Exigences edapho-climatiques
PH optimal entre 6,0 et 8,0
Température optimale entre -8° et 40°
tous les types du sol, bien draine .
Le sol doit être profond, perméable, bien équilibré en éléments fins (50% d'argile + limons) et 50% en éléments grossiers (sables moyens et grossiers). Le pH peut aller jusqu'à 8 à 8,5 avec, cependant des risques d'induction de carence en fer et en magnésie (cas de sols trop calcaires).
Façons culturales
Mode de semis
L'olivier se multiplie selon deux types de procédés: (1) les méthodes traditionnelles (bouturage ligneux, division de souchets, greffage sur oléastre), et (2) les méthodes intensives (semis de noyau suivi de greffage, bouturage semi-ligneux avec traitement hormonal des boutures, leur élevage en serre équipée de nébulisation et leur endurcissement en serre d'adaptation). C'est ce dernier procédé qui tend à se développer dans les pépinières modernes. La plantation doit être précédée d'une étude de faisabilité incluant les contraintes climatiques, agro-pédologiques et l'analyse des tendances du marché. Les travaux préparatoires à la plantation comprennent la plantation des brise-vents (cyprès, Casuarina, Olivier Dahbia), un sous-solage croisé à une profondeur de 60-80 cm, l'épierrage, un labour moyen (30-40 cm) et un cover-cropage. En culture moderne, les densités de plantation sont de 6x4 m, soit 416 arbres/ha.
Conduite de culture (Champ conduit)
-defoncement mecanique (80 cm)
on utilise me rootage croise et l'ouverture des trous de 0.8 m de profondeur et 1.2 m de cote.
Fertilisation
La fumure de fond se compose respectivement de 5 kg de fumier, de 100 g de superphosphate et 100 g de sulfate de potasse par pied. Ces apports sont enfouis par un labour à 30-40 cm de profondeur. L'azote sera apporté en fin d'hiver (février) à raison de 2 quintaux/ha de sulfate d'ammoniaque à 21% N et de 2 quintaux/ha ammonitrate à 33% N en avril. Le désherbage et l'irrigation seront réalisés dès la première année. La taille de formation commencera la 2ème ou 3ème année après plantation. L'état sanitaire doit aussi être contrôlé.
Entretien du sol et fertilisation
Au cours de la phase d'installation de l'oliveraie, le sol devra être maintenu propre par le passage de scarificateur. Dès la 3ème-4ème année, on pourra désherber chimiquement les rangs et continuer à traiter les inter-rangs mécaniquement. On utilise généralement la Simazine (1 à 2 kg de ma/ha) associée au gramoxone (Diquat/Paraquat) à 1 à 2 l/ha. Ces désherbants agissent sur les adventices annuelles. Les plantes à rhizomes (Chiendent) sont traitées avec du Glyphosate à 0,5 à 1 l/ha de produit commercial. Eviter de toucher les feuilles d'olivier avec ces produits. L'analyse des feuilles, des fruits et du bois de taille de l'olivier révèle que les exportations en N P K à la récolte sont dans l'équilibre suivant: 1-1,3/0,35-0,9/1,2. Compte tenu des pertes par lessivage, de la mobilisation des réserves par l'arbre lui-même, la fumure minérale à préconiser pour une oliveraie (400 arbres/ha) conduite sur un sol pauvre en matière organique (< à 1%) et d'un pH voisin de 8 se présente comme suit:
jeunes arbres: 20 à 40 kg de fumier, 80 à 100g d'N/arbre et par année d'âge, 60 à 80 g de P205/arbre et par année d'âge et 80 à 120 g de K20/arbre et par année d'âge.
arbres adultes en production: 60 à 80 kg de fumier, 600 à 1500 g d'N par arbre (5 à 7 kg de sulfate d'ammoniaque), 800 à 1000 g P205 par arbre (1,8 à 2,2 kg de super triple 45%) et 1000 à 1500 g K20 par arbre (2 à 3 kg de sulfate de potasse).
Irrigation
50l/arbre pendant les 2 premiers mois une semaine d'intervale.
