22 avril 2017

La semaine de Pierre de Jade

Citation de la semaine

" Comme n'importe quel imbécile peut voter, il ne faut pas s'étonner

que n'importe quel crétin puisse être élu. "

Revue de presse

1er tour de la Présidentielle 2017 ce dimanche 23 avril. C'est donc une semaine après Pâques qu'une majorité de candidats va se retrouver chocolat.

Samedi 22 avait lieu la journée mondiale de la Terre, souhaitons que ce dimanche ne soit pas la journée où la France atterre le Monde.

François Fillon a déclaré cette semaine qu’il rendrait l’argent touché par sa femme Pénélope et ses enfants s’il était élu Président. Il est tellement honnête qu'il est prêt à rendre ce qu'il n'a pas volé.

Alain Delon a annoncé qu’il voterait Fillon au 1er tour. Quand on sait qu’il a tourné dans L'insoumis en 1964, on s’attendait à autre chose de sa part.

Comme à l’occasion de chaque attentat à Paris, le procureur Molins est intervenu à la télévision. Jadis on avait les moulins à vent, aujourd'hui on a Molins après.

Jean-Luc Mélenchon a participé à un meeting itinérant sur la Seine entre Bobigny et Bercy au cours de l’opération Péniche Insoumise. Ce n’est pas Marine Le Pen qui aurait osé la péniche, elle aurait eu trop peur que l’on prétende que la Marine marchande.

A Mont-de-Marsan dans la nuit de samedi à dimanche un homme a tué sa fille et sa compagne avant d’aller passer à tabac une amie puis de tenter d’étrangler sa mère. A priori il n’a pas touché au poisson rouge.

A Chantilly le curé a alerté la gendarmerie locale après avoir constaté que l’argent de la vente des cierges était parti en fumée. Le pilleur de tronc à l’origine du trou du culte a été pris la main dans le sac le lundi de Pâques.

Boutades à l'ancienne

Moins on a le temps de respirer, plus on aspire à souffler.

Quand on veut garder la ligne il y a toujours quelque chose qui pèche.

Je ne me hasarderai pas à affirmer que le hasard fait bien les choses, c'est trop hasardeux.

Vous remarquerez que c'est toujours à la fin des courses que se situe l'emballage final.

La nouvelle de la semaine

Elisez sur le champ !

Voter. Retourner à l’école où l’on apprend à lire pour faire son devoir électoral et élire des donneurs de leçons. Savoir que certains donnent aveuglément leur voix à des types que l’on ne sent pas et sourds à nos vrais besoins, et légitimement se demander si cette fièvre élective a un sens. Si ces urnes funestes ne sont pas le réceptacle ultime de nos illusions réduites en cendres et des cendres alors que les sondages étaient à la hausse, c’est ballot.

Ils ont pourtant du mérite ces saltimbanques à continuer de se produire, on leur trouverait même un petit côté christique avec leur profession de foi, leur campagne s’apparentant à un long chemin de croix et leurs adorateurs qui finissent souvent par les planter là.

Avant d’espérer devenir l’Elu le candidat est surtout devenu un produit de consommation avec toute sa stratégie markéting associée, un produit qui se vante à défaut de bien se vendre, un produit qui a du mal à rester en tête de gondole quand il nous mène en bateau et je ne parle pas que de Marine.

Si la campagne électorale est un spectacle qui ne manque pas de programmes, les élections sont-elles pour autant les pièges à cons que dénonçaient Sartre et les soixante-huitards ? Oui si l’on considère qu’elles nous placent dans la situation du condamné choisissant son bourreau ou du faisan choisissant son chasseur, reconnaissez que ça fait léger comme avantage, non si elles nous permettent d’éviter le totalitarisme avec lequel la question n’aurait plus lieu d’être posée et là soudain on en perçoit mieux l’intérêt.