22 décembre 2018

La semaine de Pierre de Jade

Citation de la semaine

"Le riche a l’embarras du choix, le pauvre n’a que le choix de l’embarras."

Revue de presse

Aux USA un braconnier amateur de cervidés a été condamné par la justice à regarder Bambi une fois par mois. Il faudrait peut-être envisager de condamner nos dirigeants à regarder régulièrement Cendrillon et Robin des bois.

Nicolas Sarkozy a été désigné comme représentant officiel de la France en Géorgie et Patrick Balkany a annoncé qu’il se représentait à la Mairie de Levallois. On attend la candidature de Michel Fourniret à la Présidence de l'UNICEF.

Pour le 6ème acte, les gilets jaunes se sont rassemblés ce samedi à Montmartre. Ont-ils atteint leur but pour autant ? A insister à ce point, Raymond sur son rond-point va devenir aussi célèbre que Raymond Poincaré. En attendant, la Région Centre Val de Loire réfléchit à une circulaire contre les empêcheurs de tourner en rond sur les ronds-points situés à la périphérie de Tours

Edouard Philippe a proposé un tirage au sort de citoyens pour qu’ils soumettent leurs propositions et avis dans le cadre du grand débat national prévu début 2019. Une sorte de nouveau Loto du manque de patrimoine.

Emmanuel Macron a déjeuné jeudi dernier dans un restaurant Courtepaille de Meaux. On ne sait pas si les leçons de la crise en cours ont été tirées au Courtepaille.

L'automne a rendu son dernier souffle cette semaine avant même d'atteindre son premier printemps, et ça ne fera aucune ligne dans les faits d'hiver.

Boutades à l'ancienne

Contrairement aux humains il est déconseillé aux poissons de garder la ligne.

Si vous faites fausse route arrêtez-vous sur le champ.

A chaque fois que j'arrive comme une fleur, manque de pot je me plante.

Mieux vaut piquer un fard à la suite de compliments que de prêter le flanc à la critique. - un pâtissier.

La nouvelle de la semaine

Sachons passer avec succès le repas de Noël

Chaque année le repas de Noël est un évènement à haut risque où les familles se retrouvent autour d’une table avec autant de sujets de désaccord potentiel que de boules sur le sapin et de verres dans le nez. Voici quelques recettes pour vous éviter d’énucléer votre beauf avec le couteau à huîtres ou de coller un marron à cette dinde de belle-mère.

Premier sujet : la politique. Si l’un des convives aborde ce sujet explosif en évoquant le mouvement des gilets jaunes, détournez immédiatement la conversation vers le réchauffement climatique et la fonte des glaces dont la masse diminue au point qu’il y en aura bientôt moins que de Ricard dans les placards.

Deuxième sujet : la religion. Si une crèche est sous le sapin, la probabilité que Jésus fasse son apparition sur le devant de la scène est aussi élevée que celle de se coltiner une bûche au dessert. Pour éviter de multiplier les pains, faites diversion en assénant que la crise de foie touche toutes les religions, y compris les sans foi, et débordez vers la Coupe du Monde et l’équipe de France multi-confessions ou à défaut sur la fabrication des religieuses au café à Beyrouth.

Troisième sujet : le racisme. Il est rare d’échapper au raciste de service qui n’hésitera pas à déclarer qu’on n’est plus chez nous, qu’il n’a rien contre les bronzés quand ils font du ski mais qu’ils sont trop nombreux en équipe de France (revers de la médaille de l’échappatoire précédent) et que Marine est la seule qui peut éviter que le pays ne sombre. Dans ce cas, laissez un blanc quelques secondes et proposez-lui un petit noir.

Quatrième sujet : le véganisme. Moins répandu que le raciste, le végan peut tout aussi bien casser l’ambiance en insistant sur le génocide des huîtres dévorées vivantes et en vous gavant avec le processus détaillé de fabrication du foie gras. Avec lui mieux vaut marcher sur des œufs, pour éviter les salades je vous conseille donc de lancer la conversation autour du reportage sur la culture du quinoa sur les hauts plateaux boliviens, vu sur Arte deux jours plus tôt en sortant du MacDo.

D’autres sujets peuvent évidemment être source de discorde mais c’est à vous d’être diplomate pour ne pas l’avoir dans le baba. Bon appétit !