07 - Les équipements

C’est durant cette période, que les équipements publics vont se développer et pour la première fois des logements sociaux seront construits.

Electricité

Le réseau électrique, installé dans la commune dans les années 1900-1910, est particulièrement délabré en 1919. Avec le changement de permissionnaire en 1921, un nouvel élan est donné par le Syndicat d’électricité de Clères puis par le Syndicat de Fontaine le Bourg auquel la commune adhère en 1926. Parallèlement à l’équipement des particuliers, l’extension aux hameaux, la pose d’ampoules électriques se poursuit durant cette décennie : éclairage public et ses extensions, halles, église, local des pompiers (1922), gendarmerie (1923), scène de la salle des fêtes, salles de classes (1931).

Téléphone

Alors que, durant cette période, le téléphone se développe petit à petit dans la commune, le conseil municipal est sollicité pour les équipements en cabine. Ainsi en 1929, suite à la pétition de 24 des 80 habitants du hameau du Tôt, il donne son accord pour l’installation d’une cabine téléphonique. Celle-ci, financée en partie par souscription (5 personnes donnent 800 des 1100 frs des frais d’installation), est opérationnelle en 1930 et gérée par Hélène Bretteville (33 ans)

Par contre, en 1930, puis en 1931, « n’en voyant pas la nécessité », il refuse de donner son accord à la demande des habitants des hameaux du Grand et Petit Cordelleville – 100 habitants.

Eau

L’eau filtrée ou bouillie des citernes, des puits pour les habitants, celle des rivière et mares, pour les animaux, sont les ressources de la consommation courante. Devant l'assèchement constaté et les problèmes de potabilité, un certain nombre de décisions sont prises comme l’interdiction de prélever l’eau des mares communales autrement que par un seau (1928), les études pour la mise en place d’un réseau d’eau potable (1930 puis 1933), le branchement des écoles à un puits en remplacement de la citerne dont l’eau est devenue impropre à la consommation (1931) …

Ordures ménagères

A la suite d’une pétition d’habitants, initiée par le précédent maire, Raphaël Havé, une étude pour la mise en place d’un service de ramassage hebdomadaire des ordures est lancée 1931. A la suite de quoi le conseil municipal décide de ne pas donner suite quelques mois plus tard.

Les « habitations à bon marché »

Afin de « retenir les habitants » le conseil municipal sollicite l’office départemental afin d’installer « 10 logements à bon marché » (1925) et accorde sa caution pour l’emprunt. Terminées à la fin de la décennie, l’éclairage public y est installé en 1931

Les transports

L’essentiel des déplacements courts se font en voiture à cheval, en bicyclette et à pied.

Le fait d’être un carrefour ferroviaire entre les lignes de Rouen-Dieppe et le Havre-Amiens depuis 1876, complété par le terminus de la ligne d’intérêt local de Clères à Gueures, depuis 1912, a renforcé son attractivité.

La proximité de la gare en fait donc un point de départ apprécié vers de multiples destinations pour les habitants des environs : on « prend le train à Clères ». Les « ouvriers » l’utilisent quotidiennement pour se rendre à leur travail dans la vallée du Cailly de Monville à Rouen ou pour en revenir. Le conseil municipal vote de temps à autre des motions pour demander d’avancer, de reculer ou de rétablir des horaires pour des « trains d’ouvriers ».

L’extension du trafic automobile incite le maire à prendre en 1924, et pour la première fois, un arrêté « Tous les véhicules (automobiles, hippomobiles ou autres) devront aller à une vitesse modérée dans la traversée du bourg de Clères. La vitesse ne devra pas dépasser 15km/heure », avec la pose de panneaux dans le village le rappelant.

Les premiers cars font également leur apparition.

Les halles

Construites au 18ème, situées au cœur du village, elles accueillent depuis près de 40 ans, dans leur partie supérieure, le musée cantonal et la riche bibliothèque dont la salle devient salle des fêtes avec scène en 1925, avec le remplacement des escaliers par des nouveaux plus larges, l’achat de chaises et d’une scène munie d’un éclairage électrique. Le plancher n’étant pas déclaré assez solide, les bals n’y seront pas autorisés. Elle est louée gratuitement, une fois par an, aux associations communales et deux fois pour la fanfare. Elle peut être louée pour des galas de bienfaisance ou des concerts.

Le rez-de-chaussée est occupé le mardi par le marché – Zéphir Clatot (75 ans en 1921) en est le préposé - et par les bals et les fêtes grâce à des parois démontables, en bois, l’isolant des courants d’air et des frimas.

Elles sont le centre de l’animation communale et un espace de jeu pour les enfants.

Le musée

En 1930, la commune possède un musée-bibliothèque ouvert le lundi de 17h à 18h. La bibliothèque (2300 volumes) a été fondée en 1881 et le musée en 1885 par Hippolyte Lemarchand, maire, érudit passionné d’histoire locale, auteur de nombreuses notices et ouvrages sur les communes du canton de Clères. Le conservateur en est Mme Blache, directrice de l’école des filles.