4 février 2017

La semaine de Pierre de Jade

Citation de la semaine

" Il est plus facile d'avoir le sens de la formule que la formule du bon sens. "

Revue de presse

Benoît Hamon a remporté la primaire de gauche dimanche dernier. Ce n'est pas encore cette année que Valls entrera dans les manuels d'histoire.

François Fillon a tenu son grand meeting post-affaire Pénélope à la Villette, à l'emplacement des anciens abattoirs, comme un signe prémonitoire. Pénélope avait été entendue plus tôt dans la semaine par la police ce qui lui avait enfin permis d'entendre le chant des sirènes. Au rythme d’évolution de l’affaire, il y a beaucoup plus de chances qu'on Elise Lucet que François Fillon au mois de mai. Il est vrai que cette semaine, en phase avec le calendrier, la défense des Fillon ressemblait plutôt à un champ de leurres ... Les événements sont de plus en plus cruels envers les rentières bigotes qui ne vont plus savoir à quel saint se vouer. Ceci étant, vous aurez sans doute remarqué que la mode n'est plus aux favoris, ils se font régulièrement tailler.

La 18ème victoire en Grand Chelem de Roger Federer a apporté une nouvelle fois la preuve que pour gagner il faut fédérer !

La tempête Leiv a traversé samedi le Sud- de la France, de la Gironde à la Vendée, laissant un peu de répit à la Sarthe.

Annoncer le slogan de Paris 2024 Made For Sharing (Faits pour être partagés) le jour où un militaire a failli se faire découper à la machette, c'est de l'humour noir.

La Française Iris Mittenaere a été sacrée Miss Univers pour la première fois depuis 1953 et Thomas Pesquet ne l'a même pas vu venir du fond de sa navette. Je rappelle que c’est celle qui a la plus belle Lune qui gagne le concours.

Boutades à l'ancienne

Le fil du temps se déroule en nous abimant la bobine.

Se faire traiter de moins que rien n'est rien moins qu'une preuve d'existence.

La lumière est composée de grains, la preuve en est qu'elle peut être tamisée.

On a toujours envie de tenir tête à ceux qui nous la prennent.

La nouvelle de la semaine

Enquête de pouvoir

Depuis la nuit des temps, l’homme ne peut se passer de chef sans perdre la tête. Quel que soit son groupe d’appartenance, il y a toujours un individu pour s’imposer et en imposer. A ce stade une explication s’impose, comment devient-on chef, chef ? Précisons d’entrée de jeu qu’il n’existe pas de gène du chef, expliquant ainsi ce caractère sans-gêne très répandu dans la population des meneurs. Et là où il n’y a pas de gène il y a du plaisir, le plaisir, l’envie de prendre le pouvoir. C’est cette soif du pouvoir qui est le moteur et elle ne s’étanche pas en prenant de la bouteille. Mais pour atteindre le sommet elle ne suffit pas, il faut autre chose, il faut du charisme et savoir montrer sa force. Sans charisme vous êtes plombés comme dirait mon dentiste, vous ne pourrez pas convaincre les autres de votre supériorité, vous ne pourrez pas entraîner, commander, ou alors à la limite une pizza quatre-saisons. Sans charisme, Jésus serait resté charpentier à Nazareth et Hitler peintre à Vienne, ce qui soit dit en passant nous aurait fait des vacances.

L’accès au pouvoir est l’expression de la loi du plus fort, c’est écrit dans le règlement intérieur des humanoïdes associés, ils ont un faible pour les forts. Fiers à bras ou forts en thème, si tu es fort on t’aime. Mais le pouvoir n’est pas éternel, il s’érode et ce n’est pas Hérode qui nous contredira lui qui nous a quittés sans demander son reste. Paradoxalement vous noterez que très souvent l’homme de pouvoir finit par le perdre quand les autres n’en peuvent plus.

Peut-on survivre au pouvoir, l’ivresse des sommets rend-elle fou ? Si sans dirigeant l’homme est déboussolé, sans pouvoir le dirigeant se retrouve-t-il à l’Ouest lui qui d’ordinaire ne perd pas le Nord ?

La réponse ne se commande pas.