Hadjer Guenanfa
Plusieurs dizaines d’enseignants de l’École nationale supérieure d’agronomie (ANSA) d’Alger ont tenu, dans la matinée de ce jeudi 22 novembre, un rassemblement devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ils entendaient protester contre l’exclusion d’un enseignant par la direction de l’établissement.
L’affaire remonte à janvier dernier. Arezki Mekliche, enseignant à l’ENSA, a été accusé de vol. Depuis, il a été innocenté à deux reprises par la justice mais il n’a toujours pas été réintégré par la direction de l’établissement, selon les protestataires. Pour quelle raison ? « C’est ce qu’on veut comprendre nous aussi », a affirmé, Meriem Louanchi, une enseignante rencontrée sur place. Selon elle, le ministère « est au courant de l’affaire depuis janvier. On leur a envoyé des documents et on a été reçus par des conseillers à la mi‑novembre ». Mais rien de concret n’a été fait depuis. « C’est le pourrissement et c'est le pire », a‑t‑elle ajouté.
Un tiers des enseignants de cette école est en grève illimitée depuis le 1er octobre. « Nous sommes 52 pétitionnaires », explique encore Meriem Louanchi. « Nous avons été remplacés par des vacataires alors que cela est interdit par la loi », a‑t‑elle appuyé. Cette action de protestation sera le « dernier recours » devant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, selon elle. « Après, on ira plus haut », a‑t‑elle précisé. Des enseignants d’autres établissements, notamment de l’École nationale supérieure vétérinaire, étaient sur place pour soutenir les grévistes.