Exigences edapho-climatiques
PH optimal entre 6,0 et 8,0
palmiers, arbres des régions chaudes du globe à fleurs unisexuées et dont le tronc ou stipe se termine par un bouquet de feuilles (palmes) souvent pennées. Les cent vingt espèces de palmiers constituent la famille monocotylédone des palmacées.
Les palmacées produisent de la nourriture, des fibres et des graisses. Elles sont aussi utilisées à titre ornemental. Cette famille est l'unique membre de son ordre et comprend près de 2 600 espèces, ce qui la place au quatrième rang des familles les plus importantes parmi les monocotylédones, après les graminées, les liliacées et les orchidées.
Les palmiers présentent une morphologie très caractéristique : un tronc unique, appelé stipe, sans branches, surmonté d'un toupet de feuilles palmées ou pennées. Les fleurs sont disposées en grappes axillaires et une masse étendue de racines entremêlées pousse à partir de la base du tronc. Ce dernier, comme celui des autres monocotylédones, ne présente pas de croissance secondaire et son diamètre n'augmente pas avec l'âge de l'arbre, comme chez les dicotylédones. En fait, l'extrémité du tronc qui assure la croissance est déjà massive à un stade précoce, et cette circonférence subsiste à mesure que le tronc grandit. Des faisceaux de tissus vasculaires sont répartis dans la totalité du tronc. Les feuilles du palmier, souvent très grandes, sont formées en petit nombre aux extrémités de la tige. Elles possèdent une large base engainante qui laisse des cicatrices semi-circulaires sur les tiges lorsque les feuilles tombent. Les limbes des feuilles sont repliés.
Les fleurs des palmiers sont généralement disposées en grappes très chargées, dont certaines groupent jusqu'à 250 000 fleurs. Les parties florales se présentent par trois, avec trois sépales, trois pétales et six étamines. Le pistil, qui consiste généralement en trois carpelles séparés ou fusionnés, parvient à maturité à l'intérieur d'un fruit à graine unique qui peut être une baie ou une drupe.
Les palmiers sont de distribution presque exclusivement tropicale. Ils poussent dans des habitats variés. Cependant, leur distribution sous les tropiques est inégale. Près de 1 400 espèces existent en Asie, pour seulement 120 en Afrique. Cent trente autres s'épanouissent à Madagascar et d'autres encore sur les îles de l'océan Indien, proches de la côte africaine. Neuf cent cinquante espèces environ poussent dans les régions tropicales du continent américain.
Les palmiers représentent une ressource alimentaire d'importance considérable. Parmi les produits qui en proviennent, on peut citer les dattes (voir Dattier), les noix du cocotier et le sagou du sagoutier. Le copra et le coir, fibres d'utilisation variée, le raphia et la fibre de rotin proviennent également de palmiers. Le palmier à huile, originaire de l'ouest de l'Afrique mais très largement cultivé, donne une huile végétale utilisée en cuisine et dans la fabrication de margarine et de savon. Les palmiers sont plantés pour leur valeur ornementale dans les régions tropicales et subtropicales, et de nombreuses espèces plus petites sont appréciées comme plantes d'intérieur.
Classification : les palmiers constituent la famille des Palmacées.
Façons culturales
Mode de semis
Il aime un sol humifère et bien drainé même calcaire.
Se plante en Avril-Mai.
Ce palmier affectionne le plein soleil à l'abri des vents froids.
La multiplication s'effectue par graines (semis de noyaux); la croissance est assez lente les premières années.
Il faut une dizaine d'années pour avoir un tronc de 30 cm.
On pratique aussi la division par rejets qui est plus rapide.
1- Choix des rejets: A la base de l’arbre se développe des rejets (appelés « Djebbars »); il faut en selectionner le meilleur (raciné et non pas aérien, de 15-20 kg de poids). Il faut rabattre les palmes à 30 cm du bourgeon, dégager la terre et les cornafs (base des plames) afin de bien repérer son point d’attache qu’il faut sectionner avec beaucoup de soins. Le rejet doit ensuite être nettoyé (cornafs coupés à leur partie médiane; racines blessées et éventuelles inflorescences enlevées). Ce rejet est élevé en pépinière pendant deux années afin d’atteindre 1 m de haut. C’est la méthode la plus utilisée pour la multiplication du palmier dattier. La méthode du semis (franc est surtout utilisé pour selectionner des pieds résistants au bayoud). La multiplication in-vitro est exigente en matériel et compétence.
