Exigences edapho-climatiques
PH optimal entre 6,0 et 7,0
Température optimale entre xx° et xx°
riz, céréale annuelle des régions chaudes de la famille des Graminées qui constitue l'aliment essentiel de près de la moitié de la population mondiale. Il sert également à la confection de nombreux produits tels que les pâtes alimentaires, l'alcool, l'huile, l'amidon et est utilisé pour l'alimentation animale. Il existe dix-neuf espèces différentes de riz. Cependant, seules deux d'entre elles sont cultivées : la plus commune est cultivée en Asie et une autre dans l'Ouest africain. Originaire du sud-est de l'Asie, l'espèce asiatique est cultivée depuis plus de 7 000 ans. Des preuves de cette culture ont été découvertes dans l'est de la Chine et remontraient à 5000 av. J.-C., et dans une caverne dans le nord de la Thaïlande, datant de 6000 av. J.-C.
Le riz atteint généralement 1 m de haut. Il présente des fleurs parfaites comportant six étamines et un pistil unique. Le fruit, un grain, se trouve sur un panicule incliné composé d'épillets au sommet de la tige. Lorsque le grain est mûr, le riz ressemble à l'avoine. L'endosperme, blanc, est enfermé dans une pellicule de son, entourée par une enveloppe brune.
Le riz est généralement consommé sous forme de riz blanc, débarrassé de sa pellicule de son. Toutefois, sous cette forme, le riz est dépourvu de vitamines B et E. Un régime unique de riz blanc peut entraîner des maladies de carence comme le béribéri. Pour y remédier, le riz est de plus en plus consommé avec sa pellicule de son, riche en vitamines B, E et K. Dans certains pays d'Afrique, on passe le riz et son enveloppe à l'étuve, ce qui donne un riz jaune très particulier riche en vitamines. Le riz glacé (riz blanc sous sa forme commercialisée) est composé pour 90 p. 100 de son poids sec d'amidon et pour 7 p. 100 de protéines. On y trouve en outre de l'iode, du fer, du magnésium et du phosphore en petites quantités. Dans l'est de l'Asie, on extrait l'amidon du riz et on le fait fermenter pour obtenir de l'alcool de riz. Contrairement à la majorité des céréales, le riz n'est que rarement transformé en pain. Il est généralement consommé bouilli et aromatisé selon les traditions gastronomiques. Il est courant dans les régions productrices de riz de nourrir les animaux, en particulier les porcs, à partir des sous-produits du riz tels que la farine ou le son. Sa paille est également utilisée comme fourrage.
Aujourd'hui, le riz est cultivé dans la plupart des pays d'Asie mais aussi en Egypte, en Afrique équatoriale, en Amérique et dans le sud de l'Europe. A l'exception de quelques variétés, connues comme riz des plateaux, qui ne requièrent pas d'irrigation, le riz évapore énormément d'eau, et a besoin d'être cultivé dans des rizières immergées, ou bien dans des régions très pluvieuses recevant au moins 1 500 mm d'eau au cours de la croissance. Le riz nécessite également une forte insolation mais il se développe sur une large gamme de sols.
Il y a deux manières de cultiver le riz. La première consiste à semer les grains de riz directement dans la rizière sous 10 à 20 cm d'eau. La seconde consiste à élever les jeunes plants en pépinière et à les planter en rizière plus tard. Cette deuxième méthode donne un très bon rendement mais nécessite beaucoup de main-d'œuvre. Le riz est planté vers la fin du mois d'avril, et maintenu sous l'eau durant tout son développement. Entre la fin septembre et la mi-novembre, le riz ou paddy est récolté. Il est alors nettoyé et décortiqué. On obtient un riz brun ou riz cargo qui est séché et nettoyé à nouveau avant d'être emballé. Pour obtenir du riz blanc, on élimine le son par broyage des couches superficielles. Un grand soin est requis pour ne pas endommager le grain blanc. Les grains de riz sont ensuite glacés avec du glucose et du talc afin d'améliorer leur apparence. Bien qu'elle soit immergée, la culture du riz s'est largement mécanisée. L'ensemencement est réalisé par avion, la récolte assurée par des moissonneuses, et enfin l'ensemble de la préparation du grain est mécanisée. Pourtant, dans de nombreux pays en développement, la quasi-totalité de la culture est encore réalisée à la main.