En dehors des mesures d'évapotranspiration et en l'absence d'appareil de mesure ou de contrôle (tensiomètres, bac californien), l'expérience personnelle de l'oléiculteur permet seule, par un compromis permanent entre la nature du sol, la densité de plantation et les variations climatiques, d'apporter les doses nécessaires aux besoins en eau de l'olivier. Dans certaines zones où les précipitations sont de 450 à 650 mm/an, les apports d'eau en gravitaire sont estimés à 6000 à 8500 m³/ha/an entre Mars et Septembre. En irrigation localisée et pour une oliveraie de 400 arbres/ha (olive de table), le volume d'eau apporté est de 3200 m³/ha/an (capillaire d'un débit de 4 l/heure avec 4 goutteurs/arbre, 8-10 h par irrigation tous les 3 jours). La durée de fonctionnement du système d'irrigation est de 5 à 6 mois/an.
Ennemis de la culture
- Les Mouches de l'olive (Dacus oleae) qui pondent des larves dans la pulpe des fruits et entraînent leur dépréciation. Avant de traiter, il faut effectuer des contrôles par piégeage dans les gobe-mouche. Le traitement est déclenché dès que la moyenne des individus capturés est égale à 1 mouche par piège et par jour. Utiliser le Fenthion (Lebaycid) à 0,5 l/100 litres de bouillie.
- La Teigne de l'olivier (Prays oleae): C'est un papillon dont les larves dévorent les organes floraux, les amandes des fruits et le parenchyme des feuilles. Il peut causer de graves dégâts sur la productivité des arbres (grappes florales desséchées, olives à terre, trouées à la hauteur du pédoncule). Le traitement doit commencer au début de la floraison (3 à 4% de fleurs ouvertes) et consiste en une pulvérisation d'une solution de Bacillus thuringiensis (Bactospeine koppert) 50 g/100 l.
l Les autres ravageurs (la cochenille noire de l'olivier (Saissetia oleae), le Psylle (Euphyllura olivina), le Neiroun, l'Hylesine, les Pyrales, le Thrips, l'Otiorrhynque ...etc) sont plus facilement contrôlables.
Les maladies de l'Olivier sont:
- L'Œil de paon (Cycloconium oleaginum): tâches arrondies sur feuilles adultes pouvant entraîner la défoliation de l'arbre. Lutte: traitement avec une bouillie cuprique en février et novembre.
- La Verticilliose (Verticillium dahliae) maladie grave qui affecte les oliveraies en irrigation pérenne. Une branche ou une charpentière se dessèche brutalement. Lutte: réduire les irrigations dans les oliveraies en sols lourds; modérer la fertilisation azotée; proscrire les cultures maraîchères ou oléagineuses en intercalaire.
- La Fumagine: se développe sur les arbres touffus, non taillés. Lutte: aérer l'arbre par des tailles, bouillie cuprique.
- La Bactériose: (Tuberculose = Pseudomonas syringae pv savastanoï), maladie bactérienne en progression dans les oliveraies du nord du Maroc où l'humidité de l'air et le gaulage favorisent sa dissémination. Lutte: contrôle des parcs à bois des pépinières; désinfecter les outils de taille; éliminer les ramifications atteintes de galles et les brûler; traiter au cuivre les plaies occasionnées par la taille ou la chute de grêle; éviter le gaulage.
Récolte
La récolte nécessite de disposer des sacs de cueillettes et d'échelles mobiles légères pour améliorer la productivité et exécuter une cueillette de qualité. L'utilisation de filets plastiques étendus sous les arbres évite de salir les olives. Les peignes de récolte améliorent le rendement des cueilleurs et réduisent les lésions sur les fruits destinés à la conserve. Suivant le degré de maturité des fruits, ceux-ci sont classés en: olives vertes, tournantes, noires et noires ridées. Le rendement d'un cueilleur sur des arbres portant en moyenne 40 kg de fruits est de 120 kg/jour (3 arbres/jour). Pour 416 arbres/ha, il faut compter 140 journées ouvrier. Il faut éviter le transport en vrac des olives destinées à l'extraction d'huile (échauffement des fruits, lésions donnant une huile de forte acidité). Utiliser des caisses de faible hauteur.