2- Plantation: Au printemps (Fevrier-Mars), on commence par le piquetage du terrain (10 m x 10 m s’il y a des cultures intercalaires; 8 mx 8 m si palmier seul en place). Creuser des trous de 1 m3; nettoyer le trou des pierres et obstacles; le remplier par un mélange de fumier et de terre tamisé, de bonne qualité, en apportant près de 30 kg de fumier par trou. Si le sol est pauvre en P et K, on redresse sa fertilité par un engrais de fond. Enterrer de 30-40 cm le jeune plant, le coeur dégagé du sol. Irriguer, copieusement, redresser les plants et niveler la cuvette. Protéger les plants du vent et du soleil par un cabotin de plames.
Conduite de culture (Champ conduit)
La taille des feuilles se fera en coupant la totalité des feuilles abimées en Avril.
Pour les jeunes sujets de 4/5 feuilles, on taille juste l'extrémité des feuilles jaunies.
En pot, on prévoira des soucoupes l'été avec une fertilisation mensuelle d'Avril à Septembre.
Les palmiers en pot devront être protégés les premières années.
Un palmier ayant déja un tronc épais comme une soucoupe pourra résister jusqu'à -10°C.
Vous pouvez le placer dehors dans un endroit abrité de l'humidité.
Entretien de la palmeraie: Au mois de Novembre, pratiquer une taille toilette (enlever les palmes desséchées) et apporter 3-5 kg de fumier/pied. Veiller sur l’irrigation, le sol doit être humide.
Au mois de Mars, apporter 0,5 kg d’ammonitrate par pied. A l’âge de 8 ans, conserver 4 régimes par arbre, apporter 10 kg de fumier/pied en Novembre-Décembre et 1-1,2 kg d’ammonitrate + 0,5 kg de supertriple/pied en Mars-Avril. Chaque année, augmenter les doses de 5 à 10 %. C’est ainsi qu’à l’âge de 15 ans, on conserve 10 régimes par pied et on apporte 60 kg de fumier + 1 kg d’ammonitrate + 0,7 kg de supertriple par pied en Novembre-Décembre et 2 kg d’ammonitrate / pied en Mars-Avril.
Après des pluies plus ou moins abondantes, on pulvérise un peu de cuivre sur les palmes et on utilise la poudre de soufre pour lutter contre les acariens. La lutte biologique par les coccinelles est un moyen efficace pour limiter les dégâts des cochenilles.
Le palmier est une plante dioïque: pieds mâles séparés des pieds femels; il importe donc de pratiquer la pollinisation manuellement en plaçant le pollen sur les pistils. A la plantation, il faut réserver 2 à 4 trous aux pollinisateurs (un mâle pour 25 à 50 femelles).
Fertilisation
De mars à Juin, on peut apporter de l'engrais de préférence bio à base d'algues, de guanno, de fumier. Sa composition NPK devrait s'approcher de 2 1 3
Spécificités alimentaires et pratique de fertigation: Le palmier dattier n’est pas une culture vorace; peu de matières nutritives suffisent pour une production de 50-60 kg/arbre. A l’âge adulte, la culture n’exige pas plus de 1 q/ha d’azote et 30 kg/ha de P2O5. L’apport de potasse est rare puisque la plupart des sols des oasis sont riches en K.
Lorsque la palmeraie est aménagée en irrigation localisée, en général avec 4 goutteurs/pied (débit: 3-4 l/h/goutteur), on apporte 1 kg/ha/jour de MAP pendant les deux mois froids (Décembre et Janvier), soit près de 60 kg de MAP/ha ou 33 unités de P2O5. Cet apport fournit aussi 7 kg de N/ha. Dès que le temps s’améliore, au début du printemps, Février- Mars, on apporte 4 kg d’ammonitrate/ha/jour sur une période de 70 jours: supposons qu’on fait des apports quotidiens à partir du 15 Février, il y a alors 13 apports en Février + 31 apports en Mars + 26 apports en Avril, soit 70 apports et 70 jours. On arrête la fertigation alors le 27 Avril. L’irrigation continue à l’eau claire.
Les doses proposées d’engrais doivent être faibles afin d’éviter d’augmenter davantage la conductivité électrique de l’eau qui est en général saumâtre dans les oasis. Le palmier tolère la salinité mais croît et se développe mieux si la qualité de l’eau et de la solutions nutritive est bonne.
Irrigation
L’irrigation doit être régulière et copieuse. On l’arrête un mois avant la récolte qui s’étale de Juin à Novembre selon les variétés.
Ennemis de la culture
Palmier assez rustique aux maladies et prédateurs lorsqu'il n'est pas trop arrosé l'hiver.
En milieu natif, on y rencontre la pyrale des palmiers dattiers.
C'est un papillon que l'on combat en détruisant les palmiers infestés et en replantant des jeunes palmiers issus de culture in-vitro plus résistant aux maladies et insectes.