Auteurs: GACEM KHALIL et ROUIBI HOUARI BOUMEDIENNE
Les hyperthermophiles ont été caractérisés les derniers parmi les archaebactéries. Ils n’en sont pas moins d’un intérêt passionnant du point de vu de l’évolution biologique. Ils constituent le règne des crenarchaeota ; très homogènes par la physiologie et l’écologie. Leurs membres sont, en effet, d’une totale uniformité phénotypique. Toutes les espèces cultivent en anaérobiose et la plus part exigent du soufre comme source d’énergie ; une minorité peut aussi se multiplier en aérobiose. Les plus nombreuse croisent à des températures extrêmement élevées, certaines même a des températures de l’ordre de 110 °C.
Les Archea hyperthermophiles se distinguent des autres archaebactéries sur de nombreux points : leur cycle de développement est complexe ; leur sous-unité ribosomiques ont une conformation inhabituelle ; elles possèdent au
moins une coenzyme unique ; elles paraissent insensibles a la plupart des antibiotiques ; leurs ARNt et leurs ARNr sont fortement modifiés
Elles représentent un groupe de très grande importance sur le plan phylogénétique, de fait de leurs adaptation aux températures élevées. Caractéristique des époques pré biologique. Ces particularités physiologiques déterminent et spécifient leur habitat. Les déférentes espèces de Sulfolobus vivent en effet a des températures voisines de 80 °C ou plus et en milieu extremment acide, d’où leur nom Thermoacidophiles qu’on leur attribue souvent. Les espèces du genre Thermoplasma n’ont été isolées que dans des résidus de charbon en combustion lente ; se sont des mycvoplasmes car elles ne possèdent pas de paroi cellulaire. Malgré cette acidophilie, le pH interne de ces thermophiles reste tout à fait modéré, proche de la neutralité, ce qui implique le maintien d’un large gradient de pH au niveau de la membrane cellulaire. Ce gradient jeu probablement un rôle dans le pompage des autres molécules vers l’intérieur ou l’extérieur de la cellule.
Les thermoacidophiles anaérobies (Themoproteales) sont des hôtes spécifiques des sources d’eaux chaudes sulfureuses ( Islande, Italie, Japon ), généralement pauvre en matières organique, où la température est située entre 85 et 90 °C et le pH acide compris entre 3 et 6.
Leur métabolisme est typique : ils réduisent le soufre élémentaire en H2S à partir de substrats organiques comme source d’électrons. Leur capacité à se développer d’une façon optimale à des températures de 85-90°C est tout a fait remarquable. Une espèce récemment isolée de fonds sous-marin volcanique Pyrodictium occultum, se multiplie même a une température optimale de 105°C. Ces bactéries thermophiles représentent des organismes témoins d’une époque pré biologique et que l’on retrouve dans quelques habitats,
probablement proche par certains aspects, de cette époque. L’étude des eaux chaudes sulfureuses livre régulièrement son contingent de nouvelle espèce et de nouveau genre : Thermoproteus et desulfurococus en Islande ; Thermococcus, Thermodiscus et Pyrodictium dans les îles éoliennes (volcano ).La communauté physiologique de ces bactéries n’exclut pas une large diversité morphologique. Certaines se présentent sous forme de cocci ou de diplocoques (Desulffococcus, Thermococcus), Quelquefois mobiles grâce à plusieurs cils polaires (Desulfurococcus mobilis Thermococcus celer) ; d’autre sont de longs filaments immobiles (Thermoporoteus tenax, Thermofilum pendens) (LECLERC et al 1995).
FIGURE N° 01 : Arbre généalogique, montrant les trois domaines : Archaea, Bacteria et Eucarya.( Woese, 1990 )
TABLEAU N°01 : Comparaison des Archéabactérie, Eubactéries et Eucaryotes
(Woese, 1981).