09 - Le château et son parc ornithologique
L'installation de Jean Delacour, ornithologueSon premier établissement ornithologique de Villers Bretonneux (Somme), ayant été détruit par les allemands pendant la « Grande Guerre », l’ornithologue et botaniste Jean Delacour, docteur en biologie, fils d’une famille d’industriels fortunés, achète en 1919, à Lucy Tate, américaine, duchesse de Choiseule Praslin, le château et son parc de 90 hectares aux essences rares dont il confie à Avray Tipping, architecte paysager anglais, l’aménagement en un parc zoologique.
Il y installe 3000 individus de 500 espèces différents. Il l’ouvre au public en 1930.
Les singes sont en liberté et franchissent aisément les clôtures du parc pour chaparder les étals des commerçants ou dans les sacs des passants ; leurs frasques resteront dans la mémoire collective pendant des dizaines d’années.
Le parc ornithologique, de par son rayonnement, a une part prépondérante dans la cité et participe à sa renommée.
Voir en complément, le site du parc de Clères
Le manoir – Château Renaissance
L’aspect extérieur actuel du château (voir ici sa reconstitution 3D sur le site internet du Parc de Clères) est très proche de son état des années 20-30, lorsqu’il fut ouvert au public.
L’intérieur, richement meublé, disparaîtra, avec les archives, lors de deux incendies successifs en 1939.
« Jusqu'à tout récemment, j'avais tout ce que j'avais rêvé - comme un enfant qui rêve de devenir naturaliste un jour, une grande collection d’oiseaux et d’animaux, avec leur peau, et un bibliothèque plein teck sur les sujets de ma prédilection. C'était un rêve qui s'est réalisé, et maintenant, à cinquante ans, tout disparaît, comme une bulle de savon » (La fin de Clères par Jean Delacour – 1941)
Cf Le « Manoir » du château (Edmond Spalikowski. Le Petit Havre. 22 juillet 1939)
Le château médiéval
Du château primitif démoli par les anglais pendant la guerre de cent ans ou par les bourguignons après le siège infructueux de Rouen, il ne reste que des fondations ré-utilisées au XVème siècle pour une nouvelle construction dont les ruines imposantes sont encore visibles à proximité du château renaissance. Une restauration d’ampleur fut entreprise par le prince de Béarn en 1864.