4 juin 2016

La semaine de Pierre de Jade

Citation de la semaine

" Depuis que je sais qu'on peut se noyer dans un verre d'eau,

par précaution je me suis mis à l'alcool."

Revue de presse

On a beaucoup entendu parler crues cette semaine et on nous a seriné les oreilles avec un zouave qui a les pieds dans l'eau alors que des zouaves qui pataugent il y en a plein les plages en été sur la Côte d'Azur. Le seul avantage que l’on peut trouver à ces inondations est que pour une fois ce ne sont pas les politiques qui nous mènent en bateau.

Le Musée du Louvre a fermé ses portes pour mettre ses œuvres à l’abri de la montée des eaux. Il faut bien reconnaître que la peinture à l'eau n'y a jamais été très à l'honneur.

La Seine a dépassé les 6m pour la première fois depuis 1982 entraînant la fermeture des voies sur berges. Par les temps qui courent, à l'exception de Lavillenie, je ne vois personne en France capable de franchir 6m au saut du lit.

Sarkozy est sorti de son lit pour déclarer que les propos de Benzema sur Deschamps étaient de la faute à Hollande. Une chose est sûre, lui n'a jamais eu besoin de Deschamps pour se disqualifier.

Emmanuel Macron aurait fait l’objet d’un redressement fiscal suite à une sous-évaluation de son patrimoine, un coup à se faire tailler un costard.

La possibilité d’apprendre l’Arabe dès le CP annoncée par Najat Vallaud-Belkacem a engendré une nouvelle polémique. Il ne manquerait plus qu’on décide aussi d’y introduire les chiffres arabes !

Mohamed Ali, alias Cassius Clay, définitivement KO à l’âge de 74 ans, confirme que même avec les boxeurs, la mort ne prend jamais de gants.

Boutades à l'ancienne

Que le mariage requiert la présence de témoins au même titre qu'un crime ou un accident aurait dû nous mettre la puce à l'oreille.

Ceux qui ne l'entendent pas de cette oreille l'entendent rarement de l'autre.

Nous vivons une période où l'on a plus tendance à prêter attention aux débordements qu'à déborder d'attentions.

L'avantage des bijoutiers est qu'ils parviennent toujours à l'or fin.

La nouvelle de la semaine

Eau courante à tous les étiages

Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort. Après les sources de mécontentement loin d’être taries qui grossissent le flot des manifs, voilà que les fleuves se mettent à surenchérir dans le débordement.

Ces histoires d’eau sont un peu comme les romans fleuves qui inondent les librairies, si on n’y prend garde on se laisse vite déborder.

En langage boursier courant, on dirait que l’apport massif de liquide fait rapidement monter les cours.

D’accord, l’eau c’est la vie mais l’expérience montre que trop d’eau peut nuire à la santé et à la qualité du pastis. On ne compte plus ses effets déplorables sur les rhumatismes et les saucisses sèches. Reconnaissons que les grandes eaux ce n’est pas tous les jours Versailles.

Même un grand cru ne résiste pas aux grandes crues, car s’il est bien connu qu’il est inconcevable pour un connaisseur de couper le vin avec de l’eau, espérer couper l’eau est tout aussi vain.

Et quand on pense que certains cavaliers persistent à monter à cru dans ces conditions, je m’autorise à penser que ça ne manque pas de sel.

Heureusement qu’il nous reste la saucisse de Morteau pour nous faire oublier les soucis de l’eau vive.