La Rue des sept psaumes à Cailly

Ce nom de rue est pour le moins original, et Cailly peut s'enorgueillir d'être la seule commune à l’avoir, une recherche sur internet vous le prouvera.

Pourquoi un tel nom, pourquoi “sept” psaumes, et pourquoi cette rue ?


Une rue à longueur variable

Crédit : Google Earth 2021 

Liserai rouge - avant 1818 - Le tracé d’origine et l'ancien cimetière (en pointillé) :

La rue commençait à l’impasse du centre, qui était à l’époque la route vers Buchy, pour se terminer au pied du cimetière entourant l’église, la route de Buchy actuelle n’a été créée qu’en 1850.

Liserai bleu - en 1818 - 1ère extension :

Le cimetière, autour de l’église, est transféré à l’emplacement que nous lui connaissons, la rue est alors prolongée de deux côtés pour :

Liserai vert - vers 1830 - 2ème extension :

Après abaissement, de près d’un mètre, du terrain de l’ancien cimetière autour de l’église, la rue des sept psaumes est prolongée, elle passe devant le portail de l'église et rejoint la route descendant vers le bourg.

Liserai orange- 1850 - réduction :

Création de route départementale vers Buchy (surface en rose, le tronçon passant devant la boulangerie actuelle), des maisons sont abattues. La partie de la rue comprise entre la nouvelle route de Buchy et l’ancienne (l’impasse du centre actuelle) est vendue, bien des années plus tard. Une maison y est maintenant construite.

On trouvera la réponse dans deux articles : 


Pourquoi le nombre sept ?

Dans la bible, le chiffre sept est le symbole du parfait, du sacré, comme le nombre des péchés capitaux, le nombre de jours de la semaine, les sept notes de la gamme, … et les sept psaumes de la Pénitence (les n° 6, 31, 37, 50, 101, 129, 142), un des regroupements des 150 poèmes constituant un livre de la Bible intitulé “Les Psaumes”.


Pourquoi des psaumes ?

Lors des inhumations jusqu’aux années 1960, le psaume 129 “De Profundis” était lu par l’abbé à la maison du défunt, à “la levée du corps”, puis le cercueil étant disposé sur le corbillard tiré par des chevaux, le cortège des chantres entonnaient le n° 50 “Miserere mei, Deus”. D’autres psaumes étaient ensuite ajoutés en fonction de la longueur du trajet.


Pourquoi ce nom à cette rue ?

Cela suggère que les cortèges funéraires empruntaient le seul chemin carrossable, la rue des sept psaumes, pour rejoindre l’église lors des inhumations, accompagnés par le chant des 7 psaumes de la Pénitence.