2.1 - L'occupation prussienne de 1870

En effet, après la défaite de Sedan et le siège de Metz en septembre 1870, un gouvernement de défense nationale est créé le 2 septembre et Paris assiégé à partir du 18. Jusqu’à la capitulation, les armées Prussiennes continuent d’envahir et d’occuper la moitié nord de la France.

Ainsi, début décembre 1870, visant la prise de Rouen en venant d’Amiens, de violents combats opposent, le dimanche 4 décembre à Bosc le Hard (8 km de Cailly) les 1000 hommes des Mobiles de la Seine Inférieure, arrivant en train par Clères aux 4000 Prussiens venant, à pied, de Rocquemont, 12000 autres occupent déjà les communes environnantes depuis la veille.

Canons contre fusils gras. Après des combats au corps à corps près de la gare, la retraite à pied des mobiles s’impose, les combats d’arrière-garde font des victimes civiles dans le bourg. Durant cette journée, les Prussiens se déploient dans toutes les communes environnantes, dont Cailly.

Il s’en suit, outre les tensions imposées par une occupation inamicale, des réquisitions : chevaux et voitures en tous genres pour les transports, main d’œuvre pour les consolidations défensives, terrains pour l’entrainement, logements et nourritures pour 1300 hommes de troupes et leurs 1500 chevaux pendant trois semaines, le tout sans dédommagement. De plus deux impôts sont levés sous la « responsabilité » du maire. De nombreux vols sont commis.

L’ensemble des pertes, réquisitions, vols et impôts, consignés dans les archives communales, est estimé à plus de 150 000 € pour 7 mois d’occupation. Seulement un tiers sera remboursé, par un emprunt communal qui plus est.