Sports épiques

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Championnat de Suisse d'arbalète : forfait de Maurice Tell suite à un accident survenu à l'entraînement avec son père

Pourquoi n'y a-t-il pas de double en équitation ? Vous allez souvent à la selle à deux, vous ?

Tiercé à Vincennes : victoire de Taras Boulba, cosaque jaune, toque noire, devant le 1, Attila et le 18... on apprend que le 18 a fait appel

Bob à quatre : on déplore le forfait des concurrents belges qui n'ont pas réussi à entrer à 4 dans le bob : " malgré tous nos efforts, nous n'avons pas trouvé de chapeau assez grand "

Les lanceurs de boomerang sont inquiets : on envisage de les imposer sur les revenus

Dimanche prochain, grande finale de la Coupe de l'Atlantique à La Tranche sur mer

L’étape du Tour

Bonjour à tous. Nous sommes aujourd’hui en direct de la route du Tour de France pour cette 3ème étape entre Moux dans la Nièvre et Mouthe dans le Doubs.

Moux-Mouthe, une étape très attendue, au cours de laquelle les coureurs auront des cheveux à se faire.

D’ordinaire à cette heure matinale, il n’y a pas un chat à Moux. Mais aujourd’hui, la place de la mairie est noire de monde depuis l’aube.

Les chiens ont aboyé et la caravane est passée avec son cortège de casquettes, de porte-clés, et d’objets publicitaires en tous genres.

Au départ ce matin, le peloton est au complet, aucun abandon n’est à déplorer. De bon matin, il y avait Fernand, il y avait Firmin, Francis et Sébastien. Il ne manquait que Paulette, la fiancée de Fernand, qui n’avait pas digéré les paupiettes de la veille à l’hôtel, mais ça ne nous regarde pas et elle n’avait qu’à prendre de la blanquette comme tout le monde.

Tout juste avons-nous pu noter quelques concurrents victimes d’un léger coup de mou après l’étape de la veille qui a marqué les organismes.

Le maillot jaune est toujours sur les épaules du 1er au classement général par respect de la tradition.

J’en profite pour rappeler à cette occasion que le maillot vert n’est pas le maillot récompensant le meilleur cultivateur du peloton comme certaines rumeurs le laisseraient entendre.

Ce matin, c’est donc Marcel Pignon qui prend le départ revêtu de la tunique jaune, qu’il devrait selon toute vraisemblance conserver jusqu’à l’arrivée de cette étape.

Le départ est donné par Monsieur le Conseiller Régional, qui ne manque jamais une occasion de tirer un coup, mais ça ne nous regarde pas non plus.

C’est reparti pour un Tour, comme aimait à le dire le regretté Jacques Goddet, en s’en resservant un.

Dès le coup de pistolet, la course part sur les chapeaux de roues, les casquettes restant quant à elles vissées sur la tête des coureurs.

A peine sorti de Moux, le peloton est déjà dans le dur.

Les équipiers de Marcel Pignon, dont François son frère qui déteste être pris pour un con, sont sur les dents. Il faut bien souligner que l’équipe du leader du Tour, La Française des gueux, bien que manquant singulièrement de moyens, ne s’en laisse pas compter.

Déjà 50 Km de parcourus sur les routes vallonnées de Bourgogne et aucun fait marquant à signaler, si ce n’est une crise de colique du Directeur sportif de l’équipe Fuca Sport qui avait un peu forcé sur la prune la veille au soir, même si je suis un peu hors sujet.

Comme on le dit dans le jargon cycliste, quand on a le boyau trop gonflé, ça pète.

Enfin, voici la première échappée du jour. Il a fallu attendre le Km 100 pour voir sortir du peloton Roberto Granbi, de l’équipe Pastaga Rosse, accompagné d’André Railleur, dit Dédé Railleur, de l’équipe Crédit à Nicole.

Ils creusent rapidement un écart de 30 secondes sur le peloton.

Seul un gendarme mal renseigné se lance à la poursuite des échappés, en se rendant vite compte de son erreur : ce n’est pas un imbécile puisque c’est un gendarme. Les échappés ne sont pas repris et ce n’est que justice.

Ce n’est pourtant que partie remise car, en dépit de leurs efforts conjugués, ils sont vite rattrapés sous l’impulsion de l’équipe Le Scalpel à Jacky du grimpeur hollandais Jos Sandal. Celui-ci ne tient apparemment pas à se laisser décramponner avant le Col de la Faux, un vrai casse-pattes, placé au Km 200, à moins de 60 Km de l’arrivée à Mouthe.

