10 janvier 2015

La semaine de Pierre de Jade

En raison des évènements tragiques de cette semaine, je me limiterai à un hommage à Cabu que j'avais rencontré au mois d'août dernier et qui m'avait dédicacé par un dessin son dernier livre "Dessins cruels", qui était finalement une sorte de pied de nez ironique aux destins cruels qui les attendaient, lui et ses amis de Charlie Hebdo, dans une salle de rédaction ...

Hommage(s) à Cabu

Au moment où deux illuminés ont éteint le sourire espiègle de cet éternel garnement aux lunettes rondes et à la coupe au bol qui a traversé les années avec des traits qui n’ont pas pris une ride, c’est un juste retour des choses que les personnages dont il a si souvent arrangé le portrait lui rendent un dernier hommage.

Jean-Marie Le Pen : je l’avais à l’œil vous pensez-bien, un antimilitariste qui n’a jamais su se servir d’une gégène, tout juste capable de faire des gribouillages qui avaient le don de me mettre en führer !

Marine Le Pen : ce salaud me représentait en bavaroise buveuse de bière alors que je ne suis qu’une blonde imbuvable !

Mireille Mathieu : j’ai gardé plusieurs dents contre lui depuis qu’il m’avait piqué ma coiffure. Je peux même dire qu’il m’a fait chanter pour pouvoir la récupérer, ce fourbe !

L’adjudant Kronenbourg : il a osé me représenter en gros con alcoolique et autoritaire alors que franchement je ne suis pas gros et c’est lui Cabu. Rompez les rangs !

Bernadette Chirac : pour plaire à mon mari, Jacques, j’ai dû accepter de faire la grenouille de bénitier qui voulait se faire plus grosse que le bœuf, lui qui adorait tâter le cul des vaches.

Nicolas Sarkozy : mais où diable a-t-il été chercher ces cornes, la vache !

François Mitterrand : je dois reconnaître à titre posthume que ma caricature avec des dents de vampires me donnait un certain mordant que m’enviait VGE avec sa bouche en cul de poule. Bienvenue chez Tonton Dieu !

Son beauf : il a fallu qu’il se fasse dessouder à l’heure de l’apéro ce con, j’ai à peine eu le temps de finir mon Ricard !

Il apportait du rêve en faisant chanter le papier, sans avoir l’air d’y toucher, comme le faisaient Duke Ellington ou Count Basie en donnant vie à la musique. Les dessins ne meurent jamais !