14 janvier 2017
La semaine de Pierre de Jade
Citation de la semaine
" Dans chaque individu il y a un con qui sommeille, le problème est qu'il a le sommeil léger."
Revue de presse
François Fillon a déclaré lors du Conseil des Républicains qu’il ne ferait pas de zigzags et qu’il ne mettrait pas de camomille dans son programme. Quand on l’écoute parler, on est aussi enthousiaste que face à un bol de Verveine le soir du Réveillon.
Valérie Boyer, députée proche de Fillon, propose d'inscrire nos racines chrétiennes dans la Constitution. Elle devait être au catéchisme pendant le cours où le prof d'histoire parlait de la loi de 1905 de séparation de l’Eglise et de l'Etat.
La superstition et le commerce ont repris leurs droits vendredi dernier comme tous les Vendredi 13. Et pendant que l'on calomnie injustement le Vendredi 13, des Mardi 8 et des Jeudi 23 poursuivent impunément leur travail de sape.
Le premier débat de la Primaire de Gauche s’est déroulé le soir d’une forte tempête. C’est vraiment pas de chance, on va encore dire que les débats à gauche, c’est du vent.
Corinne Lepage a annoncé dans la semaine qu’elle se ralliait à Emmanuel Macron. Lui qui se présente comme le candidat du changement, il a déjà réussi à retourner Lepage.
Barack Obama a prononcé avec émotion son discours d’adieu à la Maison-Blanche. Le point commun entre Obama et Trump est qu'ils font tous les deux pleurer. Le premier en partant et le second en arrivant. Notons au passage que Trump sera intronisé pendant les soldes, confirmant au passage qu’il est bien un Président au rabais.
Jon Palais militant écologiste qui avait avec d’autres subtilisé des chaises dans une agence BNP-Paribas pour protester contre l’évasion fiscale est passé en jugement et risque une peine de prison. Alors que je connais des députés qui ont volé beaucoup plus et qui ont toujours leur siège.
Boutades à l'ancienne
Le problème du quotidien est qu'il ne se présente pas toujours sous son meilleur jour.
Si vous n'appréciez pas l'ironie, vous pouvez toujours aller voir railleur.
S'il faut se méfier de l'eau qui dort, que penser de la rivière qui sort de son lit ?
Mieux vaut faire mauvaise impression qu'une bonne dépression.
La nouvelle de la semaine
Leurres de vérité
Distinguer le vrai du faux n’a jamais été chose simple. Et à l’heure de la grande braderie de l’information sur les réseaux sociaux, c’est une ambition dont la difficulté relègue la quête du Graal au niveau d’une victoire au tournoi de pétanque de l’Ascension aux Saintes-Maries-de-la-Mer, qui se déroulera Place de la Mairie à partir de 8h30, 10 euros l’inscription par participant à payer à Josiane, buvette non comprise mais casquette Ricard offerte.
L’entreprise se complique d’autant plus quand on sait que le parler-vrai conduit souvent à dire ses quatre vérités à son interlocuteur, écartant ainsi tous les faux-semblants sans oublier les plus vraisemblables. C’est bien la preuve que la vérité n’est pas unique mais complexe.
Prêcher le faux pour connaître le vrai n’est pas fait pour faciliter les choses mais c’est toujours moins con que de prêcher le vrai pour connaître le faux, attitude reconnaissons-le qui n’est alors qu’un vrai jeu de faux-jetons.
Pour aller dans le sens d’Einstein qui savait relativiser et n’avait pas hésité à déclarer que rien n'est plus proche du vrai que le faux, j’observe que personne n’échappe à la fin à un vrai coup de faux de la grande faucheuse, celle-ci accomplissant son œuvre avec une constance dans l’effort ne manquant pas de susciter une véritable admiration chez les membres du personnel de l’abattoir de Limoges. Si toute vérité n’est pas bonne à dire, c’est bien parce qu’elle a ses défauts, non ?