Marcel Pignon est nerveux, ça se lit sur son visage. Comme sa femme nous l’a confirmé avant le départ, il n’a jamais été un bon grimpeur et serait plutôt à ranger dans la catégorie des sprinteurs.

Attention ! Dès les contreforts du Jura, attaque surprise d’Hector Boyau, surnommé le gibier de potence par ses coéquipiers, de part sa pratique assidue de la chasse en saison. Mais cette fois, c’est lui qui est pris en chasse par la meute.

Malgré tous ses efforts, et tout le monde connaît les aptitudes d’Hector Boyau à se sortir les tripes, il ne parvient pas à creuser l’écart et le peloton fond sur lui. Ce qui confirme une nouvelle fois le dicton « qui va à la chasse, perd sa place ».

Nous arrivons maintenant au pied du col de la Faux, et comme nous le fait remarquer notre consultant avec son humour coutumier, si le col est ouvert, nous ne devrions pas tarder d’accoucher d’un beau vainqueur ; ça fait du bien de rire un peu.

Les coureurs, eux, n’ont pas envie de rire.

Dès les premiers lacets, Sandal appuie sur les pédales et oblige Pignon à se mettre en danseuse. Et comme nous le disait encore sa femme ce matin, il a horreur de se déguiser. Vous vous doutez bien qu’il n’est pas à son affaire et ça se voit à l’écran.

Coup de théâtre ! Pignon décroche. Il a un problème avec son dérailleur.

Est-il en train d’offrir sur un plateau l’étape à Sandal ? C’est la question que tous les observateurs se posent.

Au sommet du col, Jos Sandal passe en tête, suivi par André Railleur qui s’est refait une santé après le ravitaillement, où il en avait plein sa musette.

Le maillot jaune pointe à 2 minutes mais pas encore au chômage.

Comme sa femme nous l’a confirmé juste après le départ, il a plutôt une bonne descente. Il peut donc espérer combler son retard dans le long final sinueux qui nous conduit à l’arrivée.

Le duo de tête se relaie parfaitement à moins de 20 Km de la banderole.

Jos Sandal, qui est un chasseur de primes notoire, discute avec Railleur. Pour on ne sait quel marché inavouable.

Mais Pignon revient : ce n’est pas terminé !

L’écart se réduit comme le salaire moyen de son équipe qui mène la chasse.

Nous sommes à la flamme rouge du dernier kilomètre. Ça sent le roussi pour les deux fuyards et pour la prime de Sandal. Pignon les aperçoit et emmène un braquet énorme.

Les coureurs sont maintenant portés par plusieurs rangées de spectateurs venus de toute la région, voire même des régions environnantes, sait-on jamais.

Cette chaîne ininterrompue de supporters ne peut qu’entraîner Pignon qui vient dans un ultime effort coiffer tout le monde sur la ligne !

Sa femme avait raison, il est bien meilleur au sprint.

Au terme de cette étape mouvementée, Pignon conforte un peu plus sa position au classement.

Il reçoit son nouveau maillot jaune des mains de Monsieur le Conseiller Général, qui ne manque jamais une occasion d’offrir un bouquet à un homme, ce qui n’intéresse en aucune façon nos téléspectateurs.

C’est sur ces images que nous rendons l’antenne dans l’état où nous l’avons empruntée. A demain pour l’étape suivante qui devrait être la 4ème.

Jeux de piques sur l’Olympe

Il serait indécent de laisser se dérouler les Jeux Olympiques, en abrégé JO pour souligner que les résultats officiels paraissent dans le journal du même nom, sans un minimum de commentaires. L’important étant évidemment de participer.

En ouverture et sans cérémonie, intéressons-nous tout de babord aux sports d’eau comme aimait à le répéter d’un ton affable Jean de La Fontaine avant d’aller taquiner le goujon.

Une épreuve de Kayak est relativement facile à organiser quand on y réfléchit bien. Il suffit de trouver un lac en pente. Et puis c’est l’une des rares activités qui permet d’envisager de gagner de l’or en faisant du porte à porte. Certains diront néanmoins que l’Aviron offre la possibilité de gagner de l’argent en ayant la rame. Quel bel exemple pour la jeunesse !

