Auteurs: GACEM KHALIL et ROUIBI HOUARI BOUMEDIENNE
Les bactéries particulières qui peuvent vivre dans des conditions extrêmes de température, de salinité ou de pH font, pour la plus part, partie du grand groupe des archaebactéries.
Il s’agit des bactéries hyperthermophiles, des bactéries hyper halophiles, des bactéries méthanogènes. On considère ces bactéries comme des micro-organismes extrêmophiles qui vivent et colonisent les milieux extrêmes de notre planète.
Elles offrent un intérêt grandissant tant pour la recherche fondamentale que pour la recherche appliquée leur étude au niveau cellulaire et moléculaire a permis et devrait continuer à permettre de mieux comprendre leur adaptation à des conditions extrêmes de vie.
Ceci nous conduit sur un plan fondamental, à mieux définir les capacités et les limites de la vie sur notre planète.
De point de vue des applications l’intérêt des bactéries thermophiles s’est développé avec la découverte dans les années quatre vingt, des sources hydrothermales au fond des océans ou les eaux jaillissent sous forme des geysers à des températures de 250 ou 300 ° c. c’est au tour de ces sources que les bactéries hyperthermophiles ont été récoltées pour être ensuite isolées et étudiées en laboratoire, dans des conditions spéciales de températures et de pressions.
Ces bactéries offrent un grand intérêt dans le sens ou elles produisent des enzymes thermostables qui peuvent être utilisées dans plusieurs domaines de la bio-industrie.
L’union européenne en 1982 et dans son programme de recherche en biotechnologie, donna la priorité aux projets d’exploitation des extrêmophiles en bio industrie. Depuis plus de 39 organisme de recherche et partenaires industriels se sont mis en étroite collaboration pour la recherche et l’ exploitation des extrêmophiles bénéficiant d’une enveloppe financière de 4,5 millions D’EURO accordée par l’union européenne l’hors de son troisième congrées en 1994(AGUILARD,1996).
Cet intérêt accordé particulièrement aux extrêmophiles par la communauté scientifique nous a poussé a s’intéresser a ces micro organismes.
Notre présent travail vise essentiellement l’exploitation d’un environnement thermobiotique (source hydrothermale D’EL CHAREF) et l’exploitation des bactéries thermophiles autochtones. Il est scindé en trois chapitres.
Le première Chapitre en style introductif, résume les principaux caractères morphologiques et physiologiques des bactéries thermophiles, une description des biotopes extrêmes et les organismes extrêmophiles autochtones et enfin l’intérêt écologique et industriel de ces micro-organismes en particulier les thermophiles.
Le deuxième Chapitre décrit les différentes méthodes utilisées d’une part dans les analyses physico-chimiques et micro biologiques des échantillons d’eau et d’autre part dans les tests d’évaluation biologique des souches pour la production d’enzymes et pour la biodégradation du benzène et de la cellulose.
Le troisième Chapitre traite essentiellement les différents résultats retrouvés pour les souches isolées des eaux de la source géothermale.