Le musée des sapeurs pompiers
de Montville a 30 ans

Ce musée est né de la volonté politique d’André Martin, alors président du Conseil Général qui l’inaugure en 1993, quelque jours avant son décès. Il rassemble une collection originale, dont une pompe à bras du début du 18è siècle.

L’association des amis du musée, présidée par Jean-Pierre Collinet,   participe activement à l’animation et entretien des relations avec des délégations de tous les continents.

La collection de véhicules d'intervention

La pompe à bras du 18è siècle

A Montville le musée des sapeurs-pompiers de France a fêté ses 30 ans.


L’association des Amis du musée a organisé dans le Parc du Manoir la Fête du feu le 23 septembre 2023. Une exposition était également à découvrir  à l’intérieur du musée.


Cette journée a été  l’occasion pour les gens présents de fêter cet anniversaire. Tous ont partagé un moment fort  retraçant des siècles d’histoire avec  professionnels et volontaires du SDIS 76, Amicale des sapeurs-pompiers,  JSP (Jeunes-sapeurs-pompiers).  Le plus grand nombre, des plus petits aux plus grands, a participé aux animations, versé un don pour l’œuvre des pupilles. 


Le lieutenant-colonel Jean-Pierre Collinet, président-fondateur des Amis du musée  précise  « il est important pour nous de faire vivre le musée hors les murs,  en organisant ou en participant à des manifestations . Nous gardons des souvenirs inoubliables des Fêtes Jeanne d’Arc à Rouen.  Nos « grands décalages » remportent toujours un grand succès. » (Décaler  c’est partir en intervention car autrefois on enlevait les cales immobilisant les chevaux).


Mais, quel est le lien entre André Martin et  le musée ? Jean-Pierre Collinet explique :

« Le musée est né de notre rencontre.  Son inauguration, le 29 mai 1993 a été la dernière, juste avant son décès. Je connaissais André Martin car, commandant à l’époque, j’étais chargé du contrôle des centres de secours du département. 

Lors  du centenaire de la mairie et du groupe scolaire Evode Chevalier,  notre association qui fêtera ses 40 ans l’an prochain, avait organisé un défilé de quelque 18 véhicules anciens.  Je cherchais toujours à abriter nos collections de façon pérenne. Il devenait de plus en plus difficile de se contenter de l’abri d’un hangar mis à disposition par le Port de Rouen, juste pour stocker. Ma volonté de faire vivre  une collection à travers un musée est née de la réforme de la grande échelle de Rouen. C’est avec elle que tout a commencé.

Avec André Martin, nous avions une confiance d’homme à homme. Après avoir connu une demi-douzaine d'échecs, je me suis confié à lui avec cette phrase : Monsieur, c’est une collection qui n’attend qu’une volonté politique pour s’installer.  Je suis preneur, fut la réponse immédiate  de celui qui avait un fils pompier professionnel.»


Un concours d’architectes désigne Alain Dufresne et Eustache Pittaras. Sur les  5000m2 espérés, la moitié sera accordée mais avec une superbe mezzanine et un large parvis.


Grâce aux conseils éclairés d’Elisabeth Chirol, conservatrice à Rouen,  le musée sera labellisé Musée de France. Une convention avec la Ville établit que celle-ci est propriétaire du bâtiment, l’association des collections.

 

En septembre 1992, André Martin remet les clés lors d’une pré inauguration en  présence  notamment  de M. Le Béchu directeur de la Sécurité civile et d’Antoine Rufenacht. Tout doit être organisé pour le Congrès national.


Jean-Pierre Collinet, issu d’une lignée de soldats du feu, justifie ses choix :

«Je me suis donné pour objectifs, non seulement de sauver de la destruction des matériels du passé mais aussi de sensibiliser tous les publics aux problèmes de sécurité, de constituer une documentation pour les chercheurs, de stimuler la réaction d’études. 

Face à de telles visées, la fibre pédagogique de l’enseignant, toujours présente chez André Martin, n’avait pu que vibrer une nouvelle fois. Ce musée rend hommage à une profession méritante et renforce l’attrait touristique, économique de la  vallée du Cailly. Nous avons aussi la satisfaction d’être suivis par le SDIS 76 pour la formation des nouvelles recrues et des jeunes sapeurs pompiers.  »


Au fil des années l’association des Amis s’est structurée, étoffée ainsi que les collections. Elle dispose de vastes bâtiments dans lesquels sont installés réserves et ateliers où s’activent les bénévoles.  


Catherine de la Moissonnière