviter les brusques variations dans la disponibilité en eau. Ceci revient à:
. disposer d'une bonne réserve en eau du sol;
. limiter l'évapotranspiration (choix d'un terrain abrité et plantation de brise-vent);
. maintenir l'humidité du sol proche de la capacité au champ en pratiquant des irrigations fréquentes.
- Eviter les endroits gélifs.
- Assurer une excellente pollinisation (la présence de ruches est indispensable).
Pour les autres techniques (fertilisation, irrigation, taille se référer à la culture du pommier).
Ennemis de la culture
Le poirier est soumis à de nombreuses maladies à virus et à mycoplasmes dont on peut citer: le jaunissement des nervures (vein yellow), la mosaïque annulaire, la gravelle (pear stony pit), le dépérissement viral (pear decline) et le bois caoutchouc (Rubbery wood). Ces deux dernières maladies sont dues à des mycoplasmes. Une maladie bactérienne, le flétrissement des bouquets floraux dû à Pseudomonas syringae a été signalée dans des vergers d'Azrou. Le feu bactérien dû à Erwinia amylovora présente un réel danger pour les vergers de pommiers et poiriers au Maroc. Présent en Europe et aux USA, il n'a pas encore été signalé au Maroc. Pratiquement, les mêmes maladies cryptogamiques signalées sur le pommier, affectent le poirier (Tavelure, Oïdium, Chancres, Plomb parasitaire dû à Stereum purpureum, etc...). Comme ravageurs, il faut signaler le carpocapse, le psylle, le pou de San José, la cochenille, les acariens, les pucerons, la capnode, la cératite, la zeuzère et le cossus... (Voir calendrier de traitement du pommier).
Récolte
Pour la récolte et le conditionnement se référer à la culture du pommier.