Au tournant des années 1880, le château de Gouville acquiert une renommée exceptionnelle grâce à ses serres. Considérées comme « sans rivales » par Hippolyte Lemarchand dans sa notice sur Claville-Motteville, elles émerveillent par la diversité, la beauté et la rareté des plantes, arbustes et fleurs qu'elles abritent, sans oublier le jardin d'hiver et le potager. Un tel écrin de verdure attire de nombreux visiteurs.

Pour assurer un arrosage constant et efficace de cette collection botanique exceptionnelle, le comte Adrien de Germiny (1826-1922), propriétaire des lieux, met en place un ingénieux système hydraulique. Deux pompes, actionnées par des roues hydrauliques du moulin, puisent l'eau du lac artificiel de quatre hectares spécialement créé dans une prairie, afin de la remonter en haut de la colline, dans un grand bassin creusé dans le parc, derrière le château. 

De là, elle peut être distribuée, en toute saison, par des canaux d'irrigation qui alimentent les serres. 

De nos jours, le lac et sa cascade sont les seuls vestiges de cette époque où l'ingéniosité technique se conjuguait à la passion botanique.