Les Authieux-Ratiéville
l’homme qui a conquis le ciel

Pour son deuxième vol en ballon, le 23 mai 1784, Jean-Pierre Blanchard souhaite, en partant des casernes de Rouen rejoindre Versailles. Les vents en décident autrement et l’emmènent vers le nord.

C’est à Ratiéville qu’il atterrit, accueilli par des paysans méfiants et armés, redoutant quelque animal étrange…

Gravure représentant le départ du ballon depuis Douvres - crédit Gallica

La colonne matérialisant le lieu d'atterrissage du ballon à Guînes

Il y a exactement 240 ans, un événement historique a eu lieu dans la plaine tranquille des Authieux-Ratiéville. Un homme, Jean-Pierre Blanchard, a atterri après avoir accompli un exploit qui a changé à jamais notre perception du monde et du ciel au-dessus de nous.

Un pionnier

Jean-Pierre Blanchard, né le 4 juillet 1753 au Petit-Andelys et mort le 7 mars 1809 à Paris, est un aéronaute français qui s’est illustré dans la conquête des airs en ballon. Il a montré dès son enfance un goût pour l’invention et la mécanique. Blanchard a été inspiré par les premières démonstrations des frères Montgolfier et a effectué son premier vol en ballon en mars 1784.

La traversée historique de la Manche

Le 7 janvier 1785, Blanchard et son ami et mécène américain John Jeffries traversent la Manche de Douvres à Guînes en 2 heures 25 minutes, à bord d’un ballon gonflé à l’hydrogène. Cette traversée historique, et surtout très mouvementée, a marqué un tournant dans l’histoire de l’aviation, faisant de Blanchard le premier homme à traverser la Manche par les airs.

Un atterrissage mémorable aux Authieux-Ratiéville

Mais sept mois plus tôt, pour son deuxième vol en ballon gonflé à l’hydrogène, Jean-Pierre Blanchard prend le départ depuis les anciennes casernes de Rouen le 23 mai 1784 à 7h20 du matin. Grâce à ses ailes et son gouvernail il espère atterrir à Versailles. Le temps est beau avec peu de nuages.

Malgré ses efforts et après avoir cassé son gouvernail, des vents contraires l’emmènent vers le nord, d’abord Isneauville puis dans la plaine entre Claville-Motteville et Ratièville, près du bois qui porte désormais son nom, où il atterrit une heure plus tard.

Les paysans l’accueillent avec méfiance : si certains n’osent s’approcher, d’autres, l’ayant aperçu en l’air et craignant un animal étrange, arment leurs fusils.

C’est chez le curé de Ratiéville, Armand Constant Godefroy, qu’il soupe le soir, avant de repartir pour Rouen.

En rendant hommage à Jean-Pierre Blanchard, nous célébrons non seulement ses réalisations, mais aussi l’esprit d’innovation et de découverte qui a permis à l’humanité de prendre son envol. Blanchard a ouvert la voie à l’exploration aérienne et a changé à jamais notre façon de voir le monde. 

JC Parenty et Copilot

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