A la fin des années 1960, à la suite des recherches menées par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à travers l'Institut international de recherches sur le riz (IRRI) une nouvelle variété, le riz trapu, a été obtenue à partir de variétés naines taïwanaises et de variétés à haut rendement résistantes aux maladies. Le riz trapu est robuste et produit plus de grains. Il ne ploie pas quand il est mûr, ne pourrit pas pour cause d'immersion et n'est pas sujet aux attaques des rongeurs. Enfin, il supporte mieux que les autres les aléas du climat. L'amélioration des rendements n'est plus aujourd'hui la première préoccupation de la FAO. L'organisation privilégie en effet la création de plants résistants aux maladies ou aux parasites, notamment en piochant des gènes de résistance dans les variétés de riz sauvage. Voir Amélioration des plantes.
Classification : le riz constitue le genre Oryza de la famille des graminées. L'espèce la plus courante, cultivée en Asie est Oryza sativa, l'espèce cultivée en Afrique de l'Ouest est O. glaberrima.
Façons culturales
Mode de semis
Conduite de culture (Champ conduit)
La riziculture inondée
Le riz inondé de bas-fond est cultivé sur sol piétiné (en Afrique et Madagascar) dans des champs entourés de diguettes pouvant retenir l'eau jusqu'à une profondeur allant de 0-25 cm (eau peu profonde) à 25-50 cm (profondeur moyenne). Ces rizières non-irriguées, sont alimentées par la pluie ou par le ruissellement provenant d'un bassin local de réception, ainsi que par les transferts d'un casier à l'autre par gravité. Ce riz pluvial de bas-fond est aussi cultivé en eau profonde (50-100 cm), les variétés modernes semi-naines sont alors inutilisables. Les contraintes les plus importantes de la production sont les risques de sécheresse temporaire et d'inondation soudaine.
· L'utilisation d'engrais est faible. De plus, l'implantation de la culture, souvent au moyen d'une combinaison de semis direct et de repiquage, est difficile et les rendements sont faibles.
· Ce type de riz occupe le second rang après le riz irrigué avec 25% de la surface récoltée et 17% de la production mondiale de riz.
· Cette méthode de riziculture peut être rencontré dans les régions rurales les plus densément peuplées et concerne quelques-unes des populations urbaines et rurales les plus pauvres.
La riziculture de montagne ou de plateau
La terre est préparée et ensemencée à sec. Les récoltes souffrent souvent du manque d'humidité et de terres généralement peu fertiles. Ainsi, les rendements que l'on obtient sont souvent très faibles.
Ce type de riziculture est présent au Brésil, à Madagascar, en Inde et en Asie du Sud-Est. En Asie, il est cultivé principalement sur les rives des fleuves lorsque les eaux se retirent à la fin de la saison des pluies. Il est également présent dans certains pays africains et latino-américains où la culture pluviale concerne plus de 50% de la surface totale consacrée au riz.
Cette riziculture pluvial représente environ 13% de la surface récoltée au monde et 4% de la production mondiale de riz.
La riziculture irriguée
Le sol est préparé à l'état humide. L'eau est retenue dans les rizières par des diguettes. En Asie, le riz est dans ce système largement repiqué. Par ailleurs, le semis direct est de plus en plus pratiqué à cause du coût de plus en plus élevé de la main-d'œuvre.
Avant repiquage, les graines sont pré-germées et cultivées en couches humides pendant une période variant de 9 à 14 jours à Madagascar et jusqu'à 40 à 50 jours après le semis en Asie. Ensuite, les plantules sont repiquées.