La natation est une discipline pratiquée par l’homme et par bon nombre d’animaux depuis que l’eau s’écoule sous les ponts, voire même avant. J’en profite pour rappeler à ceux qui seraient tombés de la dernière pluie que l’eau a précédé le pont et que celui-ci lui doit tout. Je voudrais bien connaître le nom du crétin qui a trouvé le moyen d’affubler l’une des quatre nages officielles du nom d’un animal qui est au monde aquatique ce que l’aile de raie est à l’aviation, j’ai nommé le papillon.

Une parenthèse pour noter que les palmes utilisées par les nageurs en eau vive n’ont rien d’académique et que l’un des concurrents adepte de l’entraînement dans la mer Morte a été très rapidement éliminé. C’est d’autant plus bête qu’il n’en était pas à son coup décès.

Passons au Judo, dont mon copain Martial m’assure qu’il s’agit d’un art. J’ai trouvé logique que des concurrents sortent des poules grâce aux ippons. Mais entre nous, le judo n’a rien inventé. Les américains n’ont pas attendu les japonais pour comprendre qu’il était possible de gagner de l’or avec des kokas. Et les femmes de ménage gagnent de l’argent grâce à leurs balayages depuis plus longtemps encore.

Un petit détour par la Boxe où on nous apprend à l’instant que l’un des concurrents a pris un direct pour éviter les crochets et tenter d’arriver à l’or.

Venons en au Basket qui présente l’avantage indéniable de pouvoir mettre la main au panier sans risquer les salades. J’ai personnellement un peu de mal à comprendre cette règle des 3 secondes dans la raquette qui doit être réservée à un cercle très fermé, moi qui n’arrive même pas à mettre les deux pieds dans la mienne. Et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire de lancers francs ? Il y aurait donc des lancers mesquins, en douce, en traitre ? Moi qui croyait avoir affaire au haut du panier …

Une autre parenthèse pour refermer la précédente : je suis heureux d’apprendre que le tir à la fosse olympique permet d’obtenir de vraies médailles.

Je soumets à votre sagacité ces quelques remarques sur d’autres épreuves inscrites au programme et qui ne manqueront pas de vous intéresser si vous n’êtes pas déjà retourné à votre console de jeux ou à vos amours de jeunesse.

Le lancer de disque est depuis l’avènement de Tino Rossi un excellent moyen de gagner de l’argent, plus que le lancer de javelot où il est beaucoup plus facile de se planter. Sans parler du lancer de marteau qui ne rapporte souvent que des clous.

Le Badminton est si j’ose dire une discipline pour chauffards : on peut prendre le volant, faire des excès de vitesse et en fin de compte là aussi gagner de l’argent.

Pour rester dans le domaine de la vitesse, il est surprenant de constater qu’à l’époque de l’avion furtif et des relations numériques ou l’inverse, il faille encore recourir à un starter pour aider les bolides du sprint à démarrer!

La lutte gréco-romaine est un sport de combat que j’ai personnellement pratiqué étant plus jeune lorsque je devais me battre pour gagner ma place dans l’un des restaurants grecs du quartier latin. A la différence notable que l’or était régulièrement gagné par le restaurateur !

Le hockey sur gazon allez savoir pourquoi me donne la nausée à chaque renvoi, surtout quand le terrain est lourd et que j’ai mangé de la cane farcie au déjeuner. C’est sûrement l’herbe que je ne supporte pas …

En parlant de renvois, j’ai été heureux de constater qu’un ancien plongeur avait réussi à rebondir en devenant champion de trampoline. Il n’a pas fait faux bond à tous ceux qui l’attendaient.

L’escrime est un sport optimiste qui démontre que l’on peut être et avoir l’épée. Dans cette discipline, l’esquive n’est pas une dérobade et en dépit du caractère désuet des armes en présence, ses pratiquants restent à la pointe. On peut vraiment parler d’un sport émouvant par son côté duel du temps passé, je dirais même très touchant.

L’équitation quant à elle peut prêter à controverses. Récompenser des porteurs de bombes qui franchissent toutes les barrières pour atteindre leur but peut légitimement désarçonner les personnes à cheval sur la sécurité publique.

Bien qu’incomplet, j’espère avoir été assez didactique pour vous donner l’envie de pratiquer le lancer de noyaux de pêches du Lot ou la course en ressac …