15 octobre 2016

La semaine de Pierre de Jade

Citation de la semaine

" Paradoxalement les non-dits entraînent des ouï-dire."

Revue de presse

Au meeting du Zénith dimanche dernier, Ingrid Betancourt a déclaré avoir vu la peur dans les yeux de ses ravisseurs colombiens quand ils ont entendu la voix de Sarkozy. Avec une voix aussi efficace, il faudrait au plus vite l’envoyer faire peur aux chefs de Daesh.

Le 1er débat d’avant primaire de la droite s’est tenu jeudi. A priori aucun des six autres candidats n’a réussi à vraiment noyer le Poisson qui a surnagé. A noter que lorsque Sarkozy a déclaré qu'il avait un casier vierge, tout le monde a compris qu'il avait quelques cases de vide.

Jacques Chirac a quitté l'hôpital après trois semaines de convalescence. Il a déclaré à sa sortie "ça va me régénérer de voir le nabot se faire dézinguer à la Primaire !"

Le prix Nobel de littérature a été attribué pour la première fois à un auteur—compositeur, en l’occurrence Bob Dylan. Dégoûté par ce choix, Bernard-Henri Lévy a décidé de persévérer dans le pipeau. La morale de cette histoire c'est qu'à force de gratter on peut finir par obtenir le prix Nobel.

Valérie Trierweiler a exhumé un SMS de 11 ans dans lequel Hollande appelait les pauvres des sans-dents. C’est elle qui à force d'avoir une dent contre lui va finir sans dent. Valérie c’est le genre de femme qui pour emmerder Hollande est capable de retrouver des SMS d'avant l'invention du portable.

Et pendant ce temps-là le massacre de civils continue à Alep. Si Poutine n'avait pas été chef d'état, je l'aurais bien vu gérant d'une chaîne de boucheries en gros.

Boutades à l'ancienne

A force d'y mettre les formes, certains finissent par nous casser les pieds.

Ce n'est pas en passant son temps à foncer qu'on y voit plus clair.

Dans la vie, les premiers choix ne sont pas toujours de qualité.

On commence par en découdre et on finit par se déchirer.

La nouvelle de la semaine

Des hauts et débat

A une époque où les personnalités politiques n’ont jamais fait autant débat, elles n’hésitent pas à en faire trop dans des débats où il est plus facile de relever le défi que d’élever le débat.

Tenter de prendre de la hauteur quand les bassesses succèdent aux coups bas montre la difficulté de laisser filer le débat sans accroc.

Le vulgum pecus a la nette impression d’observer la fuite en avant des battus passés et à venir donnant l’impression de participer à des battues en tant que chasseur ou gibier pour ne pas dire faisan, donnant l’image d’adeptes du non-lieu échangeant des lieux communs.

Débattre, se débattre, se battre face à un public qui n’en a souvent rien à battre, lassé qu’il est de se faire rabattre les oreilles des mêmes refrains, est leur quotidien pré-électif.

Mais le politique qui est d’un naturel tenace pour ne pas dire teigneux, s’accrochant à son poste tel un mort de faim à sa chocolatine, ne se laisse jamais abattre. Même face à l’évidence il est capable de tourner le dos à la vérité.

La morale de l’histoire, s’il était possible qu’il y en ait une, est que les palabres ne cachent pas la forêt des illusions perdues et qu’en politique comme dans la vie on attend surtout qu’il y ait enfin des hauts plutôt que des bas.