“Les terres du Rombosc ont appartenu aux abbés de Fécamp au nom de la baronnie de Fontaine le Bourg. Au 17e siècle, Jacques de Civile, y fait construire le château et porte le titre de “Seigneur du Rombosc”. Le domaine passe ensuite dans les familles des Brossard de Grosmesnil, puis dans la famille bas normande des Hue de Carpiquet, près de Caen. Le sarcophage du chevalier Ferdinand Pierre Gabriel Hue du Rombosc (1782, Bougy, Calvados - 1821, château du Rombosc) se trouve dans le cimetière de Mont-Cauvaire.
En 1920, Mlle Morin d’Auvers souhaite vendre le château. Son neveu et héritier, M. Robert de Sevelinges le délaisse. Le domaine est démantelé, les deux fermes vendues. et on songe même à démolir le château. D’après le propriétaire actuel, c’est Edmond Spalikowski, écrivain clérois, qui réussit alors à faire inscrire les toitures et façades à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L’édifice est sauvé l
Enfin, en 1931, M. Vittecoq, agriculteur à Fauville, achète le château avec les herbages attenants, soit un peu plus de 4 hectares. Le nouveau propriétaire fait exécuter les réparations les plus urgentes, le sauvant de la ruine ! Il le conserve jusqu’en 1941, date à laquelle la propriété est achetée par la commune de Déville-lès-Rouen pour y installer une colonie de vacances.
Dans les années 1970, le château sert de pensionnat pour les élèves du collège de Clères en période scolaire et de locaux pour la colonie de vacances de Déville pendant les grandes vacances.
Le château de Rombosc est vendu en 1974 à des particuliers, M. et Mme Levieux, de Déville-lès-Rouen. Il devient un hôtel fréquenté par la bourgeoisie rouennaise. Des séminaires, colloques, repas y sont organisés, mais l’édifice, surtout pour les parties extérieures, ne bénéficie pas d’un entretien de qualité.
En 1988, la famille parisienne David Marescot acquiert le château et le revend dès 1991 à la famille Mahiu, qui en est toujours propriétaire. Des travaux d’envergure sont alors entrepris.. Le plus important est la réfection totale de la chapelle du 17e siècle dans laquelle quelques messes sont maintenant célébrées chaque année. Sur le château, le lanterneau a retrouvé sa petite toiture de plomb. Les chéneaux ont été entièrement repris, ainsi que l’électricité qui n’était plus du tout aux normes actuelles, et s’avérait dangereuse. Le prochain gros chantier est la réfection des communs, avec un remaniement important des charpentes et toitures.
L’ensemble du château nécessitera des travaux d'envergure sur plusieurs générations…
(d’après un article de Paris Normandie du 13 août 1985) :
“Le château est construit d'après la disposition ordinaire des châteaux du 17e siècle en briques et pierres. Derrière, formant terrasse, le jardin à la française attribué à Le Nôtre (mais complètement transformé aujourd’hui). Sur la façade principale à deux corps, sous un grand toit d'ardoises, couronné au centre par un campanile élégant, le château du Rombosc présente un bel appareil de pierre et brique rose. Deux ordres se superposent sur cette face : en bas, l'ionique au niveau des chapiteaux et, au-dessus, près du larmier, la sévérité du dorique.
Un fronton triangulaire marque le centre de la façade que détermine aussi le petit fronton couronnant la porte d'entrée, tandis que, sur les toits, on peut admirer les souches de cheminées et les épis de faîtage.
A l'entrée de la cour d'honneur, la grille en fer à barreaux s'encadre entre des piliers solides et trapus, aux bossages de pierre et de brique. Avant 1920, le château était entouré de très beaux arbres, 5 rangées de hêtres, des conifères et un arbre dont on a dit qu’il était “le plus grand arbre du monde” selon Eugène Noel.