En semis direct, les graines le plus souvent pré-germées sont semées à la main à la volée en Asie ou semées sur l'eau avec semoir mécanique, ou par avion, comme aux Etats-Unis ou en Australie. On utilise aussi le semis mécanique sur sol piétiné ou sur sol sec.
Une importante fertilisation permet d'accroître le rendement, notamment avec les variétés modernes semi-naines ou à haut potentiel de rendement issues de la Révolution Verte. On utilise les engrais minéraux et organiques ainsi que les engrais verts.
En adoptant certaines technologies modernes, les rendements peuvent atteindre 5 tonnes par hectare pendant la saison pluvieuse et plus de 10 tonnes en saison sèche.
Cette riziculture irriguée représente 55% de la surface mondiale de récolte et 75% de la production mondiale de riz.
La riziculture en eau profonde
La profondeur de l'eau se situe entre 1 et 5 mètres, cette dernière provient de la crue des rivières, des lacs ou résulte de l'effet des marées près des embouchures des deltas. Elle peut être supérieure à 5 mètres, notamment au Bangladesh, ainsi que dans les deltas du Mékong, du Chao Phraya et du Niger.
Le riz est semé à la volée sur labour grossier dans des champs rarement bordés de diguettes, dans les régions où le niveau de l'eau monte rapidement après le début de la mousson.
On sème des variétés généralement traditionnelles à haute tige et feuillues, avec peu de talles. Elles s'allongent et flottent à mesure que le niveau de l'eau s'élève (on l'appelle aussi " riz flottant ").
On rencontre ce type de riziculture en Asie du Sud (Bangladesh) et du Sud-Est (Thaïlande centrale, Cambodge, Sumatra) ainsi qu'en Afrique de l'Ouest et en Amérique du Sud.
Les rendements sont bas principalement à cause des aléas climatiques (sécheresses et inondations) et du faible potentiel de production de cultivars traditionnels cultivés avec peu d'intrants . Pourtant, ces régions subviennent aux besoins de 100 millions de personnes, la plupart vivant sur de petites exploitations familiales.
Au Bangladesh, en Inde, en Thaïlande et au Vietnam méridional, de telles régions ont été transformées en rizières irriguées, à la suite de projets de barrages, de pompages dans les nappes et d'hydraulique fluviale.
Fertilisation
Irrigation
Ennemis de la culture
Parmi les ravageurs du riz, on trouve les rongeurs, les oiseaux, les mollusques et les insectes. Ces derniers sont particulièrement représentés par la chenille mineuse de la tige, la cicadelle verte du riz, la delphacide et le charençon. L'emploi excessif des insecticides a provoqué, plutôt qu'une disparition, une recrudescence des insectes, qu'il faut apprendre à combattre par de nouvelles méthodes. Les maladies les plus destructrices, notamment en Asie tropicale, sont dues au champignon de la pyriculariose et à la flétrissure bactérienne des feuilles. Enfin il existe plusieurs maladies virales dont le tungro, véhiculé par la cicadelle, la virose « hoja blanca » en Amérique latine et le virus de la bigarrure jaune en Afrique
Récolte
Contrairement aux autres céréales et à la moisson manuelle, les plantes de riz ne sont pas coupées avec la tige ; on récolte uniquement les panicules. Le "paddy" est transporté des champs aux installations de séchage, puis entreposé dans des silos. Débarrassé de la glume, nettoyé puis trié dans d’énormes moulins à riz (rizeries), il peut alors être stocké ou exporté facilement grâce à, entre autres, son volume réduit. On l’appelle dès lors "riz cargo" ou "riz complet". Suivant les besoins, il subit encore d’autres stades de traitement avant d’être commercialisé sous diverses appellations. En plus de 300 ans de riziculture, les Etats-Unis ont développé les méthodes technologiques les plus sophistiquées pour le traitement du riz.