Les hameaux

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Le hameau du Tôt

Il est situé à 3km du centre du bourg sur la route venant de Monville, environ 90 habitants y demeurent.

Une chapelle dédiée à Notre-Dame-des-Buis date du XIIIe siècle même si l’on retrouve seulement des traces d’un édifice du XVIe ; elle est édifiée en grès, silex et briques. Elle fut pendant longtemps un lieu de pèlerinage pour les enfants qui tardaient à marcher et les personnes souffrant de douleurs rhumatismales. Cette construction est identique à celle de Cordelleville, l’autre hameau de Clères.

C’est au Tôt qu’a vécu de 1842 à 1861 l’écrivain et

chroniqueur Eugène Noël (né à Rouen en 1816) ; son père y avait acheté un moulin sur la Clérette. Il est mort à Bois-Guillaume en 1899. En 1921 un médaillon est apposé sur la maison habitée par Eugène Noël, chemin de la Pérelle et dans laquelle naquit son fils Paul en 1860 (mort en 1918).

Dans les années 1920-1930 un autocar venant de Rouen s’arrête à proximité de la chapelle ; les voyageurs peuvent « collationner » au café tenu par Ernest Letout.

Les cressonnières sont nombreuses autour de la Clèrette.

Le Moulin du Tôt est la propriété de la Solidarité Sottevillaise (Coopérative de Consommation et de Production) qui deviendra bien plus tard Le coopérateurs de Normandie.

Lire Le Tôt – Un hameau historique par Edmond Spalikowski - 1926

Le hameau de Cordelleville

Ancienne paroisse rattachée à Clères en 1826, à vocation essentiellement agricole, elle est constituée de l’assemblage du Petit Cordelleville et du Grand Cordelleville pour une centaine d’habitants.

« En montant la route de Mont-Cauvaire, voici les Bois du château, à la sortie du Bois, nous voici à Cordelleville, à droite Le Petit, à gauche Le Grand, avec ses fermes et ses gentilles maisons. A l'entrée du Grand-Cordelleville, voici une mare. Autrefois à côté, il y avait un bouloir entouré d'une rangée de tilleuls, les habitants y jouaient aux boules le dimanche; il n'y avait pas de télévision. Une fête foraine une fois dans l'année.

Le Petit-Cordelleville a sa petite chapelle et son petit cimetière. Une fois l'année, le 6 août ou le dimanche suivant, c'était la fête Saint-Sauveur, on fêtait la transfiguration de Notre Seigneur, puis le pain bénit de toutes les familles riches ou pauvres.

Avant la guerre 1914, cette fête existait déjà avec des manèges de chevaux de bois qu'un vrai cheval faisait tourner de l'intérieur du manège, tandis que Mr Quevillon tournait la manivelle de l'orgue de barbarie. Mr Quevillon ramassait les 10 centimes par place du tour de manège.

Il y avait aussi des loteries Fauvel et Larson, deux tirs plus des jeux pour les enfants. Le soir il y avait un bal champêtre. Cette fête avait lieu chez Mr et Mme Poupart, le café épicerie, mercerie, vaisselle, tabac de Cordelleville. Les musiciens montaient dans une charrette à gerbe décorée de feuillages, lampions, pour la fête. Pour clôturer cette fête, un feu d'artifice était donné dans l'herbage en face.

Au hameau du Tôt, le dimanche suivant le 15 août, c'était la fête à Notre-Dame des Buis, identique à celle de Cordelleville ».

Souvenirs de Mme Germaine Dauzou habitante du Petit-Cordelleville et bienfaitrice de la chapelle. Elle est décédée en décembre 1996