Auteurs: ADLI BEN ZIANE et YOUSFI ISMAIL
1. croissance des bactéries :
« Elle aboutit à une augmentation de nombre d'individus et aussi appelé multiplication, toutes les 30 minutes environ, une bactérie donnant naissance, par division, à deux nouvelles bactéries ». LECLERC, (1994)
Pour P. SINGLETON, (1994) ; le temps de doublement varie selon les espèces et les conditions de croissance. Chez Echerichia coli, le temps de doublement minimal est de 20 minutes environ, alors que chez certaines espèces peut durer plusieurs heures.
Selon LECLERC, (1994), parmi les facteurs influençant la croissance, et les plus importants sont : la température, la nature de substrat et sa concentration.
Ces facteurs peuvent être favorisant ou inhibant, ça dépend de leurs variations et des exigences des bactéries.
Pour les facteurs inhibant, on peut ajouter les agents antibacterien décrit par LECLERC ET AL, (1994), les désinfectants, antiseptiques et les antibiotiques.
· Les désinfectants : agents chimiques capables de détruire les germes pathogènes dans les milieux extérieurs à l'Homme : l'eau, l'air, le sol…etc.
· Les antiseptiques : sont des substances chimiques capables de détruire (chez les être vivants) les micro-organismes ou d'arrêter leurs développements. On réserve pourtant l'usage de ce terme aux agents qui exercent une action locale, au niveau d'une plaie.
· Les antibiotiques : selon P. SINGLETON, (1994), le mot «antibiotique» désigne tout produit microbien qui, même à des faibles concentrations, inhibe ou tue certains micro-organismes. Ou toute substance synthétique ou semi-synthétique dotée des propriétés précitées.
LECLERC ET AL (1994), ajoute que se sont des produits dépourvues de toxicité pour les autres cellules humaines ou animales, et qu'ils sont doués en général, d'un pouvoir bactériostatique ou bactéricide puissant.
2. modes d'actions des antibiotiques :
Selon Leclerc et al, (1994), les antibiotiques agissent sur les bactéries, à des concentrations mille à dix milles fois plus faibles que les antiseptiques. Ils provoquent l'arrêt de leur multiplication (bactériostase),par fois leur mort (bactéricide).
Selon P. SINGLETON, (1994) et LECLERC ET AL, (1994), les antibiotiques agissent en un site (cible) bien précis de la cellule bactérienne. Ce site d'action peut être :
· La paroi cellulaire : en inhibant leur formation pour altérer la structure des bactéries ;
· La membrane cytoplasmique : en désorganisant la membrane bactérienne ;
· La machinerie de synthèse des protéines : ils se fixent sur le ribosome bactérien en inhibant les différentes étapes de la synthèse protéique ;
· Une enzyme impliqué dans la synthèse des acides nucléiques : ils perturbent la synthèse des acides nucléiques (ADN, ARN).
3. La résistance des bactéries :
Selon P. SINGLETON, (1994), une bactérie résiste vis à vis des antibiotiques car :
· Elle est dépourvue de la structure qui constitue la cible (site) ; exemple les espèces de mycoplasma (qui n'ont pas de parois cellulaires) ne seront pas sensibles aux pénicillines dont la cible (le peptidoglycane) est un composant de la paroi cellulaire ;
· La cellule empêche l'antibiotique d'atteindre sa cible ; pour les Gram (-), la membrane externe est imperméable à certains antibiotiques. Pour les Gram (+) aussi bien que certain Gram (-), la membrane cytoplasmique peut constituer une barrière ;
· Il y à des bactéries qui produisent une ou des enzymes capables d'inactiver un antibiotique donné :certaines souches de Staphylococcus par exemple, synthétisent des pénicillinases qui inactivent certaines pénicillines ;
· Résistance acquise par mutation ou par acquisition d'un plasmide R, mutation qui peut modifier le site (cible) de tel sorte qu'il ne soit plus sensible à l'antibiotique, acquisition d'un plasmide R qui peut coder pour des enzymes qui inactivent les antibiotiques.