Jeudi 31 août 1944
La libération du Haut-Cailly
La libération du Haut-Cailly
Les principaux mouvements des troupes canadiennes du 29 au 31 août 1944
Les canadiens entrent dans Cailly
le jeudi 31 août 1944 à 12:30
L’offensive alliée du 12 au 16 août aboutit au bouclage de la poche de Falaise le 20 août, après une bataille très meurtrière. A partir de là, les alliés vont avancer rapidement. Si les Américains et les Anglais se heurtent encore aux troupes allemandes dans l’Eure et le Mantois, les Canadiens progressent vers l’est.
23 août : la 3ème division d’infanterie (3ème DI) avec la 4ème division blindée (4ème DB) canadienne vont aller relever les troupes américaines dans la région d’Elbeuf avec pour objectif le franchissement de la Seine dont les ponts ont été pour la plupart détruits par les bombardements alliés pour gêner et retarder la retraite allemande.
26 août : l’ordre national d’insurrection est donné à l’ensemble des groupes de résistance qui multiplient alors les sabotages et la guérilla contre l’occupant qui se voit attaqué de toute part, désorganisé, capturé ou détruit.
28 août : les éléments blindés passent la Seine sur des ponts provisoires à Elbeuf. « C’est un défilé sans fin » note un habitant.
30 août : l’ordre de marche de la 4ème DB est le plateau de Buchy selon 3 routes principales à travers la campagne (Yellow, green, red). Les Allemands résistent car ils ont beau se replier rapidement, ils laissent de nombreuses arrière-gardes. Cependant, les chars Sherman avancent et « nettoient » le terrain, traversent le bourg de Blainville-Crevon puis se dirigent vers Buchy.
31 août : pour les 7ème, 8ème et 9ème BI, les ordres sont les suivants :
- 9ème brigade vers Isneauville via Fontaine le Bourg
- 7ème et 8ème brigades vers l’est du canton de Clères.
La 7ème brigade ouvre la marche et la 8ème effectue une avance rapide.
Le seul BOA (bureau opérationnel aérien), maquis chargé de la récupération des armes des parachutages, des pilotes abattus et récupérés dans la vallée du Cailly et sur les plateaux environnants fera 700 prisonniers. 59 Allemands sont tués dans les combats. Ce « ratissage » local aidera grandement les libérateurs qui peuvent ainsi avancer avec rapidité et en sécurité.
À 12h30 des éclaireurs sont rapportés à Cailly et moins de 4 heures après, l’escadron A est signalé à St Saëns. Au cours de ces reconnaissances, l’escadron A localise plusieurs sites de V1 : Saint André sur Cailly, Quincampoix.
Dans la vallée du Cailly c’est la deuxième DI qui quitte le plateau Est de Rouen à destination de Dieppe. Elle traverse Rouen ravagé, s’engage à Déville puis à Malaunay et Montville ou le premier motocycliste canadien y arrive à 14 heures : la population en liesse a déjà organisé une manifestation au monument aux morts après avoir entendu les cloches des villages alentour libérés, sonner à la volée.
La quatrième brigade remonte par les Cambres et stoppe sa marche pour s’installer à Sierville. Des Allemands lui sont signalés à Clères. Une patrouille y est envoyée mais il n’y a plus d’ennemis. Clères est libéré.