14 novembre 2015

Après ces événements dramatiques, il n’est pas inutile de tenter de reconstituer brièvement le parcours d’un individu souhaitant embrasser une carrière de kamikaze qui, comme chacun le sait, est un métier dont la caisse de retraite est très largement bénéficiaire.

Un certain nombre de caractéristiques propres aux candidats au grand saut ont été recensées auprès d’un échantillon représentatif de professionnels qualifiés notamment de gros cons.

A la base, le kamikaze est en général un cancre présentant des difficultés de concentration le conduisant à très vite s'éparpiller, la ramenant sans cesse pour faire partager ses éclats au plus grand nombre, et ne suivant avec assiduité que les cours de chimie. Il se laisse facilement entraîner par ses petits camarades et à la moindre connerie à faire, il saute sur l’occasion en plus de sauter des repas pour se serrer la ceinture.

On notera également comme l’un des points communs à la population kamikaze un caractère expansif pour ne pas dire explosif, ceux-ci ne s’éclatant qu’en public et sans prévenir, attitude passant immanquablement pour une absence notoire de savoir-vivre.

Après une courte période d’embrigadement et de lavage de cerveau ne risquant pas d’entamer les réserves en eau de la planète, l’apprenti kamikaze est vite opérationnel et prêt à sauter le pas.

Bien sûr comme dans toute activité inhumaine des erreurs ont été commises par le passé dans la phase de formation, comme ce faux pas d’un débutant incapable de s’empêcher d’éclater de rire face à un collègue de bourreau qui s’était fait péter en mangeant des fèves, c’est ballot.

Ou cet autre qui complètement à cran et croyant entendre des voies avait tiré inopinément sur sa ceinture d’explosifs en sortant d’une bretelle d’autoroute, confirmant ainsi les craintes de ses formateurs sur ses capacités à tenir la route et son pantalon.

Hormis ces quelques écarts et même si beaucoup le qualifient de raté, d’une manière générale le kamikaze est déterminé à ne pas se louper et ne loupe pas les autres. Pour autant si dans ce métier ceux qui échouent ont plus d’avenir que ceux qui réussissent, peut-on vraiment parler d’un métier d’avenir ? Une chose est sûre, s’il n’existait pas il ne nous manquerait pas.