Date de publication : Apr 13, 2013 1:14:48 PM
Une mission conjointe d'experts français et algériens «devrait se rendre rapidement en Algérie pour faire un diagnostic des différents établissements de formation existants», a fait savoir Bertrand Hervieu, conseiller général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux au ministère français de l'Agriculture.
Une mission conjointe d'experts français et algériens «devrait se rendre rapidement en Algérie pour faire un diagnostic des différents établissements de formation existants», a fait savoir Bertrand Hervieu, conseiller général de l'alimentation, de l'agriculture
et des espaces ruraux au ministère français de l'Agriculture.
Après moult rencontres d’une grande intensité, les travaux de la première réunion du comité agricole mixte algéro-français ont pris fin jeudi à Alger, lors d'une réunion tenue au siège de la Chambre nationale d'agriculture. Pour Rachid Benaïssa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, les échanges algéro-français renseignent sur «le besoin croissant de formation, d'expertise et de technologie pour accompagner notre renouveau agricole et rural». Aussi, et afin d’accélérer la dynamique de ce partenariat, s’impose «une volonté de travailler ensemble, parce que la question de la sécurité alimentaire dépasse de loin nos frontières».
Le comité mixte algéro-français de coopération et de partenariat dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du développement rural a une «dimension politique, institutionnelle, professionnelle et économique». Attentif aux différentes interventions, M. Benaïssa affirme que «nous sommes en train de construire une coopération structurée et structurante porteuse de valeurs gagnant- gagnant», laquelle, rappelons-le, a fait l'objet de plusieurs rencontres et tables rondes organisées depuis lundi à Alger entre les opérateurs français et algériens. Les efforts des uns et des autres permettront, aux yeux du ministre, de «faire face aux défis de la sécurité alimentaire». À présent, les deux pays «cherchent des idées nouvelles à développer ; il y a tellement d’opportunités pour rendre cette coopération de plus en plus concrète et visible».
Démarche commune à moyen et à long terme
De son côté, André Parant, ambassadeur français à Alger, a appelé à construire des «relations qualitatives» et un «partenariat gagnant-gagnant de longue durée entre professionnels et entreprises algériens et français».
Selon lui, l’Algérie a de «nouveaux projets et des opportunités à offrir dans le domaine agricole et agro-alimentaire, mais aussi des attentes en matière de transfert de technologie et de formation technique et professionnelle». Et d’ajouter : «La France peut répondre à ces besoins.» M. Parant appelle «les entreprises françaises à s’inscrire dans une démarche à moyen et à long terme». À propos du Salon Djazagro, l’ambassadeur relève que c’est «une réussite» et s’est dit «impressionné» de la présence des entreprises françaises.
Voulant maintenir ces échanges, une mission conjointe d'experts français et algériens «devrait se rendre rapidement en Algérie pour faire un diagnostic des différents établissements de formation existants; et voir comment on peut avancer ensemble pour que ces établissements soient plus performants», a fait savoir Bertrand Hervieu, conseiller général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux au ministère français de l'Agriculture. Ce comité se réunira l'année prochaine à Paris, pour examiner et conclure d'autres accords entre les deux parties.
La signature de ces accords «est l'aboutissement d'une intense activité» qui s'est traduite, depuis la visite du président français M. François Hollande en Algérie en décembre dernier, par la signature d'une convention de partenariat et de nombreuses rencontres entre les institutions et opérateurs des deux pays.
Par ailleurs, il convient de préciser qu’une partie des conventions signées sont institutionnelles. Elles concernent les domaines de la formation des vétérinaires officiels, de la documentation, des archives agricoles et de l’audiovisuel spécialisé, de l’élevage et de la valorisation des équidés.
S’agissant des conventions de partenariat professionnel et économique, ils concernent les domaines liés à l’appui, à la structuration et au développement de la filière bovine algérienne, la conduite d’un programme d’échanges techniques dans le secteur des légumes et viandes, ainsi qu’une convention- cadre de coopération pour relancer l’activité levurerie en Algérie par la création d’une société mixte, ainsi que la conduite d’un programme d’échanges techniques dans le secteur laitier dans lequel la partie française s'engage à former des éleveurs algériens, à améliorer la banque de données de l'Office national interprofessionnel du lait et à améliorer le fonctionnement du dispositif d'aides à la filière, a expliqué M. Messar, directeur de l'office. Cet accord est d'une durée de trois ans renouvelables et sera suivi «immédiatement», ajoute-t-il, par un plan d'action annuel.
Une autre société algéro-française pour la production de la levure boulangère devrait être créée au terme d'un accord conclu entre la SGP céréales Segro et le français Lesaffre, principal fournisseur de levure boulangère de l'Algérie. Selon le président du directoire de Segro, Tahar Abdelkader, cette entreprise qui sera implantée dans les Hauts Plateaux compte produire 30.000 tonnes de levure par an dans une première phase. L'objectif étant d'arriver à 60.000 tonnes afin de répondre aux besoins nationaux estimés à 40.000 tonnes/an, et envisager l'exportation.
Fouad Irnatene