Auteur: AROUR ELHACHMI
La désertification a été définie comme un ensemble d'actions qui se traduisent par une réduction plus ou moins irréversible du couvert végétal aboutissant à l'extension de paysages désertiques nouveaux à des zones qui n'en présentaient pas les caractères. Ces paysages sont caractérisés par la présence de Regs, de Hammada et d'ensablées dunaire (MONOD, 1937 in LEHOUEROU 1980).
La sécheresse accentue l'action de la désertification (les aléas climatiques favorisent la dégradation). Donc le climat a une certaine influence au cours des séries d'années sèches.
Parmi les conséquences de la désertification, l'appauvrissement et la dégradation des sols qui sont due à l'érosion éolienne, ce dernier réagit quand il y a une régression du tapis végétal (sol susceptible à l'érosion).
L'effet de surpâturage se fait depuis fort longtemps ressentir par un appauvrissement du couvert végétal et l'absence d'un système d'exploitation rationnelle comme l'installation de la céréaliculture en sec afin de dénuder le sol sans d'obtenir des rendements satisfaisants.
La variante climatique, notamment les précipiterions et les températures ont été jusqu'à maintenant négligés dans les études de la végétation (utilisation des moyennes pour déterminer des valeurs instables).
Pour se faire, un programme de recherche sur les différents écosystèmes en zones steppiques a été initié par l'équipe de laboratoire d'écologie de l'I.N.R.F. Djelfa sur plusieurs années et mettant en évidence l'effet des saisons sur la dynamique de la végétation.
Ce ci n'empêche que d'autres facteurs interviennent pour modifier et influencer les résultats d'une telle approche, nous citerons entre autre le facteur anthropozoïque (l'homme) directement : arrachage, labour ou indirectement : surpâturage, qui à notre avis a influé dépuis forte longtemps le paysage où plusieurs faciès prennent place à tour de rôle en fonction du degré de dégradation.
Par cette approche d'une étude diachronique nous avons essayer de mettre en évidence cette dynamique et l'impact des facteurs climatiques sur celle-ci.
A travers ce modeste mémoire, nous allons consacrer une première partie dite bibliographique qui comprendra quatre (04) chapitres qui sont basés sur la consultation de certains documents fiables pour notre approche bibliographique. Une deuxième partie expérimentale qui entamera notre approche pratique phyto - socio - écologique à travers trois (03) chapitres, qui s'illustre par l'étude qualitative et quantitative afin d'évaluer la végétation, puis une étude diachronique du couvert végétal entre 1973 et 2001 dans la région de Melaga nord ouest Messâad.